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Notes sur la notion de l'espace dans l'art et le design

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e demeure, un quartier, une ville ou un pays,… se rapportant à un système culturel bien déterminé et qui est simultanément définie par un TEMPS, qui est en fait un laps de temps précis appartenant à une époque bien précise, dans le quel se déroulent des faits, des actions, ou simplement une vie L’espace comme espace vécu ou espace réel dans le quel l’artiste/le designer vit, a été compris de manières différentes, ces différences d’entendement parfois conflictuelles se manifestent dans les dissimilitudes qui apparaissent entre, par exemple : un entendement métaphysique Platonicien de l’espace vécu de l’homme, considérant le monde des humains comme mimesis du monde des idées – il s’agit même d’une copie de moindre valeur ontologique – et un autre entendement métaphysique du monde, émanant des religions monothéistes, le percevant en tant qu’œuvre divine provenant seulement et uniquement de la volonté de dieu, et ce d’une manière achevée et finie et qui constitue pour l’homme un

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espace provisoire et de passage vers un espace éternel ou "Addar Al Akhera" – une expression arabe qui signifie la dernière demeure et qui selon la citation musulmane veut dire la vie éternelle -. Cette dernière conception, avait subit un secouement de taille – surtout dans sa version chrétienne - après la découverte de Galilée, annonçant que la terre est ronde et qu’elle tourne autour du soleil, mais qui avait subit également, un énorme choc épistémologique avec la théorie du Big-Bang, ainsi que celle de l’évolution des espèces, qui ont tout ramené à la matière. Cependant elles ont apporté de nouvelles perceptions du monde dans lequel nous vivons. De son côté la théorie de la relativité d’Albert Einstein, qui a supplanté la théorie newtonienne et qui a intégré le temps comme quatrième dimension physique, a certainement influencé l’entendement du monde et de l’espace vécu. « En expliquant sa théorie, Einstein amusa un public de journalistes en disant : " Imaginez que vous regardez loin, très loin devant vous et que vous avez une très bonne vue, une très très bonne vue, alors vous arriverez à voir… votre dos " ». (4) Cela dit, une telle explication ne serait-t-elle pas susceptible d’avoir des influences sur l’entendement que pourrait avoir l’artiste ou l’homme d’une manière générale de son espace vécu ? L’artiste saisie son espace vécu par ses sens d’une manière subjective et essaye de l’objectiver au niveau de son intellect via des idées et des concepts intellectuels – la conscience des facettes invisibles d’un cube à partir d’un point de vue X est complétée par l’intellect de l’artiste grâce à des concepts acquis intellectuellement - dans ce sens on pourrait se permettre de dire que la prise de conscience de l’espace dans lequel l’artiste vit serait conditionné non seulement par son expérience sensorielle mais aussi par les entendements qu’apporte la culture et la civilisation au sein desquels l’artiste évolue – il va sans dire que les différentes civilisations n’ont pas le même regard et la même compréhension du monde : en effet on pourrait remarquer par exemple que, tandis que les philosophies bouddhistes d’extrême orient considèrent que le monde est toujours en train de se faire, les religions monothéistes entendent le monde comme l’œuvre achevé de dieu – Les différents entendements de l’artiste de l’espace vécu ou réel se manifestent a fortiori dans son art, cette idée pourrait trouver son explication dans la diversité de disciplines artistiques ainsi que celle des courants artistiques qu’avait connu l’histoire de l’art – la représentation de l’espace et du monde dans la peinture néo-classique est certainement différente de celle figurant dans la peinture cubiste, dans la peinture abstraite ou dans le surréalisme Dalinien influencé par les théories psychanalytiques freudiennes, mais encore moins dans une image de synthèse, ou dans un film de science fiction. Le deuxième niveau, serait celui de l’espace artistique, que l’on entend comme l’espace de représentation et d’expression de l’artiste - et qui pourrait être lui-même un espace pour représenter et exprimer l’espace vécu lui-même, tel qu’il est entendu par l’artiste lui-même - . On signifie, dans ce niveau, par Espace selon Prof Naceur Ben Cheikh, un espace sur lequel / dans lequel - selon la discipline artistique, la finalité et selon les doctrines et courants philosophiques et artistiques - l’artiste pourrait imiter fidèlement le monde sensible, comme le faisaient les peintres néo-classiques et ceux de la renaissance, en reproduisant la nature selon les impressions d’un paysage que procure la lumière à l’artiste, comme l’avaient fait les peintres impressionnistes, peindre le monde objectivement tel qu’essaya de faire Paul Cézanne en ayant ramené tout au cube, sphère et

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cône, chercher les différentes facettes d’une réalité en un seul moment pictural expressif ainsi qu’exprimé dans la peinture cubiste de Picasso, … ou produire un art et une esthétique en soi et pour soi comme cela a été manifesté dans les œuvres et les écrits de Wassily Kandinsky, ou encore rendre visible l’invisible tel qu’il a été revendiqué par Paul Klee, mais aussi un espace permettant à l’artiste, au désigner, ou à l’architecte, de dessiner, au sens de dessin et de dessein, le plan d’une architecture, le design d’un produit, ou les esquisses d’un quelconque projet. Mais également permettant de fixer une photographie, ou tout simplement d’écrire un texte, un poème, ou une équation mathématique. Il s’agit donc d’un espace plat, bidimensionnel – tel qu’une feuille blanche, une toile,… ou un écran d’ordinateur - qui sert de support de représentation d'images mentales et de concepts tantôt sous formes de mots, chiffres ou signes, tantôt sous forme de traits, formes et couleurs. Selon l’approche de prof Ben Cheikh, tout espace artistique n'offrant pas au récepteur – également au créateur - un laps de temps lui concédant de parcourir physiquement l'œuvre artistique - ayant eu lieu en son sein - de l'intérieur , c'est à dire en étant dedans et non devant, serait considéré comme un espace bidimensionnel, même s'il offre l'impression – et parfois la certitude - de la tridimensionnalité, et c'est dans cette optique que l'on considère un film en 3D comme bidimensionnel au même titre qu'une peinture classique se servant de la perspective afin de créer l'illusion de la profondeur et de la tridimensionnalité. Pareillement pour une photographie qui malgré qu'elle soit une stricte reproduction du réel, demeure une image en deux dimensions. Dans cette même vision, un film ou une vidéo voire même une pièce de théâtre jouée sur une scène théâtrale classique et avec des spectateurs en face de la scène, représentent un espace artistique en deux dimensions, et ce malgré que sur la scène de théâtre, des comédiens "vivants" (5) jouent directement pour le public car ils sont présentés et perçus par le récepteur, à l'intérieur d'un cadre exactement comme une peinture ou une photo. L’on peut s’appuyer pour justifier la bidimensionnalité d’une scène théâtrale classique sur une courante pratique qui consistait à créer artificiellement sur la scène du théâtre l’effet de perspective, et ce en inclinant les côtes du parallélépipède formant la scène et les faire converger vers un point de fuite, afin de pouvoir accentuer l’effet de la perspective et accroître l’illusion de la profondeur aux yeux du spectateur à chaque fois qu’il s’agissait de présenter un paysage comme décor de la scène théâtrale. De même et dans un domaine tridimensionnel par excellence en l’occurrence l’Architecture, certaines pratiques architecturales renforcent cette approche car réduisant la perception de l’œuvre architecturale à la bidimensionnalité, c’est dans ce sens que les architectes de la Grèce antique avaient eu recoure à la pratique de l’anti-perspective pour "corriger" la perception optique d’une célèbre œuvre architecturale : le Parthénon, l’acropole d’Athènes, et ce au niveau des colonnes de ce dernier et afin de parvenir à une verticalité, à une horizontalité et à une proportionnalité optiquement parfaites aux yeux de ses spectateurs - en effet on avait apporté un système de correction optique très précis qui permet de donner l'illusion d'une verticalité et d'une horizontalité parfaite alors que les stylobates et les architraves sont incurvés. De plus, les colonnes ne sont pas parallèles mais sont inclinées vers un point de fuite situé en hauteur (ce qui se voit d'autant plus que la colonne est loin du centre de l'édifice). Enfin, les colonnes elles-mêmes sont modifiées pour ces raisons optiques : les colonnes d'angles sont plus épaisses (car, se détachant sur le vide, elles sembleraient sinon trop minces) et elles sont, ce qui est très courant, légèrement

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renflées au tiers de la hauteur (l'œil ayant tendance à voir à cet endroit un étranglement) (6) - . Dans un autre registre d’art dit tridimensionnel, et tout en étant dans le système de la perspective Albertienne et en répondant aux exigences de ce même souci de "la perfection optique", les sculpteurs classiques faisaient subir à leurs sculptures représentant des modèles humains des "corrections" relevant

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