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La gestion de trésorerie

Mémoire : La gestion de trésorerie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  5 Février 2017  •  Mémoire  •  11 300 Mots (46 Pages)  •  1 524 Vues

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Introduction

L’activité économique d’une entreprise et les décisions financières qu’elle génère, telles que les investissements et les financements, ont un impact certain sur la trésorerie. L’ensemble des mouvements monétaires transitant dans l’entreprise influe sur son volume et par conséquent sur la liquidité et la solvabilité de l’entreprise. La notion de trésorerie peut être analysée selon deux différentes approches, l’une statique, termes de stocks à un moment donné, l’autre dynamique, en termes de flux sur une période donnée. La gestion de trésorerie a longtemps été considérée comme une simple activité d’exécution du budget, sans enjeux particuliers. Arrêtée essentiellement d’un point de vue comptable, elle est restée jusqu’à une époque récente le domaine du ''caissier '', le chef d’entreprise surveillant au seul maintient de l’équilibre financier traditionnel. A partir des années quatre-vingt, le développement rapide des moyens informatiques, lié à l’apparition de nouveaux instruments financiers, a profondément modifié l’approche de ce domaine qui est progressivement devenu une fonction financière à part entière. A l’heure actuelle, la gestion de trésorerie est devenue un facteur de compétitivité dynamique, largement impliqué dans la qualité des résultats des entreprises dont elle administre et contrôle les flux financiers. Dans ce sens Gestionnaire d’encaissement et de décaissement, le Trésorier est devenu gestionnaire de dettes et de placement, puis gestionnaire de l’ensemble des risques financiers. L’apparition des nouveaux instruments financiers, l’abolition du contrôle des changes, ont bousculé bien des barrières que l’on croyait infranchissables entre court et long terme… Parallèlement à ce mouvement et à ces créations de nouveaux produits, de nouveaux types de risques sont apparus, qu’il faut également maîtriser : risques de liquidité d’un instrument, risques de marché, risque de contrepartie, etc.… »

La gestion de la trésorerie peut être décomposée comme suit : « Gestion » et « Trésorerie »

  • Gestion : qui découle du verbe gérer, ce qui signifie prendre aujourd’hui des décisions qui engagent l’entreprise pour demain, cela suppose que toute décision soit précédée par une prévision. Il s’agit d’imaginer quel pourra être l’état probable de l’entreprise dans un futur plus ou moins lointain du fait des décisions à prendre.
  • Trésorerie : elle désigne l’ensemble des moyens de financement liquides ou à court terme dont disposent l’entreprise pour faire face à ses dépenses de toutes natures : encaisses, crédits bancaires à court terme.

De ces deux (2) définitions, on peut déduire que la gestion de trésorerie consiste à prendre aujourd’hui des décisions en matière des moyens de financement, qui engagent l’entreprise pour demain.

La gestion de trésorerie présente un enjeu financier considérable qui a profondément évolué depuis quelques années, cette évolution est due essentiellement à l’émergence de nouveaux instruments financiers. Mais cette évolution ne doit pas faire oublier qu’une bonne gestion de la trésorerie ne doit pas se limiter à une connaissance de ces instruments financiers ; mais passe par une maîtrise des outils de base de la trésorerie. La gestion de trésorerie est au cœur de la fonction financière de l’entreprise. Elle en constitue le bras armé. Elle obéit à des principes d’actions et à des procédures rigoureuses et implique le maniement de techniques bancaires et d’instruments financiers sophistiqués. L’activité du trésorier s’organise autour de deux grandes préoccupations : la gestion des liquidités et la gestion des risques financiers dans l’entreprise. La première, plus traditionnelle, concerne les flux monétaires. La seconde, plus moderne, recouvre essentiellement le risque de change et le risque de taux d’intérêt.

Comment gérer de façon efficace la trésorerie de l’entreprise ?

Pour répondre à cette problématique, nous allons voir dans une première partie l’analyse théorique de la gestion de la trésorerie et dans une deuxième partie les techniques de gestion de la trésorerie.

Première partie : Analyse théorique de la gestion de trésorerie

Chapitre I : Notions fondamentales

Dans ce chapitre nous traiterons au premier lieu l’impact de la gestion de  trésorerie dans l’entreprise selon les deux approches qui encadrent la notion de fonds de roulement, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie nette. En suite nous parlerons sur le rôle de trésorier et son environnement interne et externe.

Section I : Les différentes approches  de la gestion de trésorerie

Le système financier d’une entreprise comporte un sous système « gestion de trésorerie ».Ce dernier est assuré, selon la structure organisationnelle de l’entreprise, soit naturellement par le trésorier dans les entreprises fortement structurées, soit par le directeur financier si les moyens humains de l’entreprises sont limités, ou enfin, par le chef comptable, au cas ou les fonctions de comptabilité et de trésorerie sont intimement mêlées. La gestion de trésorerie est dû à des facteurs internes et externes à l’entreprise dont les conséquences n’ont pas été anticipées de façon quantifiable, tant par les entreprises que par les banquiers. Ces facteurs peuvent être résumés dans les points suivants :

  • la hausse généralises des taux d’intérêt : depuis une dizaine d’années se traduit par un gonflement des frais financiers qui à son tour à l’amélioration des services bancaires.
  • fluctuations économiques : ressenties par un grand nombre d’entreprises, ont une influence sur l’amélioration de la gestion de trésorerie, ont ainsi un rôle révélateur de l’importance de la gestion des liquidités.
  1. L’approche statistique par le bilan

La position de trésorerie d’une entreprise peut se calculer à partir du bilan qui est la photographie de ses emplois et ressources en un instant t.

Le passif retrace les différentes ressources dont dispose l’entreprise en un moment donné :

  • Le capital social  apporté par les actionnaires à la constitution ou en cours de vie de l’entreprise ;
  • Les bénéfices des années précédentes mises en réserve. Le capital social et les réserves constituent les capitaux propres de l’entreprise, c’est-à-dire son assise financière, non remboursables ;
  • Des emprunts à long et moyens terme – échéance à l’origine supérieur à un an souscrit pour financer toute une partie des investissements ;
  • Les ressources que l’entreprise tire de son exploitation quotidienne les dettes fournisseurs correspondent aux achats de matières premières, des prestations dont l’entreprise a déjà bénéficié sans les avoir payé. Les acomptes reçus des clients sur des commandes en cours constituent une ressource essentielle dans certaines activités à cycle de production longue, comme par exemple le BTP  ou certaines prestations de service.

L’actif retrace les emplois, autrement dit les différentes utilisations qui ont été faites des ressources :

  • Des emplois durables en immobilisation qui constituent l’investissement dans l’outil de production : terrain, bâtiment, matériel de production, moyen informatique, véhicule de transport. Les immobilisations sont également constituées d’investissements financiers  dans le capital de sociétés liées (titre de participation) ;
  • Des emplois à court terme se rattachent au cycle d’exploitation, principalement des stocks et des créances clients. Ces emplois à court terme acquièrent toute fois un caractère de performance car il se renouvelle quotidiennement avec l’activité.

A l’égalité comptable ACTIF=PASSIF, correspond une traduction financière :

EMPLOIS=RESSOURCES

A toute ressource correspond une utilisation. Par ailleurs, il n’est pas possible d’utiliser plus d’argent que celui dont on dispose. Dès lors que le emplois sont supérieurs aux ressources  (avant crédit à court terme), l’entreprise doit emprunter à court terme pour financer la totalité de ses emplois ( Bilan n°1). Si au contraire les ressources excèdent les emplois (en dehors des excédents de trésorerie), l’actif laisse apparaître des placements à court terme (Bilan n°2). C’est la trésorerie qui permet par conséquent d’égaliser les deux colonnes du bilan en terme d’emplois et e ressources.

Bilan N°1

ACTIF

PASSIF

Immobilisations

Actif Circulant

  • Stocks
  • Créances client
  • Autres créances

Capitaux Propres

  • Capital social
  • Bénéfice mis en réserve
  • Emprunt à long et moyen terme
  • Dettes à court terme
  • Fournisseurs
  • Acomptes reçus
  • Autres dettes

Emprunt à Court terme

Emplois / Utilisation des fonds

Ressources / Origine des fonds

Bilan N°2

ACTIF

PASSIF

Immobilisations

Actif Circulant

  • Stocks
  • Créances client
  • Autres créances

Placement à Court terme

Capitaux Propres

  • Capital social
  • Bénéfice mis en réserve
  • Emprunt à long et moyen terme

Dettes à court terme

  • Fournisseurs
  • Acomptes reçus
  • Autres dettes

Emplois / Utilisation des fonds

Ressources / Origine des fonds

  1. La trésorerie par une lecture en grande masse du bilan
  1. La trésorerie par le haut du bilan

La position de trésorerie se détermine également à partir d’agrégats tirés d’une lecture horizontale du bilan. Ces agrégats reposent sur un regroupement de postes du bilan de même durée et/ou nature.

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