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La Peinture Hollandaise Du Xviie Siècle

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teur ? Nous pouvons par exemple nous poser la question dans le tableau de Rembrandt, « La Sainte Famille ». On peut y voir une mère, son bébé et un menuisier tourner le dos au spectateur. Il y a-t-il alors une simple famille ou une analogie de la famille catholique ? La peinture de genre entremêle donc, pour certains artistes, une visée moralisatrice ou alors une modeste représentation du quotidien.

La dénomination de peinture de genre correspond aux peintures représentant des scènes de la vie quotidienne qui se situent souvent dans des intérieurs et sont connotées de réalisme. Ce type de sujet commence à se développer comme genre autonome au XVIe siècle lorsque les artistes se mettent à tirer profit de leur capacité bien rôdée à observer la réalité environnante. Le genre se répand surtout au XVIIe siècle et acquiert souvent une signification morale, comme dans le Tricheur de Georges de La Tour où l’on se moque de la sottise du jeune riche.

La vie de famille devient un des sujets favoris des peintres du XVIIe siècle qui nous donnent de précieuses informations sur la vie quotidienne de la riche bourgeoisie de l’aristocratie grâce à leurs descriptions détaillées des intérieurs.

BOEUF ECORCHE de Rembrandt

BIOGRAPHIE

Rembrandt van Rijn (Leyde, 1606 - Amsterdam, 1669)

Fils d'un meunier, il commence une activité de peintre indépendant à partir de 1625. Sa première production est consacrée en partie aux sujets sacrés. Elle est caractérisée par un agencement dynamique de la composition et par de violents effets de lumière qui révèlent l'influence du Caravage filtrée par les caravagesques d'Utrecht (Les Pèlerins d'Emmaüs, Paris, Musée Jacquemart-André). A cette même époque, Rembrandt exécute de nombreuses études de têtes et des autoportraits d'une grande spontanéité expressive. A part les portraits et les tableaux à sujet religieux ou mythologique, Rembrandt est important pour ses dessins et ses gravures. Avec la Ronde de nuit, un de ses plus célèbres chefs-d'œuvre, il atteint l'apogée de son succès. Après la perte de trois enfants et de sa femme, Rembrandt abandonne l'activité de portraitiste officiel de la bourgeoisie et, à partir de 1650, il mène une recherche concentrée sur la vie intérieure de l'individu et sur les aspects émotifs et spirituels de l'expérience. Il ne faut pas oublier non plus les nombreux autoportraits d'une grande intensité, qui forment avec ceux que l'artiste a réalisés dans sa jeunesse, une sorte d'autobiographie lucide.

ANALYSE

Ce tableau, Bœuf Ecorché, constitue une exception dans le répertoire iconographique de Rembrandt Harmenzoon van Rijn.

Cet artiste, actif au XVIIe siècle, ne quitta jamais son pays, et devint une référence fondamentale pour la formation des jeunes peintres hollandais, malgré une fortune adverse qui l'amena à mourir pratiquement dans la misère.

Dans le sillage des intérêts naturalistes qui caractérisèrent une bonne partie de la peinture du XVIIe siècle, Rembrandt élabora un style personnel basé sur une palette sombre et sur l'utilisation d'une matière de plus en plus dense, enrichie d'impressions tactiles, qui suscitera l'admiration de nombreux artistes des générations postérieures, comme Delacroix et Soutine.

Le tableau représente un bœuf écorché suspendu par des cordes robustes à une charpente en bois. Si on peut voir dans ce sujet une simple scène de genre ou une nature morte, il avait probablement aussi une signification symbolique. En effet l'activité de la boucherie, qui constitue une étape nécessaire pour la conservation de la viande dans le temps, était vue comme métaphore de la Prudence, une des sept vertus qui invitait l'homme à la préparation nécessaire à la vie future. Rembrandt représente la scène avec un certain réalisme, qui transparaît dans les caillots de sang visibles sur la carcasse du bœuf. La matière, concrète et tangible, est rendue par des touches vigoureuses et denses. La figure humaine joue dans cette œuvre un rôle tout à fait secondaire, limité à la présence de la femme qui se montre à la porte de la boucherie. La lumière, basée sur de forts contrastes avec l'ombre, attire l'attention sur le bœuf suspendu au milieu de la pièce, tandis que le milieu environnant est laissé dans l'obscurité.

Le pivot de la composition est représenté par la carcasse du bœuf, représenté de biais. L'agencement de la composition le long d'une diagonale, en harmonie avec les solutions adoptées par la plupart des peintres de l'époque baroque, donne à cette image son dynamisme et sa profondeur. Cette orientation transversale se poursuit dans la représentation de la porte au fond de la pièce, devant laquelle commence un court escalier. Le style incisif et rapide auquel Rembrandt aboutit dans ses œuvres plus tardives est évident dans l'extraordinaire rendu de ce tableau.

Le sujet de ce tableau constitue une exception dans la production artistique de Rembrandt, qui affectionnait plutôt la représentation de la figure humaine. Ses portraits, individuels ou collectifs, dans un genre particulièrement répandu dans l'Europe du Nord, restent célèbres. Cependant la représentation de la viande de boucherie n'était pas rare dans les natures mortes de la peinture hollandaise, dans lesquelles le sujet s'enrichissait de valeurs symboliques. Le thème de la boucherie fait également son apparition entre le XVIe et le XVIIe siècle en Italie, où il est illustré par Annibale Carracci. L'agencement de la composition le long d'une diagonale, en harmonie avec les solutions adoptées par la plupart des peintres de l'époque baroque, donne à cette image son dynamisme et sa profondeur. Cette orientation transversale se poursuit dans la représentation de la porte au fond de la pièce, devant laquelle commence un court escalier.

Le style incisif et rapide auquel Rembrandt aboutit dans ses œuvres plus tardives est évident dans l'extraordinaire rendu de ce tableau.

LA DENTELLI de Vermeer

BIOGRAPHIE

Jan Vermeer

(Delft, 1632-1675).

Jan Vermeer commence à exercer l'activité d'aubergiste et il se consacre occasionnellement au commerce d'œuvres d'art. Surnommé "le peintre de la vie silencieuse des choses", Vermeer adopte un langage clair et essentiel grâce auquel il fournit des descriptions minutieuses et nettes de la réalité, aussi bien des personnes que des objets. C'est essentiellement un peintre d'intérieurs : ses tableaux représentent presque tous des personnages féminins insérés dans un contexte domestique, et absorbés dans un travail ou dans la lecture. On peut rapprocher la peinture de Vermeer, unique par les résultats extraordinaires qu'elle atteint grâce à une connaissance approfondie de l'optique et de la technique picturale, des intérêts d'ordre naturaliste qui s'affirment en Europe au XVIIe siècle. Les peintures de Vermeer, souvent de petit format, représentent des intérieurs et des scènes de la vie quotidienne : les épisodes représentés se voient toutefois marqués par des valeurs invitant à la contemplation et à la transcendance, grâce à une utilisation exceptionnelle de la lumière.

ANALYSE

Le tableau représente une femme occupée à faire de la dentelle, symbole d'une des vertus domestiques, le travail. L'image très rapprochée donne à l'attitude de la jeune femme, penchée sur son travail, une vraisemblance et une intensité extraordinaires. Tandis que d'une main elle pique les épingles, de l'autre elle enfile et tire les fils avec adresse. Autour d'elle, des objets d'usage quotidien connotent la maison bourgeoise. Sur le guéridon du premier plan, couvert d'une lourde étoffe décorée, repose un coussin d'où sortent des écheveaux de fils entremêlés.

Un peu plus loin est posé un petit livre, probablement un livre de prières, comme il en circulait beaucoup dans la société hollandaise de l'époque. La lumière joue un rôle très important : elle éclaire le visage concentré de la femme, dont la robe jaune clair ressort par rapport à la tache sombre des objets du premier plan et au fond neutre. L'impression de luminosité est obtenue par l'application de glacis successifs, qui permettent à l'artiste d'atteindre à une incroyable délicatesse de coloris.

Probablement, pour réaliser cette œuvre, Vermeer a utilisé la chambre noire, appareil qui permettait de reproduire sur une surface l'image de la source qui reflétait les rayons lumineux. Grâce à cet appareil optique, le peintre représente l'image de la jeune femme avec netteté, tandis que les objets au premier plan : les écheveaux de fils sortant du coussin, le livre, le gland du coussin, sont légèrement estompés, car plus proches de nous par rapport au foyer de l'image.

La table située au premier plan crée une barrière entre le spectateur et la femme.

La dentellière est assise en biais par rapport à la surface du tableau. Sa

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