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Article Education Thérapeutique

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lativement rares.

Les Unions régionales des caisses d’assurance maladie (URCAM) ont donc décidé, en concertation avec la Caisse nationale d’assurance maladie, de réaliser une enquête sur le sujet.

L’objectif était de :

• situer l’avancement des régions sur le thème de l’ETP atteint de pathologies chroniques ;

• préciser les potentialités de développement de ce type de prise en charge ;

• identifier les structures d’ETP relais au sein des régions qui puissent être en capacité d’apporter une offre d’aval pour une prise en charge de qualité des patients.

Méthodologie

Le questionnaire a été établi autour de 7 grands axes qui pourraient correspondre à une stratégie de développement de l’ETP en région :

1. Existence d’un groupe régional de pilotage de l’ETP

2. Réalisation d’un état des lieux en région

3. Mise en place d’une stratégie de développement

4. Formations en cours

5. Développement de structures d’éducation du patient au niveau hospitalier, ambulatoire et de l’interface ville/hôpital

6. Financements

7. Évaluation

Cette enquête et son exploitation ont été réalisées par l’URCAM de Franche-Comté. Le questionnaire a été adressé à la fin du mois d’avril 2007 à l’ensemble des URCAM. Le taux de réponses a été de 100 % (juin 2007).

Résultats

De manière générale, le thème de l’ETP fait l’objet d’une attention particulière dans les régions, puisque 21 sur 22 déclarent avoir des personnes référentes et identifiées au sein de l’Assurance maladie, que ce soit dans les URCAM, les DRSM (Direction régionale du service médical), la Mutualité sociale agricole (MSA) ou le Régime social des indépendants (RSI)

Dans cet article, le terme « région » est souvent utilisé...

Groupe régional de pilotage

Plus de la moitié des régions (12 sur 22) a un groupe régional de pilotage sur l’ETP, 3 sont en cours de mise en place et une région a une instance non formalisée. Sur les 12 régions pour lesquelles un groupe existe, c’est dans l’immense majorité des cas (11/12), l’Assurance Maladie qui a un rôle de pilotage. Ce dispositif s’inscrit le plus souvent (8/12) au sein de la dynamique du Plan régional de santé publique (PRSP), plus rarement dans le Schéma régional de développement de l’éducation pour la santé (SREPS) (1/12), le Schéma régional d’organisation des soins (SROS) (1/12), le Programme commun de l’Assurance maladie (PRC-AM) (1/12) ou la dynamique URCAM de référence. Les URCAM dites référentes ont travaillé ensemble pendant...

État des lieux

Sur les 22 régions, 7 ont d’ores et déjà réalisé un état des lieux de l’offre en ETP, et 2 sont en train de le faire. La très grande majorité des régions (6/7) a utilisé la méthodologie promue par les URCAM référentes. La méthodologie de l’état des lieux était en pièce...

Dans 4 régions sur 22, c’est un état des lieux succinct ou centré sur une pathologie (obésité par exemple) qui a été conduit. Deux régions se déclarent prêtes à engager un travail sur la médecine ambulatoire. Un peu moins de la moitié des régions (10/22) n’a réalisé aucun travail de ce type, mais se déclarent être prêtes à le faire, selon la méthodologie proposée par les URCAM référentes.

Stratégie de développement

L’analyse des résultats permet de faire deux constats principaux concernant la façon dont la dynamique ETP s’est développée dans les régions :

• la thématique a pris de l’importance de manière progressive dans toutes les régions ;

• une grande hétérogénéité apparaît sur le schéma de développement. Ce dernier semble très fortement lié au contexte local ou régional. Il s’appuie dans la plupart des cas sur quelques personnalités d’horizons très variés (professionnels de santé ou institutionnels) convaincues du bénéfice apporté par l’ETP. Ces dernières deviennent alors les moteurs de ce mouvement dans leurs régions respectives.

Par ailleurs, plusieurs éléments complémentaires peuvent être notés :

• que la dynamique soit ancienne ou récente, elle s’est souvent développée grâce à son inscription dans un plan, programme ou schéma régional : PRSP (20/22), PRC-AM (16/22) et SROS (15/22) ;

• le point d’entrée se fait fréquemment par le biais d’une ou plusieurs pathologies, les plus souvent mentionnés étant le diabète, les affections cardio-vasculaires, l’asthme et l’obésité ;

• les réseaux sont régulièrement cités et participent fortement à la dynamique d’ETP ;

• enfin, il apparaît que l’ETP débute de façon privilégiée au sein des hôpitaux plutôt qu’en milieu ambulatoire.

Concernant le niveau d’investissement des institutions sur l’ETP, l’Assurance Maladie est souvent très impliquée (18/22) et habituellement chef de projet ou moteur. La mobilisation des autres institutions ou organismes est assez variée, allant d’une simple participation à l’organisation de groupes de travail, au financement de projets d’ETP ou au pilotage des programmes. La DRASS (11/22) et l’ARH sont également citées fréquemment (10/22). L’URML est un acteur important dans l’ETP au sein de 4 régions.

L’analyse des résultats permet d’identifier les trois principaux acteurs moteurs (autres qu’institutionnels) au sein des régions :

• les hospitaliers et hospitalo-universitaires (16/22) ;

• les associations de patients (12/22) ;

• les réseaux (12/22).

Formation

Plus de la moitié des régions (13/22) déclare l’existence de formation de 1er niveau. 6 disent ne pas avoir ce type de formation et 3 ne connaissent pas l’information. Pour les 13 régions ayant des formations de 1er niveau, la plupart d’entre elles sont mises en place par les réseaux de santé et financées de façon très majoritaire sur le Fonds d’aide à la qualité des soins (FASQV) et la Dotation régionale de développement des réseaux (DRDR) (actuel Fonds d’intervention pour la qualité et la coordination des soins – FIQCS). La quasi-totalité d’entre elles sont pluri professionnelles. Aucune région ne déclare former de manière spécifique tel ou tel type de professionnels de santé.

En ce qui concerne les formations de 2e niveau, une région sur trois (7/ 22) déclare avoir un Diplôme universitaire, 3 ont engagé une réflexion dans ce sens (parfois en partenariat, dans le but de faire un Diplôme inter universitaire). Dans plus de la moitié des cas, les répondants n’ont mis en place aucune formation de ce type (8/22), ne connaissent pas l’information ou ne se prononcent pas (4/22).

Développement de structures d’éducation du patient au niveau hospitalier, ambulatoire et de l’interface ville/hôpital

À l’hôpital, sur 22 régions, 7 ont d’ores et déjà développé des Unités transversales d’éducation thérapeutique du patient (UTEP). Les UTEP sont définies en référence au cahier des charges...

au sein de leurs centres hospitaliers (24 UTEP opérationnelles sur le territoire national). Une région fait part de l’existence d’unités transversales qui travaillent sur plusieurs services, mais seulement autour du thème de la nutrition. Dans une autre région, une UTEP est en projet. Pour le reste de la France, 7 régions ne comptent aucune structure de ce type et 6 ne sont pas en mesure de répondre.

Sur le plan de la médecine ambulatoire, seulement 4 régions sur 22 déclarent avoir des Maison médicales pluridisciplinaires (MMP) qui mettent en œuvre des actions d’ETP (7 MMP au total) : les pathologies ou thèmes concernés sont surtout le diabète, l’obésité et la nutrition. Les MMP proposent des séances individuelles et/ou collectives pour leur patientèle, voire celle des confrères limitrophes. La grande majorité des régions (16/22) ne compte aucune MMP faisant de l’ETP. Cependant, pour 10 d’entres elles, des potentialités de développement existent, sont en cours de réflexion ou déjà prévues (par exemple, intégration d’un volet ETP dans le cahier des charges de la MMP).

Pour la moitié des régions (11/22), le ou les Centres d’Examens de Santé (CES) de l’Assurance maladie ont commencé à développer une offre en ETP, par le biais de séances individuelles et/ou collectives, essentiellement pour les patients diabétiques (cités à 6 reprises), mais aussi pour les asthmatiques et les maladies cardio-vasculaires. Pour les 8 régions déclarant n’avoir aucun CES impliqué dans ce domaine, 3 d’entre elles font état d’un potentiel de développement dans ce cadre.

Au niveau de l’interface ville hôpital, 17 répondants sur 22 déclarent avoir des réseaux qui offrent des prestations d’ETP, soit 91 au total. Parmi eux, 36 concernent le diabète,

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