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Les Conséquences De L'Émmigration Africaine

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et de l’État contre 17% dans les autres pays à faible revenu. L’enseignement supérieur public dans les pays africains coûte ainsi en moyenne 4 à 5 fois plus chères que dans les pays non africains.

Par ailleurs, les dépenses sociales globales qui regroupent les bourses entre autres, représentaient en moyenne selon la même étude, 45% des dépenses courantes totales allouées à l’éducation dans l’enseignement supérieur public dans 16 pays africains francophones selon les informations disponibles. Ainsi, si ces dépenses sont très élevées en Afrique, au niveau social celles-ci sont relativement faibles dans les autres continents, comme l’Asie où elles ne représentaient que 6%, l’Europe et l’Asie centrale, 15% et 20% dans les pays de l’Afrique du Nord, du Moyen Orient et l’Amérique latine.

Il faut le dire, les coûts occasionnés par la formation dans des écoles ou des universités alourdissent donc considérablement le budget des État Africain. Les personnes bien instruites, notamment celle ayant suivi une formation scientifique, représentent ainsi une charge importante. Aussi, lorsque ces jeunes diplômés quittent leurs pays, ces investissements sont considérés comme perdus. Sources : Afrique Expansion Magazine du 22 mars 2011 – La fuite des cerveaux, le coût pour les pays d’origine.

Pour comprendre ce phénomène qui a tendance à prendre de l’ampleur, il faut mettre en exergue les causes et les raisons ; ensuite, nous verrons quelles sont les conséquences économiques, culturelles et sociales de cet exode, sur les pays d’origine. Enfin, nous dévoilerons les enjeux que sous-tendent ces flux migratoires. Quels sont-ils ? Quelle portée ont-elles atteints?

I. Les causes et les raisons

Lorsqu’un individu décide de quitter son pays natal pour un autre, parmi les nombreuses raisons évoquées, se retrouvent en outre des raisons liées au bien-être personnel de l’individu, une forme de volonté de se mettre en sécurité ou à l’abri du besoin. Il est vrai que d’autres explications se situent dans le potentiel des perspectives économiques et sociales que suscitent les pays d’accueil. En effet, parmi les candidats à l’exode on dénombre des scientifiques, des intellectuels et autres travailleurs qualifiés, souvent attirés par le besoin de promouvoir une carrière, la recherche d’une rémunération plus avantageuse, autant que de meilleures conditions d’emplois.

Ces raisons sont valables aussi bien pour les personnes étant doté d’un « cerveau», que pour les autres. A ces raisons d’ordres économiques et financiers, s’ajoute pour les plus jeunes, le besoin de s’exiler vers plus de liberté, plus de possibilités de trouver un chemin dans la vie. D’une manière générale, on pourrait dire sans crainte que depuis toujours, les pays occidentaux qui ont accueilli de très nombreux migrants ont connus d’importantes contributions à partir de cette main d’œuvre, avec des conséquences substantielles sur la croissance économique.

Aujourd’hui, pour peu que l’on soit attaché au développement du continent africain, il y a lieu de s’inquiéter afin de savoir si les Etats africains doivent continuer à mettre à disposition des sommes d’argent colossales dépensée pour former des compétences qui ne serviront pas au développement de leurs pays. Nonobstant les raisons endogènes qui peuvent soutenir la fuite de cerveaux, celle-ci se caractérisent, le plus souvent par le chômage, le manque du bien être social. En effet, dans les Etats africains le chômage prend des proportions alarmantes, et de nombreux africains diplômés mais désœuvrés n’arrivent pas localement à trouver un emploi rémunéré à leur convenance. La mal gouvernance et le népotisme, sans oublier des fléaux comme le tribalisme et le crime de faciès dans certains pays, sont les griefs souvent évoqués qui poussent de nombreux africains à quitter leur pays d’origines.

Les conditions sont-elles réunies dans les pays africains pour employer avec décence ces cerveaux et ces bras qui ne demandent qu’à servir leur pays ? Parce que la question contient la réponse, on se rend bien compte que faute de servir leur pays dans des conditions équitables et favorables à leur bien être, ces personnes deviennent la proie facile de l’émigration. Par ailleurs, avec la chute du taux de natalité que l’on vit aujourd’hui dans les pays occidentaux, pour soutenir la pression de la vie active il faudra forcément un jour trouver une main d’œuvre selon les besoins du marché du travail, fut-elle étrangère. Aussi, l’Afrique après tout reste l’un des viviers vers lequel les pays occidentaux devront se retourner pour se ravitailler ; quand bien même cette main d’œuvre n’arrive pas en Afrique à se positionner valablement dans le marché du travail, il devient impossible de résister à l’appel du large. Comment ignorer les publicités médiatisées de certains pays étrangers pour inviter les éventuels candidats à immigrer chez eux ? Le Québec avec l’immigration francophone, et les Etats-Unis dans le cadre de la « Green-card lottery ».

Selon Monsieur Chernor Jalloh de l’Organisation Internationale de Migrations (OIM), le durcissement sur les lois d’immigrations dans les pays d’accueil occidentaux, sont autant de motifs d’inquiétude pour fixer les africains chez eux ou les encourager à le faire. Aussi, on peut reconnaître la légitimité pour l’homme en quête de réussite sociale, surtout après de bonnes études alors que très souvent, les pays africains n’offrent pas beaucoup de possibilités intéressantes, pour ceux des africains qui misent sur l’environnement socio–économique de leur pays pour se frayer une voix vers le bonheur. Les conditions sociales en Afrique dans le cadre des rémunérations, ou des opportunités d’emplois, ne sont pas de qualités comme en Occident. Ce qui a tendance à soutenir que la fin de la fuite des cerveaux en Afrique n’est pas pour demain, tant les environnements adéquats aux travail ne seront pas réglés en Afrique.

Est-il possible d’influencer la direction d’une barque si l’on n’est pas à bord dudit navire ? En d’autres termes qui viendra transformer l’Afrique, si ceux qui sont capables de le faire décident plutôt d’abandonner le navire en question? Parce que le phénomène de l’exode des africains en occident est aujourd’hui reconnu comme ayant des conséquences négatives, pour une prise de conscience de la gravité du problème essayons de toucher du doigt l’étendu et la variété de ces conséquence en Afrique.

II. Les Conséquences

De prime abord, il n’est pas possible d’oublier que le départ des africains en Occident fait subir une perte immense à l’Afrique, au-delà des gros financements alloués à la formation des personnes qui s’exilent. En outre comment ne pas penser aux richesses que ces personnes auraient pu produire dans leurs pays d’origine et qui en réalités iront grossir les avoirs bancaires des pays d’accueil.

Dans le site bonabéri.com, un article cite Jean-Michel Djian, professeur associé à l’université Paris-VIII, qui dénonce l’exil des élites africaines vers l’Occident et soutient qu’il est urgent de repenser la coopération. Selon lui, la fuite des cerveaux représente un coût de 4 milliards d’euros par an au continent Africain, ajoutant que plus les pays africains investissent dans la matière grise, moins celle-ci contribue à les sortir du marasme.

Sur un autre plan, il faut relever que malgré la richesse des initiatives apportées par les travailleurs immigrés qualifiés, ils rencontrent des frictions qui découlent du choc culturel. Bien que ces gens soient des intellectuels et aient suivi une formation adéquate à leur intégration sur le marché du travail, la possibilité de subir ce choc culturel reste néanmoins probable.

Cet aspect est souligné dans le journal La Presse par la rédactrice Jacinthe Tremblay. Il y a lieu de relever quelque chose de redoutable qui se résume à la question de savoir " Pourquoi devrait-on embaucher [un africain qui débarque plus qu’un autre] ? " Cette question désormais classique en entrevue est une bête noire pour la majorité des immigrants récents ; peu importe leur niveau de scolarité et leur expérience professionnelle. Et ce n’est pas une exclusivité africaine, quand on est immigré en Occident, originaires d'Asie, d'Afrique, d'Europe de l'Est, d'Amérique centrale et du Sud, ou du Moyen-Orient, les pratiques d'embauche reposent aussi sur les lettres de référence et l'étalage des diplômes. Et non sur la présentation de leurs forces et faiblesses personnelles. Ce décalage entre les pratiques des employeurs d'ici et d'ailleurs est fait parti des grands chocs culturels des nouveaux arrivants.

Tôt ou tard, les pays manqueront inéluctablement du capital humain ou de matières grises locales, capables de faire face aux défis, de l’éducation, de la lutte contre les maladies ou la pauvreté. A cause de l’exode, les pays africains souffrent d’un déficit criard du capital humain pour permettre la continuité du savoir et de la connaissance, et donc, s’assurer de la relève

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