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Les Fleurs Du Mal : Analyse Thématique

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Une femme passa, d’une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l’ourlet »

Dès le premier quatrain, la femme est présentée comme hors du commun ; il est dans la foule, il y a du bruit autours mais soudain il est frappé sa par la beauté d’une silhouette, qu’il qualifie de majestueuse ; celle d’une femme. On peut également observer un enjambement dans le premier quatrain et le premier tercet.

« Aigle et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son œil, ciel livide où germe l’ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. »

Dans le deuxième quatrain Baudelaire continue la description qu’il a commencé dans le deuxième vers du premiers quatrain et utilise des figure de style comme des oxymores ce qui accentue cette description. Il décrit également l’effet qu’à la beauté de cette femme sur lui, il est impuissant, spectateur, et fasciné par cette femme.

Dans ces deux derniers quatrains, Baudelaire réagit face à la beauté de cette femme, il se sent renaitre mais se rend très vite à l’évidence : la beauté de cette femme n’est que fugitive, il ne la reverra surement jamais ; c’est son idéal ce qui laisse apparaitre un sentiment de regret, de mélancolie ce qui nous renvoie au spleen. Pour en revenir à l’analyse du poème en général, l’utilisation de verbes de mouvement ajoute une sensualité à la description de cette femme. En conclusion, on voit déjà dans ce premier poème, que pour Baudelaire, la femme représente un idéal de beauté mais que celle-ci reste insaisissable et fugitive. Cette idée de beauté inaccessible revient plusieurs fois :

LA CHEVELURE ( XXIV, p32 )

« Je t’adore à l’égal de la voute nocturne, Ô vaste tristesse, ô grande taciturne, Et t’aime d’autant plus, belle, que tu me suis Et que tu me parais, ornement de mes nuits, Plus ironiquement accumuler les lieues Qui séparent mes bras des immensités bleues. »

Encore une fois, on voit ici que la beauté de la femme est ci fugitive.

Tout au long de son recueil, Baudelaire parle de la femme, mais pas seulement de la femme en tant que tel ; il parle d’elle mais aussi de son corps ; le poème intitulé « La chevelure » le montre bien. Baudelaire accorde également une grande importance au sens ; plus particulièrement la vue, le toucher, et l’odorat qu’il fait ressortir de différentes manières, notamment à travers la synesthésie. Dans le poème le chat(p.41), Baudelaire, par le simple fait de caresser sont chat, arrive à revoir sa femme en pensée ; le toucher lui évoque la mémoire du regard de sa femme c’est là qu’apparait la synesthésie .Baudelaire compare sa femme, ou son amante à un chat un animal raffiné, de luxe mais qui malgré tout garde son côté animal et fauve. On peut le voir dans le premier vers :

« Viens mon beau chat, sur mon cœur amoureux : Retiens les griffes de ta patte, Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux, Mêlés de métal et d’agate »

Malgré sa beauté et sa douceur, le chat reste un animal sauvage et dangereux ce qui nous donne l’idée de dangerosité rapportée à la femme. La synesthésie apparait également lorsque le maitre qui caresse le chat pense au plaisir que lui procure le fait de caresser sa maitresse, il est confus, troublé tout comme il l’est dans le poème « a une passante », lorsqu’il croise le regard de cette femme. A la fin du poème le chat, Baudelaire parle à la fin, d’un parfum auquel il accorde également une grande importance. On a là, à travers ces synesthésie le sens du toucher qui domine. Mais comme je l’ai dit plus haut, la vue et l’odorat sont également des sens bien souvent utilisé par Baudelaire pour évoquer ou se rappeler de la beauté : Baudelaire, décrit à travers le parfum d’une femme le coté sensuelle de celle-ci .

LE PARFUM (p.42)

« De ses cheveux élastiques et lourds, Vivant sachet, encensoir de l’alcôve, Une senteur montait, sauvage et fauve »

Une fois de plus, Baudelaire est envouté par l’odeur et la chevelure de cette femme. L’utilisation des mots « sauvage » et « fauve » nous renvoie au poème « le chat » dans lequel il fait ressortir la dangerosité de la femme.

Bien que pour Baudelaire, la femme représente l’idéal de la beauté ; il ne fait pas son éloge tout au long du recueil ; on peut observer certains poèmes ou il la dénigre presque, notamment dans : « une charogne » ou en passant devant la carcasse d’un animal avec son amante, il dit à celle-ci qu’elle finira également ainsi, sous terre et pourrie. Cela nous montre que Baudelaire garde tout de même les pieds sur terres face à cette beauté qu’il vénère, il sait qu’elle ne sera pas éternelle. La beauté est et restera fugitive, viendra un moment où elle ne sera plus. Mais pourquoi la dénigre-t-il ainsi ? On pourrait peut-être expliquer cela par le fait qu’il se sente impuissant face à l’inaccessibilité des femmes et de leur beauté.

UNE CHAROGNE (p.36)

« _ Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, A cette horrible infection, Etoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion !

Oui ! telle vous serez, ô la reine des grâces, Après les derniers sacrements, Quand vous irez sous l’herbe et les floraisons grasses, Moisir parmi les ossements »

Ce que dis là Baudelaire, et quand même violant, mais en même temps il le dit de manière très ironique, il reste poli en disant cela a son amante ce qui montre l’admiration qu’il a pour cette femme. Le fait qu’il soit si tendre, si on peut dire ça comme ça, nous montre l’importance qu’il accorde à cette femme et au fait qu’il ne veuille pas la blesser mais l’effet que dégage ce poème est totalement opposé, on a l’impression qu’il se moque de cette femme.

LE SERPENT QUI DANSE (p.34-35)

« Sur ta chevelure profonde

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