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La Coexistence Pacifique (1963-1973)

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gagent des négociations sur la limitation des armes stratégiques (Strategic Arms Limitations Talks - SALT). Après de longs pourparlers, 4 ans, Brejnev et Nixon signent le 26 mai 1972, les accords SALT I. Ils reconnaissent l’égalité en capacité de destruction réciproque et "gèlent" en partie les armements stratégiques.

Dès 1973, s’ouvre des négociations SALT II, en raison de l’apparition de nouvelles armes n’entrant pas dans les catégories définies par SALT I (engins sol-sol, armes chimiques et bombe à neutrons). Les négociations aboutissent en 1979 à la signature des accords SALT II. Pour ce qui concerne les EUA, le Sénat refuse de ratifier ces accords en raison de l’invasion par l’URSS de l’Afghanistan.

B. Les accords diplomatiques

1° - Conséquences de la Coexistence pacifique en Europe - Les deux Allemagnes à l’ONU

En 1969, le nouveau chancelier allemand social-démocrate, Willy Brandt met un terme à la politique très rigide menée par son prédécesseur (K. Adenauer) envers la RDA. Avec son "Ostpolitik", Brandt inaugure la détente avec les pays de l’Est.

1970 : Traité germano-soviétique reconnaissant l’inviolabilité des frontières européennes et le statut quadripartite de Berlin.

1970 : Traité germano-polonais où la RFA reconnaît la ligne Oder-Neisse.

1971 : Accord quadripartite sur Berlin où Moscou s’engage à ne plus entraver la libre circulation entre la RFA et Berlin-ouest, et à améliorer la situation résultant de la présence du "mur".

Les espoirs d’une réunification de l’Allemagne paraissent très illusoires à l’époque de W. Brandt. Aussi entreprend-il des négociations avec la RDA pour normaliser leurs relations :

1972 : "Traité fondamental" dans lequel les deux États reconnaissent que la souveraineté de chacun se limite à leur propre territoire ; ce qui met fin à l’idée que seule la RFA représentait l’Allemagne (politique des prédécesseurs de Brandt). Les 2 pays échangent non des ambassadeurs mais des "représentants permanents". De nombreux Etats reconnaissent alors la RDA et les deux pays (RFA et RDA) sont admis à l’ONU en 1973.

2° - En Asie - Reconnaissance de la Chine populaire

Dans le monde occidental, seule la France avait reconnu la Chine populaire. Avec ces 750 millions d’habitants, sa tenue à l’écart constituait une attitude de Guerre froide de la part de l’Occident. Le conseiller aux affaires étrangères de Nixon, Henry Kissinger, cherche, après le temps fort de la Révolution culturelle, à élargir le jeu diplomatique et développe l’idée d’une "stratégie triangulaire" dans laquelle la partie mondiale se jouerait désormais entre les EUA, l’URSS et la Chine.

En 1971, Kissinger se rend en Chine pour préparer l’admission de la Chine populaire à l’ONU avec siège et droit de veto au Conseil de Sécurité en lieu et place de Formose. En septembre 1971, la Chine populaire est admise à l’ONU. Nixon se rend alors en voyage officiel en Chine en février 1972 (il existe sur cette rencontre historique un opéra "Nixon in China" de l’américain John Adams - 1988 - CD marque Nonesuch). La bipolarité du monde semble donc reculer, d’autant plus, que, parallèlement, le Tiers monde cherche lui aussi à s’affirmer.

C. Les accords commerciaux

1° - La promotion des échanges

Les relations économiques deviennent l’un des aspects les plus importants de la Coexistence pacifique en l’Est et l’Ouest. Leur essor est souhaité de part et d’autre, car les liens commerciaux créent des solidarités qui consolident la paix. Côté soviétique, on se rend compte que le pays n’est pas prêt à rattraper la puissance économique des EUA et qu’il faut importer des produits agricoles et industriels occidentaux. Côté EUA, on se place dans la perspective de nouveaux débouchés commerciaux.

2° - Les accords conclus

1972 : Traité de commerce américano-soviétique. Contre son pétrole et son gaz naturel, l’URSS reçoit des produits agricoles et de la haute technologie.

La coopération touche aussi le domaine des technologie de l’espace, par un échange d’informations qui aboutit en 1975, à la rencontre de deux capsules spatiales habitées dans l’espace.

La coopération s’étend aussi aux autres pays de l’Est et plus tard à la Chine.

D. Les accords d’Helsinki : apogée d’une certaine détente

1° - La conférence sur la sécurité et la coopération en Europe

C’est une vieille idée de l’URSS. Depuis le milieu des années 60, l’URSS réclame la tenue d’une conférence sur les problèmes européens entre les pays membres du Pacte de Varsovie et de l’OTAN. Son but, faire reconnaître de manière définitive les frontières issues de la Seconde Guerre mondiale. L’atmosphère de Détente qui règne en ce milieu des années 70, fait accepter l’idée d’une telle conférence aux occidentaux, espérant de leur côté obtenir des concessions sur le respect des droits de l’homme dans le bloc socialiste. Les négociations sont lancées en 1972 et aboutissent à la signature par Brejnev et Ford de l’Acte final d’Helsinki.

2° - Le contenu des accords d’Helsinki (1975)

Chapitre politique : L’inviolabilité des frontières européennes est reconnue. Ainsi que le droit de chaque Etat à l’indépendance politique et le non-recours à la force pour régler les conflits.

Chapitre économique, scientifique et technologique : la coopération déjà engagée dans tous ces domaines doit se poursuivre et se développer.

Chapitre libertés et droits de l’homme : adhésion solennelle des signataires au respect des droits de l’homme et garantie des libertés fondamentales. Sur ce chapitre, les résultats s’avèreront rapidement assez décevants. Ce qui intéressait avant tout les soviétiques à Helsinki, étant la reconnaissance des frontières.

De toute façon, américains et soviétiques n’ont pas du tout la même conception de la Coexistence pacifique. Pour les américains, il s’agit d’une sorte de partage du monde dans la tradition des traités de la fin de la guerre, alors que pour les soviétiques, il s’agit d’une poursuite de la Guerre froide par d’autres moyens. En effet, pour eux, la Coexistence pacifique n’exclut ni le renforcement de la domination de Moscou sur son empire, ni la conquête de nouvelles positions stratégiques, ni même à long terme la destruction du système capitaliste.

II. La poursuite des conflits périphériques

A. La guerre du Vietnam (1964-1979)

1° - L’escalade nord-américaine au Vietnam

Après la signature des accords de Genève en 1954, les EUA prennent très vite le relais des français dans leur soutien au Sud-Vietnam du très autoritaire et catholique Diem. De son côté le Nord Vietnam de Hô Chi Minh ne renonce pas à l’idée d’une réunification du pays et encourage la formation d’un front de libération nationale au Sud Vietnam : le Vietcong.

En 1961, devant le succès de la guérilla Vietcong, Kennedy décide d’augmenter le nombre de conseillers militaires au Sud-Vietnam.

1963 : Coup d’Etat militaire au Sud-Vietnam. Diem est renversé par les généraux Thieu et Ky. Au moment de l’assassinat de Kennedy, il y a environ 16 000 conseillers militaires au Sud-Vietnam.

1964 : 85 000 GI’s. Le Congrès décide l’intervention massive.

1965 : Johson décide le bombardement massif du Nord-Vietnam et de la piste Ho Chi Minh. Mais Le Nord-Vietnam et le Vietcong, soutenus par Moscou et Pékin, redoublent de détermination. Les EUA s’enlisent face à un ennemi insaisissable soutenu aussi par les populations locales.

1968 : 31 janvier (nouvel an vietnamien) - offensive du Têt - Le Vietcong attaque simultanément plus de 100 villes et bases militaires américaines et réussit à les tenir pendant plusieurs heures. Il y a à ce moment là 540 000 soldats américains au Sud-Vietnam. Les EUA en sont réduits à une guerre d’usure. L’opinion publique nord-américaine est de plus en plus hostile à cette "sale guerre" (coût, inflation, morts).

2° - La désescalade et le désengagement nord-américain

1968 : Johnson ordonne l’arrêt partiel des bombardements. Le Nord-Vietnam accepte alors l’ouverture de négociations à Paris.

1969 : Nixon veut une "Paix dans l’honneur" qui consiste à "vietnamiser le conflit" d’où le retrait progressif des américains. Le Sud-Vietnam doit démontrer sa combativité pour sauvegarder l’indépendance du pays. De son côté le Vietcong se transforme en Gouvernement révolutionnaire provisoire (GRP).

1971 : 325 000 GI’s 1972 : 69 000.

1973 : 28 janvier, les pourparlers entre Le Duc Tho et Kissinger aboutissent à la signature d’un accord de cessez-le-feu (ceci après deux voyages de Nixon en février 72 en Chine, en mai 72 à Moscou).

Les Accords de Paris : Retrait total de toutes les troupes étrangères

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