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Les Transports En Developpement Durable En Ile De France

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grée, dans laquelle le développement économique ne peut-être dissocié des aspects sociaux et environnementaux. Sur le long terme, ledéveloppement durable implique de faire évoluer les modes de production, les pratiques de consommation et les comportements au quotidien. Etat, collectivités locales, entreprises, syndicats, associations, citoyens, chacun peut à son niveau être acteur de ces changements.

B - Palette de définitionsLa notion de développement durable repose sur une vision globale du monde et un discours fondés sur le constat des périls que font courir les évolutions actuelles des sociétés humaines. Son contenu, issu

Les définitions des experts ne peuvent que partiellement rendre compte de la teneur du développement durable, puisqu'il s'agit avant tout d'une pratique et d'une démarche. De cette pratique et des échanges entre les différents acteurs d'un territoire peut naître une définition commune qui prend alors tout son sens en étant partagée.

Voici tout de même quelques définitions communément admises chez les spécialistes :

"Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins du présent tout en préservant les besoins des générations futures et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à qui il convient d'accorder la plus grande priorité (...)".

Cette définition, la plus générale et la plus répandue, a été popularisée par le rapport Brundtland "Notre avenir à tous" de la Commission mondiale sur l'environnement et le développement (Nations Unies, New-York, 1987, traduction française aux Editions du Fleuve, Montréal, 1988, 432 pages). Madame Gro Harlem BRUNTLAND a été Premier Ministre de la Norvège.

Le développement durable est "une politique et une stratégie visant à assurer la continuité dans le temps du développement économique et social, dans le respect de l'environnement, et sans compromettre les ressources naturelles indispensables à l'activité humaine".

Définition du cinquième Programme communautaire de l'Union Européenne en matière d'environnement, intitulé "Vers un développement soutenable" (1993-2000).

"Les cinq dimensions de la durabilité ou de l'écodéveloppement sont : la dimension sociale (autre croissance, autre vision de la société), économique (meilleure répartition et gestion des ressources, plus grande efficacité), écologique (minimiser les atteintes aux systèmes naturels), spatiale (équilibre ville-campagne, aménagement du territoire), culturelle (pluralité des solutions locales qui respectent la continuité culturelle)".

Définition proposée par Ignacy SACHS, économiste, conseiller spécial auprès de Maurice STRONG, secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement humain de Stockholm (1972) et du Sommet de la Terre de Rio (1992).

"Le développement durable correspond à la volonté de se doter d'un nouveau projet de société pour tenter de remédier aux excès d'un mode de développement économique dont les limites sont devenues perceptibles".

Définition proposée par l'association 4D (Dossiers et débats pour le développement durable), dans l'ouvrage "Repères pour l'Agenda 21 local : Une approche territoriale du développement durable" (COMELIAU Laurent, HOLEC Nathalie, PIECHAUD Jean-Pierre, association 4D, Paris, 2001, 136 pages).

"Le développement durable vise à promouvoir, par l'action collective et dans la durée, un développement économique, social et environnemental centré sur l'intérêt, les potentiels et les besoins des populations actuelles, à commencer par les plus démunies. Traduit de l'anglais, le développement durable, initialement développement soutenable, entend non pas un développement statique, immuable (qui dure), mais un développement permettant de garantir la vie et l'équilibre dans la durée."

Cette définition, proposée par la Communauté urbaine de Dunkerque (2002), est un exemple d'élaboration mûrie en concertation et partagée au sein d'une organisation, pouvant constituer à terme un élément de "culture commune".

C - Historique et diffusion de la notionL'association contemporaine des mots "développement" et "durable" et son irruption dans les discours scientifique, politique ou administratif doivent être reliées à l'évolution sur le long terme des préoccupations environnementales et des considérations sur la croissance économique dans les pays industrialisés.

On peut faire remonter aux années soixante la prise de conscience progressive de la fragilité et de la finitude des ressources terrestres, dans un contexte de croissance exponentielle de la population mondiale. Cette perspective d'épuisement se pose avec une acuité particulière pour certaines sources d'énergie fossiles (pétrole, gaz...), pour le potentiel halieutique des océans comme pour les grands espaces naturels primitifs (forêts tropicales et équatoriales, zones humides...). Plus récemment, l'hypothèse d'un dérèglement de l'effet de serre et d'un réchauffement global dû aux activités humaines a rendu plus urgente encore la question d'une réorientation de notre mode de développement.

Quelques dates clés marquent la progression de la réflexion sur la notion de développement durable et sa diffusion.

1971 Dans la lignée des travaux des économistes du "Club de Rome", le rapport "Halte à la croissance" (The Limits to Growth, publication du Massachussets Institute of Technology, 1972) dénonce le danger que représente une croissance économique et démographique exponentielle, du point de vue de l'épuisement des ressources, de la surexploitation des systèmes naturels et de la satisfaction des besoins des populations.

1972 Conférence de Stockholm sur "l'environnement naturel de l'Homme". Organisée par les Nations Unies, cette conférence est l'occasion de définir un "écodéveloppement" : un modèle de développement compatible avec l'équité sociale et la prudence écologique, qui serait basé sur la satisfaction des besoins plutôt que sur une augmentation incontrôlée de l'offre.

1987 La Commission mondiale sur l'environnement et le développement publie son rapport "Notre avenir à tous". Ce rapport, aussi intitulé "rapport Brundtland", du nom de la présidente de la commission, énonce une première définition du développement durable.

1992 Sommet de la Terre de Rio de Janeiro. Cette nouvelle conférence des Nations Unies sur "l'environnement et le développement" réunit 178 Etats et des milliers d'associations. Elle débouche sur une Déclaration en 27 principes (Déclaration de Rio) et sur un programme d'action pour le 21ème siècle, Actions 21. Le chapitre 28 d'Actions 21 préconise aux collectivités locales du monde entier de se doter de leur propre programme, un "Agenda 21 local". Les Etats présents signent également deux conventions-cadre, l'une relative à la biodiversité, l'autre au changement climatique.

1994 La Charte d'Aalborg lance la "Campagne européenne des villes et territoires durables". Réunis à Aalborg au Danemark, les représentants de 80 villes européennes adoptent une "Charte des villes européennes pour la durabilité", et s'engagent à élaborer leur Agenda 21 local. En septembre 2003, plus de 1900 collectivités locales de tous les pays d'Europe avaient adhéré à la Charte. http://www.sustainable-cities.org (texte de la Charte en français)

1997 Le Protocole de Kyoto détermine pour les pays développés des objectifs de réduction ou de limitation de leurs émissions de six gaz à effet de serre, dont le dioxyde de carbone. Le protocole est intégré à la convention-cadre de Rio sur le changement climatique. Les objectifs, chiffrés et juridiquement contraignants, sont fixés à l'horizon 2008-2012, par rapport à l'année de référence 1990. L'Union Européenne se voit assigner un objectif de réduction de 8%, la France devant contribuer à cet effort en stabilisant ses propres émissions. Le protocole a été ratifié à ce jour par plus de 110 pays, et doit rentrer en vigueur en 2003. http://unfccc.int

2002 Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg. Dix ans après Rio, les 180 Etats représentés dressent un bilan mitigé du respect des engagements pris. Une nouvelle déclaration est adoptée, ainsi qu'un plan d'actions ciblé autour de grandes priorités :

Réduction de moitié du nombre de personnes privées d'accès à l'eau potable (1,2 milliards d'individus sur Terre) et à l'assainissement (2 milliards d'individus) ; c'est le seul objectif chiffré du plan d'actions.o Accroissement de la part des sources d'énergies renouvelables dans la production énergétique mondiale.o Lutte contre la pauvreté à travers la création d'un fonds de solidarité mondial.o Evolution des modes de production et de consommation, amélioration de la performance écologique et sociale des systèmes industriels.o Aide publique aux pratiques agricoles écologiquement viables.o Développement des connaissances sur les liens entre santé et environnement.

2 - Des enjeux primordiaux

A

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