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Les théories en anthropologie économique

Dissertation : Les théories en anthropologie économique. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  1 Décembre 2019  •  Dissertation  •  1 765 Mots (8 Pages)  •  786 Vues

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On distingue trois courants de pensées principaux en anthropologie économique dont l’analyse introduit l’importance des faits sociaux de manière croissante dans ces trois écoles : les théories formalistes, les théories substantivistes et les théories marxistes, ce deux dernières ayant un degré de complémentarité dans la prise en considération de l’ensemble des rapports sociaux dans la fait économique. Dans ces trois écoles le fait économique consiste en anthropologie économique a être défini comme «  l’art de subsistance » qui est un dénominateur commun à l’humanité.

Chez les formalistes ( Melville Herskovitz, Raymond Firth, Edward Leclair et Richard Salisbury), il s’agit de définir le comportement humain comme assigné à la science économique définie comme la relation entre des fins et des moyens rares : il s’agit de l’étude des comportements individuels intentionnels c'est-à-dire délibérés et calculés qui pour atteindre des fins économisent des moyens. Cette approche est celle de nos systèmes d’économie de marché qui ne serait que le seul horizon de l’évolution dans une vision donc ethnocentrée, et qui se réaliserait plus ou moins bien selon les sociétés. Dans cette approche on ne distingue pas l’objet de la science économique, les dimensions historiques et géographiques ne sont pas prises en compte et l’économie de marché est projetée sur l’ensemble des formes historique et géographiques des rapports sociaux. L’économie est vue comme à priori et n’a pas de dimension empirique. Sur le plan de la monnaie il n'existe pas de différences de nature entre les monnaies primitives et les monnaies des sociétés marchandes qui trouvent leur équivalence à traverse une posture évolutionniste : les deux naissent des besoins de transaction. Pour les formalistes il n'y qu'une différence de degré entre société du Don et les sociétés de marché car ont en commun de créer un comportement stratégique.

Dans l’approche substantiviste si  il s’agit aussi d’étudier le fait économique à travers la production, la distribution, la consommation, celle-ci  refuse  bien des aspects des théories formalistes comme le résultat de la dissolution de la science économique de son objet (recherche du pouvoir, du plaisir…) le fait de partir d’un individu isolé géographiquement et historiquement, la vision mercantile exclusive des échanges. A la différance des formalistes, donc, chez les substantivistes l’économie réside dans l’analyse des rapports sociaux ( et non plus simplement économiques) qui sont inscrite géographiquement et dans l’histoire , selon des mécanisme d’intégration et d’encastrement de l’économie dans le social. Pour Karl Polanyi, auteur majeur de la théorie substantive, l’économie est située à l’intérieur des rapports sociaux et la richesse des sociétés primitives se trouve non plus dans l’intérêt lucratif et dans l'économique mais trouve son origine dans les rapports sociaux. A la différence des formalistes, l’économie se détache de sa dimension « à priori » pour retrouver une démarche empirique. L’analyse de l’auteur substantiviste George Dalton a ainsi classé sur le plan empirique divers systèmes économiques opposées au modèle capitaliste et au modèle socialiste : les économies tribales et paysannes. L’objectif est de comprendre les différences des systèmes économiques en remettant en question la généralisation de l’économie de marché. On trouve des systèmes économiques qui sont alors décomposés selon deux axes de fonctionnement :

-celui des mécanismes d’intégration ( qui assurent la production et reproduction des biens matériels), classé selon trois principes : le principe de réciprocité d’échange de biens et de services ou les rapports de parenté ont un rôle dominant et où il n’a pas de pouvoir central ( exemple du systèmes d’échanges intertribaux du Potlatch et de la Kula) ;  le principe de redistribution qui concerne les société à pouvoirs centralisés;  le système de marché des sociétés capitalistes où pour acquérir il faut vendre.

-Le deuxième axe est celui de système économique encastrés dans les rapports sociaux ( de parenté, politique ou religieux) par opposition à l’économie de marché qui serait désencastré de ces rapports sociaux. L’approche substantiviste axe   son analyse essentiellement sur la circulation, distribution et redistribution des biens.

Dans les sociétés primitives  à chefferies et à Big Men,  on trouve un processus de concentration du pouvoir avec d'un côté une approche substantiviste de Goldman ou, l'explication des mécanismes de pouvoir est du côté de la redistribution des richesses par le chef

Concernant l'approche de la monnaie les monnaies primitives peuvent aussi bien monnaie que marchandises et il y a différence de nature entre monnaie occidentales et primitives, ces dernières faisant de la monnaie une institution plus qu'un moyen de transaction. Pour les substantivistes comme Bohannan et Dalton, la fonction et la nature de la monnaie varie enfin en fonction de la centralité du marché en distinguant les marchés en tant que place concrètes et les système économiques de marché aboutit )à trois typologies : sans marché, marchés périphériques et marché dominant. C'est ainsi qu'on cohabiter des sociétés où la monnaie occidentales cohabite avec la monnaie traditionnelle.

Concernant les analyses Marxistes représentées essentiellement par Meillassoux et Godelier ( mais aussi Emmanuel Terray, Pierre-Philippe Rey, Pierre Bonte, Sahlins et Jean-Pierre Digard) à l’instar des substantivistes elles refusent bien des aspects des théories formalistes (dissolution de la science économique de son objet, le fait de partir d’un individu isolé géographiquement et historiquement, la vision mercantile  des échanges ) ce à quoi s’ajoutent la rupture du   lien entre innovation technologie et recherche de profit ( exclut ainsi l’échange par exemple des biens de prestiges) ,  le refus l’hypothèses de rareté universelle mais aussi l’ethnocentrisme . Si elles ont des points communs avec les substantivistes dans le sens où elles envisagent l’économie dans les rapport sociaux historiquement géographiquement situés avec des systèmes économique encastrés dans les faits sociaux, elles , considèrent que l’approche substantive n’apporte qu’un volet théorique à leur analyse et, c’est là la principale divergence,  accorde trop d’importance aux biens par rapport à leur production. Des anthropologues marxistes comme Claude Meillassoux adaptent le matérialisme historique aux terrains ethnographiques. Maurice Godelier quand à lui propose de refonder la science anthropologique avec l'ambition de construire une anthropologie générale de l’économie.

Les anthropologues marxistes se sont intéressés à la production et reproduction des sociétés qui viennent d'un concept : celui du mode de production. La définition du mode production selon Godelier est un ensemble doubles de structures sociales :

-forces productives et rapport de production, qui organisent les procès de production et distribution de bien matériel ( mode de production au sens restreint)

-rapports sociaux juridique et idéologiques qui correspondent à ces formes de production et constituent une partie de la condition de reproduction

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