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Histoire Des Arts

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civile espagnol, il réalise l'une de ses œuvres les plus célèbres appelée Guernica. Picasso ne supporte pas la guerre, il peint la colombe de la paix. Et c'est durant la guerre, en avril 1940, qu'il fait la demande de naturalisation française. Malgré ses 10 ans de résidence en France, elle lui est refusée car Picasso est décrit comme « un anarchiste considéré comme suspect au point de vue national » et comme « un peintre soi-disant moderne ». C'est en 1944 qu'il devient communiste. Puis après la Seconde Guerre mondiale, ses tableaux sont plus gais, montrant comme l'indique le titre d'un tableau de 1945, la Joie de vivre qu'il ressent alors .

Il meurt le 8 avril 1973 à Mougins.

Guernica a été peint du 1er mai au 25 mai 1937 à Paris pour le gouvernement républicain espagnol qui l'avait commandé pour représenter l'Espagne lors de l'Exposition universelle de Paris de 1937. Il symbolise toute l'horreur de la guerre et la colère ressentie par Picasso à la mort de nombreuses victimes innocentes. C'est une peinture à l'huile. Ses dimensions sont 349,3X 776,6 cm, le format monumental de l'œuvre participe à la force de ce témoignage contre la guerre. Ce tableau est maintenant exposé au musée de la Reine Sofia à Madrid.

La composition du tableau

Les couleurs utilisées sont du gris-noir barré de jaune et blanc car elles représentent une scène de violence, de douleur, de mort et d'impuissance. Par ailleurs, le blanc et le noir peut évoquer la presse : Picasso a été informé de la gravité du sujet par voie de presse et il a incorporé de nombreuses références à celle-ci dans son œuvre. Par exemple, le pelage du cheval fait de petits traits serrés, réguliers et alignés rappelle les caractères typographique de la presse. Les personnages sont mis en évidence par une teinte plus claire que le décor. Le noir et le blanc dramatise la scène, accentue l'idée de mort.

On peut distinguer deux plans:

-Au premier plan, on peut voir une femme avec un enfant dans ses bras, un taureau, un homme allongé avec une épée dans la main droite, un cheval, une lampe au plafond, une femme apparaissant à une fenêtre et brandissant une lampe à pétrole, une femme s’enfuyant et un personnage en proie aux flammes

d’une habitation. Les expressions sont fortes ( le cheval terrorisé, le soldat mort, la femme criant de douleur... ) et accentuées par la déformation de l'ensemble des personnages.

-Au deuxième plan, des architectures intérieures alternent avec des vues extérieures, des portes, des fenêtres, des flammes, des toits, un dallage, une colombe.

Les sources lumineuses sont la lampe au plafond, la lampe à pétrole, les ouvertures vers l'extérieur (portes et fenêtres). La lumière divise la scène en deux parties : la gauche et la droite. Les contrastes de valeurs mettent en évidence les personnages du premier plan par rapport au second plan et l'action par rapport aux expressions des personnages. Les forts contrastes de lumière accentuent la violence du tableau ou les corps démembrés, les visages tordus par la peur ou la douleur. L'esthétique cubiste travaillent en ce sens.

L'espace est organisé en plusieurs parties :

- Un axe vertical divise le tableau en deux parties, la partie gauche est beaucoup plus sombre que la partie droite.

-Il y a quatre parties qui représentent les différents groupes de personnages : femme à l'enfant, le taureau et le soldat; le cheval et la lampe; les deux femmes; le personnages dans les flammes .

-Découpage de l'œuvre en pyramide délimitée, en bas à droite, par la femme qui s'enfuit et en bas à gauche par le soldat mort ou plus exactement par la ligne imaginaire qui part de sa main, ces deux personnage permettent d'unifier l'ensemble des parties du tableau. A la base de la pyramide, il y a la mort représenté par le soldat et au sommet, la promesse de revanche symbolisée par la lampe brandie. Il y a aussi une opposition entre l'élan de la femme de droite qui se dirige vers la lumière et le taureau qui s'en détourne.

- Il y a un jeu de regards : notre regard est attiré sur la lampe et les regards des personnages du tableau sont posés sur les sources de lumières ou sur le taureau, seul le taureau nous regarde, c'est la manière d'introduire le spectateur dans l'œuvre.

L'horizontal évoque la mort, au contraire de la verticale qui signifie l'élan vers la vie. Les mouvements qui partent dans plusieurs sens sont figés. Le rôle de la composition est de fragmenter l'espace et de donner une impression de désordre.

Les thèmes abordés sont la mort, la corrida, la crucifixion.

On peut ressentir les sentiments du peintre : le violence, la douleur, la mort, l'impuissance . Cette œuvre dénonce le massacre d’innocents, c'est une sensation d'horreur. La disposition des personnages, la répartition de la lumière et l'absence de perspective créent une impression de désordre, ce qui exprime le bouleversement sociale.

Le sujet et contexte historique

La guerre civile espagnole éclate le 18 juillet 1936, les troupes du Maroc commandées par Franco débarquent dans la péninsule. Le camp nationaliste se rallie immédiatement ( les garnisons d'Andalousie, de Galice, des Asturies, de Navarre et de la vieille Castille) par contre Madrid et Barcelone constituent tout de suite le cœur de la résistance républicaine. Le pays Basque forme le front nord d'opposition aux franquistes. C'est pourquoi au printemps 1937, le général Million Mola , principal chef militaire franquiste, décide de détruire le front nord. Les allemands soutiennent les espagnoles et les italiens.

C'est le 26 avril 1937 que Guernica, une petite ville de la province Basque, est bombardé par des avions nazis de la Légion Condor et que la population est mitraillée. Les premières bombes explosent à 16h30 et les derniers avions quittent le ciel de Guernica vers 19h45. Guernica est complétement détruit, c'est la première fois qu'une ville est entièrement rasée sous un déluge de bombes au phosphore, les cinquante appareils de la Légion Condor ont lâché 50 tonnes de bombes incendiaires. On compte 1654 morts et 889 blessés sur une population de 7000 habitants.

Le ville est devenue symbole de la violence et de la répression franquiste et ensuite de l'horreur de la guerre en général .

La ville de Guernica après le bombardement

La description du tableau

La description et la symbolique de chaque éléments:

Le cheval blessé incarne la victime innocente de cette corrida. Il représente le peuple opprimé, les Républicains, la liberté mourante. Sa langue pointue comme un couteau exprime la douleur, les différentes figures de l'animal traduisent la terreur.

La lampe : - à pétrole symbolise la résistance,l'espoir.

- au plafond symbolise les bombes donc la destruction. Elle peut aussi représenter une sorte de grand œil divin, entouré de pointes irrégulières, une ampoule à la place de la pupille : cette image évoque donc un soleil resplendissant et une lumière électrique.

La lance: elle transperce le flanc du cheval ce qui rappelle celle qui blesse la poitrine du Christ.

La fleur: elle est unique mais elle est présente au centre de la composition comme un espoir. Sa délicatesse, sa fragilité résonne

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