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Cours analyse des organisations

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Par   •  5 Juin 2019  •  Cours  •  13 006 Mots (53 Pages)  •  628 Vues

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Analyse des organisations

Objet du cours : L’étude des organisations représente un sujet d’analyse complexe car il est appréhendé par une multiplicité de disciplines (économie, sociologie, sciences politiques, droit…).

Intérêt : Chaque approche au sein de ces disciplines va éclairer à sa manière cet objet « organisation ». Chacune a son corpus de références théoriques, sa boite à outils pour analyser avec son regard et sa posture. Certaines disciplines comme la sociologie vont observer et analyser pour connaitre et comprendre le fonctionnement des organisations. La gestion a un but d’agir, de transformer et modifier les choses ou même de comprendre pour produire plus, de mettre de l’ordre pour vivre mieux son activité.

Comment expliquer les comportements des individus et des groupes au sein des organisations ?

Il existe une approche rationnelle et une approche sociale. Il n’existe pas une seule manière d’appréhender l’analyse organisationnelle. Ainsi on va retenir une approche en cinq temps mêlant les précurseurs (Weber, Fayol, Taylor) ainsi que des approches plus contemporaines.

Un certain nombre de problématiques se retrouvent de manière récurrente lorsqu’on essaie d’appréhender l’analyse organisationnelle. Cela peut donc concerner la façon dont les organisations résolvent les jeux d’acteurs, les jeux de pouvoir, les tensions et les contradictions à l’intérieur de l’organisation mais aussi au niveau de l’environnement externe. [pic 1]

  • Axe vertical
  • L’approche rationnelle : uniquement centrée sur les résultats techniques, économiques, d’efficacité productive.
  • L’approche sociale : on tend vers une revêche de consensus productif. Performance économique et performance sociale peuvent se rejoindre.
  • Axe horizontal
  • Le système fermé : on ne s’intéresse qu’aux variables internes de l’organisation.
  • Le système ouvert : on prend en compte les environnements extérieurs (économique, politique, culturel, social, technologique, juridique…) et on pense que c’est eux qui influencent l’organisation.

→ Ces quatre zones se répartissent de manière chronologique, idéologie et conceptuelle les différentes théories de L’organisation.

Apparition de la discipline : Les travaux de sociologie des organisations sont apparus avec les premières grandes organisations industrielles. C’est l’organisation du travail industriel qui fonde la sociologie des organisations. C’est avec la deuxième révolution industrielle (fin XIXème siècle) que se développe cette approche. La sociologie des organisations apparait aussi en même temps que la sociologie comme discipline autonome. La sociologie prend en compte cet objet-là à la fois d’un point de vue théorique et empirique.

Du point de vue théorique, faire une sociologie des organisations c’est chercher des invariants dans la constitution des organisations.

De façon empirique cela peut correspondre à la manière dont les sociologues appréhendent l’évolution sociétale. (Ex : Max Weber avec entre autres l’avènement des bureaucraties). C’est peut-être aussi la manière d’appréhender le fonctionnement réel de l’entreprise et de s’intéresser au décalage prescrit réel.

Différence entre entreprise et organisation :

  • Entreprise : « toute unité légale, personne physique ou morale, qui, jouissant d’une autonomie de décision produit des biens et services marchands ».
  • Organisation : « ensemble de personnes qui entreprennent une action collective dans un but commun ». Plus précisément, selon Friedberg il s’agit « des ensembles humains formalisés et hiérarchisés en vue d’assurer la coopération et la coordination de leurs membres dans l’accomplissement de buts donnés ». Le but n’est donc pas forcément lucratif. L’organisation est donc un système technologique, économique, financier mais aussi et surtout un système social et humain.

Les organisations sont partout dans notre existence quotidienne. On nait dans les organisations (hôpital), on grandit dans les organisations crèches, écoles, universités …. On travaille dans les organisations (entreprises, administrations, associations …). On consomme au sein des organisations et on meurt aussi dedans (hôpital, maison de retraite).

L’organisation est un système technologique, économique, financier, mais aussi social et humain. Cependant au sens politique, les individus au sein des organisations ont des intérêts qui leurs sont propres, antagonistes (Différent entre manageur, salarié …).

PARTIE 1 : L’APPROCHE RATIONNELLE DES ORGANISATIONS

Chapitre 1 : l’école classique (1900-1930)

Organisation vue de manière rationnelle et vue comme un système fermé. Avec Weber, Fayol, Taylor.  La rationalisation va appeler une interrogation sur les règles et la question est de savoir s’il existe un mode de régulation qui serai optimal et donc universel :

  • Taylor : Rationalité productive → organisation scientifique du travail
  • Fayol : Rationalité administrative → différentes fonctions de l’entreprise
  • Weber : Rationalité structurelle → approche en termes de bureaucratie

  1. Weber et la bureaucratie comme structure organisationnelle[pic 2]

Max Weber (1864-1920) est un économiste et sociologue allemand. Il a une approche sociétale, une vision générale. Il parle d’un mouvement de rationalisation de la société qui va avec le désenchantement du monde (baisse du sacré et émergence de la raison). Ce mouvement se fait en partie par le développement de la bureaucratie. On retrouve cette approche dans l’ouvrage « économie et société » dans lequel il s’interroge sur la société occidentale. Il existe chez Weber trois types de légitimité : la légitimité charismatique, la légitimité traditionnelle et la légitimité rationnelle-légale.

La bureaucratie :

  • L’individu n’est pas propriétaire de sa fonction et ne peut pas le transmettre.
  • Elle fonctionne selon des règles impersonnelles → autorité rationnelle légale

Avec une hiérarchisation avec une subordination, obéissance avec une légitimité rationnel légale. Il existe deux autres formes, la légitimité charismatique, par exemple, Gandhi, Mandela, Steve Jobs. Et la légitimité traditionnelle, par exemple au niveau organisationnelle, l’entreprise se transmet de père en fils.

  • Il y a un fort principe de hiérarchisation (subordination au supérieur).

Pour Weber, la bureaucratie est la forme organisationnelle la plus rationnelle en raison de son exigence de conformité réglementaire et donc de son caractère de prévisibilité.

  1. Le courant administratif de Fayol[pic 3]

Henri Fayol (1841-1925) est un ingénieur civil français. Il est considéré comme le père fondateur de la gestion.  Fayol porte son analyse sur le métier de dirigeant et notamment l’action de gouvernance. Son ouvrage « Administration industrielle et générale » va élaborer ses principes et ses règles de management. Il va créer une science de gestion des entreprises qui se veut être universelle et va préconiser un processus directif de gestion des hommes qui part du sommet de la hiérarchie à la base. Son objectif est de développer la notion de fonction administrative dont il déplore l’absence d’enseignement.

Les principes de Fayol :

  • Les 6 fonctions essentielles d’une entreprise : il va envisager la rationalisation des fonctions dans tous les domaines et essentiellement le domaine administratif :
  • La fonction technique : opérations de production, transformation…
  • La fonction commerciale : achat, vente, échange.
  • La fonction financière : opération et usage optimum des capitaux.
  • La fonction de sécurité : toutes les opérations qui vise la protection des hommes et des biens
  • La fonction comptabilité : enregistrement des données chiffrés de l’entreprise
  • La fonction administrative : la plus importante au sein des organisations car c’est celle que le dirigeant ne devrait pas déléguer. Repose sur  5 fonctions (POCCC) :
  • Prévoir et planifier : anticiper  
  • Organiser la location des ressources pour pouvoir produire.
  • Commander pour pouvoir permettre au personnel de remplir ses fonctions en lui donnant ses directives.
  • Coordonner : harmoniser les efforts dans un ensemble cohérent.
  • Contrôler : pour pouvoir veillez au respect des ordres
  • Les 14 principes d’administration : Pour Fayol, l’efficacité de la fonction administrative va dépendre de l’application d’un certain nombre de principes plutôt souples et qui doivent s’adapter aux types d’organisations, aux conditions organisationnelles.
  • La division du travail : c’est ce qui va permettre la spécialisation des fonctions et la séparation des pouvoirs → capacité particulière, développement des compétences, connaissances… C’est ce qui va constituer une véritable valeur au personnel de l’entreprise. Il distingue la capacité productive et la capacité administrative des dirigeants.
  • L’autorité et la responsabilité : il s’agit de distinguer l’autorité statutaire de l’autorité personnelle. L’exercice même de l’autorité va impliquer de prendre ses responsabilités notamment en matière de sanction.
  • La discipline : Le management a un rôle essentiel dans le maintien de l’ordre et de la discipline. Les dirigeants doivent donner l’exemple.
  • L’unité commandement : un subordonné ne reçoit des ordres que de la part que d’un seul supérieur. Ce principe est important car c’est un moyen efficace pour stabiliser l’organisation, pour limiter les risques d’incompréhension.
  • L’unicité de direction : le but de la mission est de n’avoir qu’un seul programme. On tire tous dans le même sens. Ainsi les actions sont cohérentes.
  • La subordination de l’intérêt particulier à l’intérêt général : C’est l’intérêt général qui prévaut sur les intérêts particuliers, individuels mais aussi de certains mouvements.
  • La rémunération : Chaque employé doit recevoir une rémunération suffisante et équitable par rapport à son travail. Cela renvoie à une idée d’équité et de justice organisationnelle.
  • La centralisation : Les décisions prises : la planification doit se faire au-dessus par le sommet stratégique.
  • La hiérarchie : elle est constituée par les dirigeants au sommet jusqu’aux agents opérationnels.
  • L’ordre : il doit être à la fois matériel, moral et social.
  • L’équité : A la fois la justice organisationnelle et la bienveillance.
  • La stabilité du personnel : elle va rendre possible les autres fonctions : important aussi pour l’ordre social.
  • L’initiative : possibilité de concevoir, proposer, exécuter → « Le bon dirigeant c’est celui qui laisse l’initiative a son personnel ».
  • L’union du personnel : c’est ce qui va faire la force de l’entreprise et aussi la stabilité du personnel → rendu possible par la communication et par une culture d’entreprise (des valeurs communes, des valeurs partagées).

L’organisation administrative constitue un moyen de préciser, de rationaliser la fonction de directeur général a une époque où il n’y avait pas d’école organisée. Personne à l’époque n’avait cette fonction de coordination, contrôle, prévision, organisation. Plus les entreprises grandissent, plus il est nécessaire de rationaliser cette fonction. Dans l’approche de Fayol c’est l’idée de progrès qui prévaut dans le sens où elle n’est pas basée sur le travail purement technique mais sur l’organisation humaine (pas dans la seule fin de l’augmentation du rendement productivité comme Taylor). Les travaux de Fayol ont été élaboré à la même période que Taylor mais diffèrent quant à leur démarche et leurs résultats. Fayol va se contenter de son expérience de directeur général d’une grande société minière et s’appuie dessus pour élaborer ses règles de management alors que Taylor a lui aussi l’expérience de terrain mais il va rationaliser en effectuant des expériences quantitatives. Le fayolisme a connu un relatif échec en France en raison du succès du taylorisme qui a su à la fois construire une pratique (une manière d’organiser rationnement le travail), et aussi un métier d’organisateur des ateliers.

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