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L'Existence Aristote

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n ou de faire des cimes. En effet, il donne sa définition en affirmant qu'agir de façon injuste serait d'agir avec « perfidie », c'est à adire d'agir de façon déloyale ; il affirme aussi que de se comporter comme un être intempérant se résumerait à « passer sa vie a boire » en étant donc dans l'excès. Aristote parle aussi d'« excès analogues » : il fait ici référence à des excès similaires a celui de boire trop d'alcool comme celui que serait de faire une « overdose » de drogue de nos jours. Un excès étant, ici, une action emportée par la passion et la recherche du plaisir. Il finit donc d'exposer sa thèse en affirmant que c'est par « l’exercice », ou autrement dit la répétition des actions « particulières » , c'est à dire les actions injustes ou intempérantes que les hommes deviennent injustes ou intempérants, ou plus relâchés. Les hommes ici se construisent selon leurs actions et non selon un projet.

Après l'exposition de sa thèse, l'auteur donne donc un exemple afin de l'illustrer et nous permettre ainsi de mieux la comprendre. Aristote choisit donc d'observer des individus qui ont un but précis. Il prend l'exemple de celui qui « s’entraîne pour une compétition », autrement dit, un sportif s'entraînant pour une rencontre sportive. Cependant, il étend son observation à tous les individus se préparant à une « activité quelconque », par exemple un homme politique se préparant pour un discours. Il affirme que ces personnes s’entraînant dans un but précis passent tout leur temps en « exercices ». Autrement dit, ils passent leur temps à répéter ce qu'ils vont devoir mettre en œuvre pour leur activité, c'est à dire de répéter un certain sport comme la course à pied pour l'athlète ou bien ses qualités oratoires pour un politicien en vue d'un discours. Ainsi, l'athlète sera plus sportif qu'un autre ne s'exerçant pas au sport et le politicien sera plus exercé à la rhétorique plutôt que d'autres. Celui qui s'entraîne finit donc par devenir semblable par un point à la caractéristique des actions qu'il s'impose. Aristote l'affirme en disant que celui qui « refuse à reconnaître » ou autrement dit refuse d'admettre que les « dispositions » de notre caractère, les traits de notre personnalité, sont liés à l'exercice des « actions particulières », c'est à dire les actions répétitives est le fruit d'un « esprit singulièrement étroit ». Ce qu'Aristote qualifie d'esprit singulièrement étroit est Un esprit particulièrement borné, qui n'a pas de largeur de vue, qui n'est pas ouvert à l'expérience, à la réalité, qui reste fermé dans ses préjugés. Un esprit incapable d'accepter que les « actions particulières » peuvent rendre les gens « injustes ou intempérants ».

Enfin, Aristote démontre que si les hommes finissent par être relâchés c'est qu'ils en sont volontaires. En effet, il affirme que c'est « absurde » de penser qu'un homme qui commet des actes contraires a la morale ne souhaite pas être contraire à la morale. Autrement dit il, cela serait contraire à la raison ou au sens commun de considérer comme probable qu'un homme commettant des actes de perfidie ou passe sa vie à boire ne « souhaite » pas, ne désire pas être injuste ou intempérant. De plus sans « avoir l'ignorance pour excuse », autrement dit que la personne est dans l'état de ne pas être informée de quelque chose, donc qu'elle ne s 'en remette pas à l'ignorance pour ne pas se rendre compte des actes injustes ou intempérants. Alors les actes faits par la personne auront pour « conséquence », c'est à dire la suite de ces actions, de la rendre « injuste » ou immorale, sera volontairement injuste. Il veut dire par la que la personne n'ignore pas que ses actions sont relâchées, il savait qu'il allait créer des habitudes et son intelligence lui disait qu'il deviendrait injuste. En conséquence celui qui mène une existence relâchée est personnellement responsable. Par conséquent, une personne qui agira immoralement, sera immorale et le sera volontairement.

La thèse d'Aristote est donc que nous sommes conditionnés par nos actions mauvaises qui nous enferment dans l'injustice et l'intempérance. C'est à dire que si nous sommes mauvais dans nos actes, alors nous le seront dans notre vie, et pour l'auteur, c'est que nous en sommes responsables et volontaires. On peut donc se demander si nous sommes réellement responsables de l'injustice que nous produisons, on peut aussi se demander si l'homme qui effectue des mauvaises actions en est vraiment volontaire. Sur ce point, la thèse d'Aristote semble inaboutie car on peut prendre l'exemple de la maladie mentale.

En effet, une personne atteinte d'un mal psychologique la poussant à commettre des actions de relâchement et de perfidie en est-elle vraiment consciente, et donc responsable ? De plus, on peut ajouter que Sartre pense que l'être est composé de deux êtres, l'un est l'en soi et l'autre le pour soi. Le premier étant un être en dehors de la conscience, si la personne est poussée par cette être, il est probable qu'elle n'ait pas conscience de ses actes, ce sera donc involontairement qu'elle sera mauvaise et donc relâchée. Le second être est quand à lui un être incomplet, qui cherche à se compléter grâce à ce que Sartre nomme le « projet ». Le projet est pour Sartre le projet d'existence que chaque homme projette, l'homme se constitue donc avec ses actes. Nos actes sont donc conditionnés par ce projet, et de ce point de vue là, un homme relâché en serait

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