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La Chine : Une Chance Pour L'Occident?

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merciale chinoise et les conséquences sur le yuan - Un apaisement récent de l’excédent commercial de la Chine 2) Les conséquences sur la politique financière : La Chine, banquière d’Occident……………………………………………………………………………………………………….…p13 - Le Yuan, du dumping monétaire à la réforme - Conséquence de la crise de 2008 : La Chine devient banquière des occidentaux - Le yuan pourrait-il devenir une devise de référenc ? 3) Renouvellement des relations internationales…………………………………….p17 - La crainte de la part d’Occident - La Chine à la tête de l’économie mondiale : l’ordre naturel des choses ?

CONCLUSION……………………………………………………………………….…………………..……………p19 BIBLIOGRAPHIE…………………………..………………………………….…………………..…………… p20

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Cassilda MULLIEZ M1-Finance

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INTRODUCTION

aissez la Chine dormir. Car quand elle s’éveillera, le monde tremblera. Cette

citation de Napoléon Bonaparte au début du dix-neuvième siècle, fait preuve de la robustesse de l’Empire du Milieu. Si l’Empereur français avait bien compris que le jour où la Chine referait surface, après des siècles à l’ombre de la puissance du Vieux Continent, ce pays ne laissera pas le monde indifférent. Aujourd’hui la Chine se réinstalle au cœur de l’échiquier mondial : premier exportateur, seconde économie à la place du Japon depuis 2010, premier pays détenteur de réserves de change… La crise, en coupant les ailes des occidentaux, n’aura paradoxalement, fait qu’accélérer un mouvement enclenché depuis une trentaine d’année. Cet empire s’est rattrapé d’une façon spectaculaire. Son moteur a tourné à plein régime pendant très longtemps et maintenant les occidentaux s’en inquiètent. Les conséquences de la montée en puissance de l’Empire du Milieu peuvent avoir des répercussions sur le monde entier et sur les modes de vie de tous. Tant d’un point de vue économique que d’un point de vue politique, la Chine marie des conjonctures très différentes de celles que le capitalisme occidental a mises en place ce dernier demi-siècle. S’interroger à l’aube du vingt-et-unième siècle sur les opportunités offertes par des relations sino-occidentales fait part de l’envergure que prend la situation actuelle de la mondialisation. La Chine est en train de de changer le monde. Personne, aujourd’hui ne peut contester cette réalité. Son pouvoir d’influence ne s’arrête plus : Economie, énergies, réserves de change, intelligence économique, diaspora, soft power, voilà comment se traduit la puissance de l’Empire du Milieu. Si son arrogance commence à faire couler beaucoup d’encre parmi les économistes les plus éminents, la Chine ne doit pas oublier que son essor industriel et économique provient de la mondialisation de l’économie dès les Trente Glorieuses du monde occidental. La Chine a retrouvé collectivement une confiance en elle qui va parfois très loin, et développe des outils de soft power au rythme de ses succès économiques. Pourtant, elle n’intègre pas –ou très peu- les règles du jeu de la mondialisation. Un jeu qui se veut « gagnant-gagnant », collaboratif. Preuve est de constater que les rôles tendent à s’inverser et que l’Empire du Milieu se dirige vers la direction de la mondialisation. En quoi les relations sino-occidentales du XXIè siècle représentent-elles un renouvellement des relations internationales et de la gouvernance mondiale ? Cette problématique propose d’analyser d’emblée les facteurs qui font de la Chine la deuxième puissance mondiale, puis de comprendre la nature des relations qui se tissent dorénavant avec l’Occident.

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Première Partie

La Chine : Deuxième puissance économique mondiale depuis 2010

1) Bref historique économique

La Chine : Puissance économique jusqu’au XVIe siècle

Jusqu’au XVIe siècle, l’économie chinoise était la première de la planète tant en matière de revenu par habitant, qu’en capacité de développement technologique, d’innovation et d’administration nationale. L’Empire du Milieu est à son apogée et sa domination sur le reste du monde n’est pas un secret. Cependant, en 1500, l’Europe Occidentale dépasse économiquement, technologiquement et scientifiquement ce pays autrefois imbattable. Le déclin de la Chine et la montée d’Occident entre le XVIe et la moitié du XXe siècle

Entre le XVIe et le XIXe siècle, les performances de la Chine déclinent alors que parallèlement l’économie et les innovations européennes font d’importants progrès. La part de la Chine dans le PNB mondial passe d’un tiers à un vingtième et son revenu réel par habitant chute de 90% à 20% de la moyenne mondiale (Maddison Angus, « La Chine dans l’économie mondiale de 1300 à 2030 », 2006) De nombreux facteurs expliquent ce rapide déclin : la guerre de l’opium en 1839 perdue contre la Grande Bretagne et aboutissant à un accord ouvrant aux navires anglais cinq ports chinois ainsi que la cession de Hong-Kong à Sa Majesté britannique ; La rébellion des Taiping en 1850 ; la rébellion musulmane en 1860 ; le système des « traités inégaux » visant à montrer la supériorité de l’Occident par rapport à la Chine avec une baisse des droits de douane aux frontières de la Chine… Cette « humiliation » de la Chine se traduit donc bel et bien par un sentiment d’incompréhension et d’injustice. C’est à Mao Zedong que l’on doit dès 1949 le renversement durable du destin de la Chine avec l’établissement de la République Populaire de Chine. Après un siècle de soumission et d’intrusions occidentales, ce nouveau régime centralisé, totalitaire et bureaucratique devient le défenseur de l’intégrité nationale de la Chine, limitant le plus possible ses liens avec l’économie du reste du monde, avec laquelle la Chine maoïste n’a que très peu de relations. A titre d’exemple, les Etats Unis (de 1952 à 1971) ainsi que l’URSS (dès 1960) placent la Chine sous un embargo généralisé.

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L’unité nationale chinoise tente de s’installer à travers la réinstauration d’une identité appliquée à un Etat autoritaire, voire même dictatorial. Afin de ne pas sombrer dans un jugement politique ou idéologique du régime maoïste, nous retiendrons simplement les deux phases caractéristiques de ce régime qui sont : « Le grand bond en avant » en 1956 puis la Révolution culturelle de 1965 sous la bannière de la « pensée Mao Zedong ». Fin de la guerre froide et début de l’ère de l’industrialisation chinoise : Le début des 30 Glorieuses de l’Empire du Milieu

« Le Réveil Chinois », cette expression qui peut sembler familière date du moment où le successeur de Mao Zedong, Deng Xiaoping en 1978, entame sa politique de réformes qui marque une rupture radicale avec le régime communiste précédemment en place. Il s’agit là d’un retour de la Chine sur le devant de la scène internationale. Une des particularités de la politique mise en place, est d’utiliser la mondialisation comme effet de levier pour l’économie chinoise. C’est là où Deng Xiaoping a bien vu la donne de l’ouverture des marchés et a su utiliser sa population active de haute qualité en termes de relation avec le travail. La Chine devient ainsi « l’Atelier du monde » grâce à ses exportations et sa démographie. A partir de cette révolution industrielle où la Chine commence à envahir le monde de ses petits gadgets électroniques et de ses tee-shirts, l’Empire du Milieu change et le monde occidental en est bien conscient. C’est une Chine modeste et discrète au début qui intrigue le reste du monde. 2e trimestre 2010 : La chine redevient une puissance économique mondiale

Grâce à des politiques volontaristes en faveur de l’investissement et des exportations, la Chine a connu une période de croissance rapide, durable et équilibrée. Ainsi, c’est au deuxième trimestre 2010 que le Japon annonce ouvertement que son voisin, la Chine, venait de lui supplanter la place qu’il occupait depuis 1968 de deuxième économie mondiale, juste derrière les Etats-Unis. Cette ascension était prévisible dans la mesure où la Chine voyait défiler les années où son taux de croissance dépassait les 10%. Il est évident en effet qu’en termes de PIB absolu (car la question est toute autre en valeurs relatives), qu’un pays aussi peuplé (1,3 milliards d’habitants) dépasse les puissances traditionnelles.

« Avec son histoire et sa culture cinq fois millénaires, ses dimensions et surtout sa démographie (le cinquième de l’humanité, la Chine emportée par une croissance économique exceptionnelle (trente ans à 10%/an environ), n’aurait-elle pas, demain, vocation à dominer le monde ? » Cette question que pose Erik Iszraelewicz dans

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L’arrogance

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