DissertationsEnLigne.com - Dissertations gratuites, mémoires, discours et notes de recherche
Recherche

Le Malaise Dans La Culture

Compte Rendu : Le Malaise Dans La Culture. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
Page 1 sur 12

iolence et à l'arrogance manifestées envers un pouvoir démocratique par cette nouvelle sorte d'aristocrate n'acceptant aucune atteinte à ses privilèges?

-->En janvier 2008, a eu lieu un rassemblement au Palais-Royal contre le désengagement de l'État dans la culture. Qui, par la suite, a donné lieu à une pétition, intitulée « Sauvons la culture » qui a circulé sur Internet.

A tous ces soulèvements, certains sont pour, d'autres sont contres.

Pour l'historien Antoine de Baecque, « Le fossé entre le peuple et la culture n'a cessé de se creuser depuis 1981, du fait que la politique du « tout culturel » menée par Jack Lang équivalait à mettre de la culture dans tout à défaut de parvenir à faire de la culture pour tous».

Pour le professionnel de l'action culturelle, Jean-Claude Wallach, on serait passé en 40 ans d'un projet de « culture pour tous » à une politique visant essentiellement à financer des artistes, plus soucieux de leur statut que de leur public. Il explique ainsi, dans un ouvrage, « Pourquoi et comment le théâtre, se replie sur lui-même » et dénonce la dérive de ce qu'il nomme « l'artisme », à la suite de quoi, il dût démissionner de son poste de délégué national du Syndeac ( = syndicat du spectacle), sous la pression de 67 signatures émanant de personnes qu'il qualifie « de barons qui négocient leur avenir ».

• Pour ce qui est du malaise chez les intermittents, Nathalie Heinich se pose la questions à savoir : Faut-il aider à la création? ou bien maintenir des avantages qui finissent parfois à s'apparenter à des passe-droits?

Malaises dans le cinéma

En Mars 2008, Pascale Ferran prend l’initiative de réunir le « club des treize » (un regroupement informel de cinéastes) qui publie un rapport intitulé « Douze propositions pour sauver le cinéma d’auteur. »

Il condamne la production française en deux pôles:

- les films commerciaux toujours plus riches (plus de 10 millions d’Euros)

- Et les films d’art et d’essai de plus en plus pauvres (moins de 3 millions d’Euros)

Ainsi que la domination totale des grands groupes et l’insuffisance du rééquilibrage par les pouvoirs publics.

Mais apparemment s’il l’on croit l’étude rendue publique en 2006 ce rééquilibrage semble nécessaire.

Cette étude mettait en lumière la monopolisation des aides à la production par les grands groupes, pour des films qui normalement devraient pouvoir s’appuyer sur leur seul potentiel commercial.

Cette étude révélait que (je cite) « les soutiens publics représentent près de 30% de la production du secteur et bénéficient surtout aux firmes commerciales les mieux implantées. »

Cette même étude expliquait que la politique cinématographique affiche deux objectifs (qui depuis 1959 qui fait l’objet d’un consensus sous la bannière de l’exception puis de la diversité culturelle):

- Le soutien des ambitions culturelles du cinéma c’est-à-dire le « soutien sélectif » qui veut favoriser le renouvellement des talents, la diffusion des cinématographiques peu diffusées…

- Et le renforcement des structures industrielles du secteur c’est-à-dire le « soutien automatique » qui lie le montant des aides au succès en salle, en vidéo ou lors des diffusion télévisuelles.

Cette analyse démontre que les visées industrielles ont largement pris le pas sur la préoccupation culturelle.

« C’est ainsi qu’en 2002... »

Nous pouvons constater que la politique cinématographique ne se donne plus pour la diversité culturelle mais amplifie des effets négatifs potentiels du marché. On peut se poser la question:

« Comment une telle situation, contraire aux objectifs visés par les dispositifs complexes d’aide à la création, a-t-elle pu s’installer et pdt si longtemps sans que personne ne réagisse? »

Cette question en amène une autre sur l’évaluation du fonctionnement et du mode de cooptation (=système par lequel il revient aux membres d'un groupe d'en choisir les nouveaux membres ) des commissions?

Personne n’ose présenter un argument contraire face aux verdicts rendus par ces commissions, aussi puissants que muets sur leur motivations.

Cette commission installe un pouvoir absolu ou personne peut exiger des justifications publiques, réclamer la transparence sur la nomination des juges comme sur la façon sont menés les débats et prises de décisions. Le problème centrale du fonctionnement de cette commission c’est que personne ne sait vraiment ce qui s’y passe hormis les membres et leurs clients.

« En décembre 2007... »

C’est le monde à l’envers dans ce combat contre un producteur-distributeur exploitant qui se trouve forcé de demander la protection de la loi garantissant la libre concurrence contre les défenseurs et du cinéma d’art et d’essai qui s’appuient eux sur les subventions publiques.

Dans ce combat les valeurs sont les mêmes mais ce sont les moyens qui s’opposent.

« Concurrence déloyale, ou bien combat des « pauvres » municipaux banlieusards contre les « riches » entrepreneurs parisiens? »

Malaises dans les industries culturelles:

Pour ce point, le problème central est le conflit qui existe entre les utilisateurs d’Internet et l’industrie cinématographique et surtout musicale:

« ce dernier secteur étant affecté par la révolution numérique et la chute des ventes de disques. »

« En Mars 2006... »

Donc ce qui peut être relevé de ses deux initiatives et la séparation à l’intérieur des familles politiques:

- à droite comme un gauche, certains défendent la liberté de l’internaute, la valeur défendu est l’accès à la culture, donc la démocratisation ainsi que la liberté constitutive d’Internet voire pour certains la lutte contre le capitalisme incarné par les grosses compagnies d’édition musicale

- d’autres pour le respect du droit d’auteur, ici la valeur défendu est la survie des industries culturelles et avec elles la possibilité pour les auteurs et artistes de vivre de leur production.

Mettre en lien avec le débat sur le prêt en bibliothèque… « … »

La télévision ne fut pas non plus épargné par le malaise. Début 2008, Nicolas Sarkozy propose pour améliorer la qualité des télévisions publiques de supprimer la publicité.

Face à cette proposition provoqua deux réactions opposés:

« - Certains….. »

Malaises dans les musées:

Fin 2006 une affaire éclata qui continue aujourd’hui à agiter les musées.

Sous le titre : « les musées ne sont pas à vendre ».

Nathalie Heinich fait comprendre ce point en nous expliquant l’exemple du projet du Louvre d’ouvrir une antenne dans l’Emirat Arable.

Elle avance le point de vue de trois spécialistes:

Françoise Cachin = directeur honoraire des Musées de France

Jean Clair = conservateur général honoraire

Roland Recht = Professeur au Collège de France

Qui sont tous les trois contre ce projet car ils s’opposent à la marchandisation des œuvres d’art et d’autre part de sauvegarder l’intérêt des citoyens, détenteurs et bénéficiaires légitimes de ce patrimoine que ce soit dans un avenir lointain ou dans un avenir proche.

Mais Francine Mariani- Ducray (=directeur des musées de France) répond de cette argument en objectant qu’il ne pouvait pas s’agir d’une marchandisation des œuvres d’arts puisque « le principe d’inaliénabilité des collections publiques était respecté. »

En soulignant l’intérêt financier de cette antenne du Louvre qui sur trente ans pourrait rapporter un milliard d’Euros.

Jack Lang vient soutenir l’argument de Francine Mariani-Ducray en tentant de minimiser les craintes.

« …A partir du moment où les musées gardent la maîtrise scientifique et morale de leur expertise et de leurs œuvres tout va bien. »

Mais le débat ne s’arrêta pas là , une pétition opposée au projet de vendre la marque du Louvre circula sur un site Internet recevant plusieurs milliers de signatures.

Le problème dépasse le fait d’ouvrir une antenne du Louvre à Abou Dhabi où c’est le principe même du prêt d’œuvre payants qui se trouve mis en cause.

« En avril 2008... »

Fin 2007, un autre problème se pose dans quelle mesure faut-il accepter que des galeries privées participent au financement d’expositions dans les musées publics lorsqu’il

...

Télécharger au format  txt (18.2 Kb)   pdf (148.8 Kb)   docx (14.2 Kb)  
Voir 11 pages de plus »
Uniquement disponible sur DissertationsEnLigne.com