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La Dénonciation De l'Absolutisme Dans Les Fables De La Fontaine

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on, et pour le peuple, il les associe a des herbivores, faibles et sans défense. Mais dans la monarchie du XVIIe siècle, la raison du plus fort est la meilleur, ce qui réduit les plus faibles, au rôle de souffres douleurs. C'est ainsi que la Fontaine, par le biais de ses fables, dénonce cette injustice, et surtout dénonce l'absolutisme de l'époque. Parmi toutes ses fables, trois retiennent l'attention, par leur dénonciation et critique, peut-être, plus poussé par rapport au Roi et à ses courtisans : «Les animaux malades de la Peste», «Les obsèques de la lionne» et «La cour du Lion», qui dans chacune fait le portrait du Roi et de sa cour, avec certaines similitudes qui sont loin de valorisé la cour de Versailles.

I.Jean de la Fontaine: Le fabuliste de la cours du Roi Soleil

1.La France du XVIIe siècle

Le XVIIe siècle est le siècle de Louis XIV et du classicisme. La France brille sur toute l’Europe par l’éclat de sa puissance et de ses lettres. Après la domination de Richelieu (1624-1642) et celle de Mazarin (1643-1661), débute le règne de Louis XIV qui durera jusqu'en 1715, soit un règne de plus de 50 ans qui restera le plus long de toute l'histoire de France et qui sera marqué par l’apogée du pouvoir royal. Incarné par Louis XIV, le système de la Monarchie Absolue repose sur un fondement théologique : le roi est le représentant de Dieu sur terre. Louis XIV a choisi pour emblème un soleil rayonnant sur lequel, au centre est représenté son visage, avec pour devise latine: Nec pluribus impar, qui signifie « Au-dessus de tous». Pour s’assurer la dépendance de la noblesse, Louis XIV s’entoure de bourgeois pour diriger le pays: la société de l’époque connaît alors l’avènement d’une nouvelle classe financière de bourgeois anoblis. Malgré cela, c’est le roi qui prend seul les décisions finales en dirigeant des conseils qui ont chacun un rôle précis: Le Conseil d’en haut, où ne siègent qu’entre trois et six membres, Le Conseil des finances, où étaient délibérés le brevet et la taille et qui était dirigé par Colbert après l’arrestation de Fouquet, Le Conseil des dépêches, où étaient réglés les questions d’administration intérieure communes aux secrétaires d’État et Le Conseil des parties, qui ne s’occupait que des conflits judiciaire. Si les grands seigneurs sont tenus à l’écart de la vie politique, l’armée et l’Église gardent leur position dans cette société. Mais l’étiquette qui règne à la cour du roi à Versailles contribue à domestiquer la noblesse : le roi est l’objet d’un culte tel que, tous les autres rangs s’en trouvent égalisés. La mode de la cour donne le ton à travers le royaume et tout noble soucieux de son rang se doit d’y être présent.

Le règne de Louis XIV est marqué aussi par de nombreuses guerres de conquêtes entreprises par le roi, avec notamment l’annexion de la Flandre et de la Franche-Comté, et par la gloire des Lettres et des Arts. Le triomphe du Classicisme est lié à la personne même du roi, épris de grandeur, d’ordre et de rationalité.

Le XVIIe siècle est le temps de l’art et de la littérature «classique», comme le théâtre de Racine et de Molière et les Fables de la Fontaine. Louis XIV favorise des écrivains comme Boileau, Racine, Bossuet, ou Molière… A condition que ceux-ci dans leurs œuvres, célèbrent la gloire royale. Au XVIIe siècle, un auteur ne peut exister sans le soutient d’un puissant protecteur. Mais La Fontaine, lui, n’a pas la faveur du roi. Sa fidélité envers son premier mécène, Fouquet, ancien Surintendant général des Finances, emprisonné à vie en 1661 sur ordre du roi, le fait mal voir à la cour. Malgré les nombreuses éloges faites pour concilié la bienveillance du roi, celui-ci reste en marge de la cour sans subir les persécutions du roi.

Ce siècle de lumière, a été marqué par de nombreux auteurs qui ont su changer la vision de l’homme sur l’art, et l’un de ces précurseurs, reste Jean de La Fontaine, fabuliste renommé du XVIIe siècle.

2.La fable

Qu’est ce qu’une fable

Tiré du latin Fabula, la fable est un court récit écrit plutôt en vers qu’en prose et qui a un but didactique c'est-à-dire qui vise à instruire. Elle se caractérise généralement par l’usage d’une symbolique animale ou avec des personnages fictifs, des dialogues vifs, et des ressorts comiques. La présence d’une morale dans une fable est systématique, c’est la science du bien et du mal; théorie de l’action humaine en tant qu’elle est soumise au devoir et a pour but le bien. La morale est soit implicite et à extraire du texte, soit exprimée à la fin ou, plus rarement, au début du texte. La fable s’inscrit dans le genre de l’apologue, un genre qui sert essentiellement à illustrer une leçon morale.

Le renouveau des Fables par la Fontaine

Revendiquant ses sources antiques, La Fontaine ne prétend d’abord qu’effectuer une transposition en vers français des fables d’Ésope, qui, pour lui avait pour mission de faire rire d’avertir par l’exemple et de corriger les erreurs en charmant l’oreille. Mais lui-même, précise qu’il ne se contente pas d’imiter, «Mon imitation n’est pas un esclavage.» S’il s’inspire effectivement des modèles anciens, La Fontaine retravaille ses sources apportant ainsi au récit et à la moralité des modifications qui rendent son œuvre pleinement originale.

A ce genre littéraire La Fontaine attribue une efficacité pédagogique «Je me sers des animaux pour instruire les hommes».En outre toutes les ressources de la poésie sont mises au service de la fable. A partir des récits brefs et secs d’Ésope, il élabore des contes plaisants et gais, dont l’humour s’exprime en vers. La gaieté est l’une des caractéristiques de son art: il faut amuser ses lecteurs, les distraire par des narrations égayées.

Les différents recueils de fables de La Fontaine:

Jean de La Fontaine a écrit 240 fables qui ont été publié en trois recueils. Pour une large majorité; les Fables de la Fontaine sont publiées dans les vingt premières années du règne de Louis XIV, marquées par un contexte politique mouvementé.

Le premier recueil des Fables de La Fontaine a été publié en 1668. Il correspond aux livres I à VI et était dédié au Dauphin, Fils aîné de Louis XIV. Et dont le but est d’utiliser les animaux pour instruire les hommes.

Le deuxième recueil a été publié 1678. Il correspond aux livres VII à XI et était dédié à Mme de Montespan, la maîtresse du roi Louis XIV.

Le dernier date de 1693 mais a été publié en 1694. Il correspond au livre XII et était dédié au Duc de Bourgogne, petit-fils du roi.

Dans les Fables de La Fontaine, les animaux sont au nombre de vingt-cinq.

On y trouve d’abord les forts et les puissants: Le chat, le lion, la lionne, le loup, le renard, l’aigle, le milan et le vautour.

D'un autre côté, on trouve les faibles et les victimes: le mouton, l'agneau, la brebis, le chevreau, l'âne, la souris et le poisson.

Le chien, la grenouille, le serpent, l'éléphant, et le rat sont parfois forts, parfois faibles en fonction de l'animal auquel ils sont confrontés.

Comme le dit La Fontaine, celui-ci se sert des animaux pour critiquer les hommes de son siècle, mais l'un de principal objectif reste de dénoncer les différents aspects de l’absolutisme.

II. Les Différents aspects de l'Absolutisme

L'univers fictif des Fables ne doit pas faire illusion, par delà la couverture animalière qu'elles portent, c'est une véritable dénonciation de la société que livre Jean de la Fontaine. Le recueil est ponctué d'allusions à des événements politiques ou sociaux contemporains , ne serait-ce que par la réf à la gloire du roi Louis XIV. Celui-ci même, est l'un des écrivains de son temps les plus conscients des situations sociales, conditions de vie, inégalités, et son œuvre: est loin d'être coupé de cette réalité sociale. Parmi ses nombreuses fables, trois se distinguent, «Les Animaux malades de la peste», «Les obsèques de la Lionne», et «La cour du Lion».

1.Les courtisans

a. «Les animaux malades de la peste»

Elle est la première fable du livre VII du second recueil publié 10 après le premier. Cette fable s'inspire du terrible fléau survenu à l'époque de Jean de la Fontaine et qui condamna des milliers de personnes: La Peste.

Dans cet apologue La Fontaine met en scène des personnages types qui correspondent chacun a des individus ou des groupes sociaux qui sont en majorité des courtisans. Ici, le roi est entouré d'une cour dont les principaux courtisans sont le renard et le loup et que La Fontaine présente comme un pays de parasites, où règne la servilité

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