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Intimité Et Pudeur

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faisons, nos objectifs, les valeurs qui nous animent ; * nous expliquons le cycle de formation avant tout accompagnement, les liens entre l’institution où nous accompagnons et l’association (convention), * nous déclinons le sigle seulement si la personne le réclame. Nous accompagnons les malades dans ce qu’ils vivent, là où ils en sont, pour faire un bout de chemin avec eux, sans projet sur eux. Il est difficile de parler de la mort à un grand malade et nous ne le faisons que si le malade en parle le premier : « tout dépend du lien créé entre le bénévole et le malade » ; il est important de dire « on ne va pas vous abandonner, mes collègues vont venir ». Nous sommes une équipe de bénévoles qui accompagnons le malade. Nous précisons que nous ne sommes pas des visiteurs de malades, ni des animateurs, ni des personnes de l’aumônerie et que, en institution, nous venons à la demande des soignants. Nous affirmons le caractère laïque de notre bénévolat, acte de solidarité envers les personnes fragilisées par la maladie ou le grand âge, afin qu’elles gardent un lien avec la société, seulement si elles le souhaitent et sans imposer notre présence. Nous témoignons à chacune d’elles qu’elle « reste quelqu’un pour quelqu’un ». Si la personne malade est fatiguée, nous lui proposons une présence silencieuse. Nous parlons assez peu de JALMALV à l’extérieur mais de ce que nous apporte le mouvement JALMALV, comment il cherche à modifier le regard de la société sur la mort et sur les personnes fragilisées. Nous évoquons l’importance d’une fédération qui regroupe les associations locales et donne le label JALMALV. Nous expliquons ce que sont les Soins Palliatifs et comment ils se développent. La rédaction de directives anticipées, l’avis éclairé du patient qui a le droit de refuser des soins, la désignation d’une personne de confiance, contenus dans la loi Leonetti, sont autant de points qu’il faut apprendre à argumenter. Faire connaître notre documentation, la plaquette en trois volets qui présente notre association, la plaquette deuil, la revue de la fédération, autant de moyens à diffuser par chaque bénévole, vecteur de communication vers l’extérieur, mais aussi auprès des

soignants et accompagnées.

des

familles

des

personnes

Nos accompagnements ne devraient-ils pas alors, susciter un intérêt pour JALMALV ? Andrée JOUVENOT ________________________________________

Forum de psychanalyse du Champ Lacanien : Quelques aspects du traumatisme en cancérologie : L'effraction et son traitement par Nicolas BENDRIHEN, psychologue en oncologie à l'institut Gustave Roussy à Villejuif

Nous étions deux représentantes de JALMALV pour tenter de comprendre cette conférence très orientée vers la psychanalyse et plus précisément vers l'articulation entre fantasme et traumatisme (en référence à Freud et Lacan). A l'institut Gustave Roussy, la psychanalyse et la médecine collaborent depuis trente ans pour aider les patients à gérer leur traumatisme. En préambule, le conférencier nous invite à nous questionner sur la façon dont nous gérons le réel lorsque la maladie intervient, quelle que soit cette maladie. Le cancer est la maladie qui, des années après, laisse d'une façon persistante des pensées intrusives, traumatisantes. Freud, le premier, pointe l'articulation qui existe entre fantasme et traumatisme. De même, Lacan parle de corrélation : « Le fantasme met le voile sur le réel ; le traumatisme est une déchirure du fantasme ». Freud développe l'idée que l'angoisse nous protège du traumatisme, de l'effroi. Le traumatisé revit sans cesse un moment qui ne s'inscrit pas dans son histoire et efface le réel. Le fantasme, ce sont les lunettes à travers lesquelles nous regardons le monde sur un mode personnel et le traumatisme intervient quand l'événement brise ce regard sur ce monde et provoque une détresse majeure. Freud dit que c'est l'évaluation de nos manques qui entraîne une solitude absolue. « On est entre deux morts » et là, naît le traumatisme. Aussi la réanimation est-elle un lieu particulièrement traumatisant où tout ce qui est voilé devient réel. La pose de « poches » où ce qui était à l'intérieur du 2

corps passe à l'extérieur, entraîne une dépersonnalisation : on doute d'exister. Mais tous les patients ne sont pas traumatisés, ceux qui sont en éveil, pratiquant des examens, ou ceux qui ont des cancers « génétiques » sont préparés. Certains attendent même l'événement. Comment alors repérer cette déchirure du fantasme ? Face au vide, à l'abîme de la mort, Lacan dit « Tous, nous inventons un truc ». Chaque patient construit son histoire, son roman. Réécrire l'histoire, c'est recréer du lien à l'autre. Il faut redonner un sens à ce qui n'en a pas, trouver une cause à la maladie. D'autres patients utilisent l'image pour recréer le fantasme. Ils maintiennent l'objet atteint sous forme hallucinatoire comme, par exemple, le sein retiré. Pour des patients qui ont une « poche », c'est parvenir à rendre cette « poche » invisible à soimême et aux autres. Accompagner ces patients, c'est entendre leur histoire ou accepter leur déni. C'est aussi les aider à vivre avec la maladie qui ne doit pas être vécue comme un ennemi, les aider à combattre les termes guerriers. Enfin, ne pas induire l'idée que celui qui ne se bat pas suffisamment laisse la maladie s'installer. Chantal LEGUY Bibliographie : FASSIN Rechiman, traumatisme, Ed. Flammarion. FOREST, Sarinagara, Ed. Gallimard ________________________________________

personnes qui remerciaient les bénévoles pour l’aide apportée lors d’un accompagnement. Andrée, Geneviève et moi-même avions le cœur revigoré et un enthousiasme communicatif. JALMALV commence à être connue. Nous avons profité de ce public intéressé pour lui communiquer la date de la conférence du 10 octobre 2009 organisée par JALMALV-DIJON. Tout au long de la journée, des bénévoles sont venus nous faire un petit coucou pour nous encourager et passer un moment avec nous, certains en partageant notre collation. Quel plaisir de vivre cette journée avec tous ! L’année prochaine, le Grand Déj’ fêtera ses dix ans et la municipalité nous a promis une manifestation grandiose. Alors n’hésitez pas à nous rejoindre : il fera beau, c’est sûr !

Brigitte FARDELLA

L'Empire du

Grand Déj’ 2009, 9ème année !

277 associations, cette année, ont été réunies lors du fameux Grand Déj’ version 2009, le dimanche 27 septembre. Un soleil radieux, une ambiance bon enfant, un public souriant, des manifestations de toute sorte, allant de la danse au sauvetage par des chiens en passant par des chorales, des démonstrations sportives en tout genre, bref, de quoi occuper ces milliers de promeneurs qui ont déambulé parmi les stands. Notre tente qui abritait les associations humanitaires et sociales a eu beaucoup de succès, y compris notre stand. Des conversations intéressantes, des témoignages bouleversants, des

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Formation initiale à l’écoute individuelle des personnes en deuil

Le stage a eu lieu les 5 et 6 juin 2009, à Paris, dans le beau cadre que beaucoup de bénévoles connaissent déjà, la Maison de la Salle, rue de Sèvres dans le 7ème arrondissement. Jacqueline Cohen et moi-même représentions la Bourgogne et neuf autres personnes venaient de la France entière, ce qui a eu le grand intérêt de nous permettre de comparer nos fonctionnements. Autour de jeux de rôles et de la projection d’un film, les participants ont pu échanger leurs émotions, leur questionnement et surtout profiter de l’expérience très enrichissante de Christiane Kling, intervenante à Mulhouse et de Marie Ireland dont l’équipe deuil de Nantes fonctionne depuis une dizaine d’années. Freud a défini le deuil non comme une maladie mais comme « étant la réaction naturelle à la perte de l’objet d’amour ». L’écoute d’une personne endeuillée est une écoute particulière qui demande de l’expérience de la part du bénévole. La bonne compréhension du processus de deuil est primordiale pour intégrer une équipe d’accompagnement du deuil. Au cours de la formation, nous avons appris les périodes successives qui accompagnent généralement le deuil et les difficultés inhérentes subies par les personnes endeuillées qui font appel à nous. Nous avons aussi appris à ne pas confondre cette souffrance avec de vraies pathologies qui, elles, ne sont pas de notre ressort mais concernent des spécialistes. La fédération Jalmalv a établi un cadre bien défini : une écoute individuelle par un bénévole comporte quatre à cinq séances d’une à deux heures et, si cela ne suffit pas, les personnes endeuillées peuvent rejoindre, quand ils existent, les « groupes deuil » animés par deux bénévoles, deux heures par mois pendant dix mois. Nous avons abordé l’aspect matériel de ces entretiens individuels (présentation, durée, instauration d’une relation de confiance, travail du silence, posture…).

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