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La Pollution Sur Terre Et Dans L'Eau

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l (agricole, forestier, urbain…).

Un sol pollué devient à son tour une source possible de diffusion directe ou indirecte de polluants dans l'environnement, via l'eau, les envols de poussières, émanations gazeuses ou via une reconcentration et transfert de polluants par des organismes vivants (bactéries, champignons, plantes à leur tour mangés par des animaux.

À titre d'exemple, la France estime au début des années 2000 à 230 000 le nombre de sites connus pour avoir été pollués ou potentiellement pollués par l'industrie ou des services dans le pays [1], dont près de 4 000 font l’objet de mesures de surveillance, de diagnostic ou de réhabilitation [1]. Il faudrait y ajouter les anciennes décharges municipales (au moins une pour chacune des 36 000 communes), les pollutions d'origine militaire, agricole, cynégétique, etc.

Aux Etats-Unis, un fond spécial dit Superfund, avec contribution des pollueurs, est dédié au traitement des cas les plus graves, sous l'autorité directe de l’État fédéral.

Éléments de définition

Un sol est dit pollué quand il contient un ou plusieurs polluant(s) ou contaminant(s) susceptibles de causer des altération biologiques, physiques et chimiques [2] de l'écosystème constitué par le sol.

Autrement dit, la pollution du sol est comprise comme altération du biotope constitué par l'humus (ou tous autres types de sols) par l'introduction de substances toxiques, éventuellement radioactives ou d'organismes pathogènes entraînant une perturbation plus ou moins importante de l'écosystème[3].

Selon le polluant et le contexte, ses impacts seront

* directs ou indirects ;

* immédiats ou différés ;

* sur la santé [4] humaine ou animale, dont via l'eau en touchant des nappes phréatiques ou via l'alimentation (en contaminant par bioaccumulation les cultures poussant sur ces sols d'autre part, ou via une pollution secondaire de l'air (émanations gazeuses toxiques, aérosols toxiques emportés par le vent lors de processus de sécheresse ou érosion des sols.

* Le sens commun distingue parfois des pollutions anthropiques (directement induites par l'Homme) de « pollutions naturelles » (par exemple sol naturellement riche en mercure à proximité d'un geyser, ou naturellement riche en plomb à proximité d'un sous-sol riche en plomb).

* Si la loi LAURE précise que la source de pollution est l’activité humaine, il existe localement des sols naturellement contaminés par des métaux lourds ou certains hydrocarbures.

* Le fonds géochimique ou pédogéochimique naturel (ou supposément naturel) est souvent pris comme référence, mais des sources anciennes et multiples de pollution diffuse ont aussi largement contaminé les sols urbains, périurbains ou industriels, via la combustion de charbon, de pétrole, de déchets, la fabrication de métaux, émaux, puis via la chimie fine.

Les sources humaines polluantes étaient autrefois surtout concentrées en milieu urbain, là où les populations exposées aux conséquences sont elles-mêmes concentrées.

S'ajoutent depuis une cinquantaine d'années la pollution diffuse par les pesticides et leurs résidus, ainsi que par les engrais agricoles (azotés principalement).

* On parle parfois de « sols et sédiments » pollués en raison d'une certaines similitudes de questions, processus, problèmes et solutions posés par ces deux types de situation.

* Dans une approche « milieu », le sol est interfacé avec l'eau et l'air ; la notion de pollution du sol appelle donc généralement aussi celle de contamination d'un ou plusieurs composants des écosystèmes (air, eau) ou potentiellement des organismes vivant en contact direct ou indirect avec le sol (invertébrés du sol, champignons en particulier) avec une incidence sur l'écosystème, au-delà de seuils variant selon la nature du polluant et du sol. Ces seuils ne doivent pas être confondu avec les normes.

* l'approche écosystémique s'intéressera au fonctionnement du sol et à la manière dont, en fonction du polluant et du contexte, une contamination locale du sol peut ou non être biodégradée, s'étendre et se disperser ou au contraire être reconcentrée (bioconcentration) ou diffusée (bioturbation) via le réseau trophique (chaîne alimentaire).

Solutions, traitements

De nombreuses actions de dépollution ou inertage sont souvent possibles (du confinement [55] à biodégradation en passant par la phytoremédiation ou mycoremédiation, in situ ou ex-situ, etc. mais parfois coûteuses ou dangereuses pour l'environnement ou les personnes [].

Pollution de l'eau

Les détritus de type déchets ménagers sont souvent indicateurs de pollutions (métaux lourds, microbes.. posant des problèmes de santé publique, notamment dans les régions où les eaux de surfaces sont utilisées pour la boisson, la lessive, la vaisselle, se laver, faire la cuisine, etc.)

Les pollutions les plus spectaculaires (par des sels de fer ici) ne sont pas toujours les plus toxiques, mais de fortes concentrations d'un produit non réputé toxique (fer, sel par exemple) peuvent faire disparaitre la plupart des formes de vie.

Exemple d'espèces indicatrices de très forte pollution organique de l'eau. Il s'agit de bactéries filamenteuses. En aval d'abattoirs ou de papeteries ne disposant pas d'un dispositif suffisant d'épuraton des eaux, et en climat tempéré, elles comptent parmi les espèces les plus résistante au pollution organique (avec une petite sangsue brune, des larves de chironome et les tubifex)

Les berges "sous le vent" recueillent les embruns pollués apportés par le vent, les cadavres d'animaux, les polluants solubilisés dans les corps gras du biofilm ou absorbé sur les déchets flottants ou absorbés par les végétaux (tels ici les lentilles)

Selon la manière dont les sédiments contaminés sont ou non gérés, la pollution peut être confinée ou diffusée. Selon leur nature chimique, les polluants dilués dans l'eau peuvent s'évaporer dans l'air, être bioconcentrés par la chaîne alimentaire ou rester biodisponibles dans les sédiments après s'y être déposé

Les pollutions de l'eau peuvent se présenter sous différentes formes : chimique, mais aussi bactériologique, pollution thermique, et les eaux ou masses d'eau concernées peuvent être douces, saumâtres ou salées, souterraines ou superficielles. Il peut même s'agir de la pluie ou des rosées, de neige ou des glaces polaires.

Elle peut aussi concerner des interfaces, dont les estuaires, les zones humides et en particulier leurs sédiments qui peuvent absorber puis relâcher certains polluants. Les sédiments peuvent être fortement pollués et conserver les traces de pollutions anciennes (on y trouve parfois aussi de nombreux plomb de chasse et de pêche là où ces activités sont pratiquées).

La lutte contre cette pollution est d'autant plus difficile que ce qui est au fond de l'eau, ou dilué dans l'eau est souvent invisible, et que certains toxiques infiltrés dans le sol ne produisent souvent leur effet qu'après un long délai et que de nombreux polluants agissent en synergies complexes. Ainsi un déversement accidentel de 4 000 litres de tétrachlorométhane, survenu près d'Erstein en 1970 et passé presque inaperçu à l'époque, entraîna vingt ans plus tard une contamination de la nappe phréatique et d'un puits creusé sept kilomètres en aval. Les nitrates ne peuvent atteindre certaines nappes qu'après plusieurs décennies.

En Europe, la directive 2000/60/CE du 23 octobre 2000 [1] est le cadre pour le domaine de l’eau. Il rappelle et renforce les orientations communautaires relatives au bon état des écosystèmes aquatiques. Son article 16 vise à renforcer la protection de l'environnement aquatique par des mesures spécifiques conçues pour réduire progressivement les rejets, émissions et pertes de substances prioritaires, et l'arrêt ou la suppression progressive des rejets, émissions et pertes de substances dangereuses prioritaires dans l'eau Les états doivent décliner cette directive dans leur droit national.

La France a publié une liste d'activités dangereuses[2] et par secteurs d’activité industrielle des substances dangereuses potentiellement présentes dans les rejets aqueux des établissements exerçant cette activité industrielle, ainsi qu'une liste des installations classées concernées par des surveillances ciblées de substances pour quelques substances prioritaires.

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