Philosophie- La Religion

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Pas de conflit entre foi et raison. Il est raisonnable de parier pour la religion.

2/ Le cœur et la raison.

# Raison: faculté de connaître par le moyen du raisonnement (connaissance médiate).

« Deux excès: exclure la raison, n'admettre que la raison »

L'exclure: fanatisme, superstition, intégrisme.

N'admettre que la raison: faire l'économie de la foi.

Qu'est-ce qu'un raisonnement?

Un enchaînement rigoureux de jugements.

# Cœur : faculté de connaître par sentiment, par instinct (connaissance immédiate; ex: les premiers principes).

Projet de Pascal: limiter la raison pour faire place au cœur. Ce qui n'est pas démontrable n'est pas incertain ou faux et ce ui est démontrable n'est pas toujours vrai.

« Il n'y a rien de si conforme à la raison que ce désaveu de la raison »

Il existe des certitudes rationnelles (= objectives) et des certitudes cordiales (= subjectives).

3/ L'incompréhensible, clé de notre condition.

Le dogme du péché originel est le plus incompréhensible et le plus indispensable pour comprendre la condition de l'homme.

Pourquoi ce dogme est-il incompréhensible?

a_ Selon lui, tous les hommes sont condamnés, à cause du 1er. (contraire de notre sens de la justice)

b_ Adam ne peut pas comprendre qu'il fait quelque chose de mal.

Cependant, il faut admettre cette incompréhension pour ce comprendre soi-même.

« Condition de l'homme: inconstance, ennui, inquiétude »

Inconstant: car l'homme s'est détourné de Dieu

Depuis, il cherche cet Être. Mais il est voué à l'échec. Il est misérable.

Solution: « Nul n'est heureux comme un chrétien » → vivre dans l'espérance.

Les critiques de la religion.

1/ L'interprétation psychanalytique du besoin religieux.

Freud, L'Avenir d'une illusion.

Illusion: croyance motivée par un désir.

Quel désir s'exprime dans l'illusion religieuse?

-Besoin infantile de protection et d'intégration ( « père », « sœur »)

-Donner du sens à nos souffrances. (thèse pas vraie pour tout le monde, juste pour ceux qui ont reçu une éducation religieuse)

==> Religion = « doux et amer poison » → drogue: apaise la souffrance (doux) / aggrave la situation du 'malade' (amer)

-Remédier à la misère sociale ( → névrose, on espère sans agir)

Religion = refuge, protection = prison.

Freud ne peut pas concilier foi et raison.

Condition de l'homme sans religion:

-conscience de sa faiblesse

-blessure narcissique (l'homme n'est pas le centre du monde)

-conscience que l'humanité est abandonnée à elle-même

« Le silence éternel de ces espaces infinis m'effraie »_Pascal

La religion est une névrose collective.

2/ L'approche socio-économique.

« La religion, c'est l'opium du peuple »_Marx

Peuple → pauvres.

Drogue: expression de la misère réelle et protestation contre cette misère.

« Les larmes du cœur sont le berceau de la divinité »-Feuerbach

Besoin religieux = besoin de consolation ( de la misère socio-économique)

Selon Marx, il faut faire disparaître les besoins qui ont donné naissance à cette illusion ainsi que les conditions materielles misérables qui ont engendré de tels besoins.

Religion et sciences.

1/ La critique du finalisme.

Finalisme = « La nature ne fait rien en vain »_Aristote. Conception délirante de la nature qui considère que tout ce qui existe a été créé, par Dieu, pour faciliter l'existence de l'homme.

Condition native de l'homme: ignorance de toutes choses.

→ Au lieu de chercher l'origine des choses, on cherche leur but supposé. (ex: les grecs de l'Iliade pense que la peste qui les accable est une vengeance d'Apollon. → finalisme, dénué de valeurs scientifiques) « La maladie est une consequence du péché »_Saint Jean Chrysostome

La conception religieuse de la nature est aliénante et avilissante : elle prive l'homme de tous ses mérites, l'homme aurai juste eu a s'installer dans un environnement adapté à lui, à ses besoins. Cette conception appauvrit l'homme et enrichie dieu.

Quelle serait donc l'utilité des catastrophes naturelles?

Réponse (bidon) : « Les voies de Dieu sont impénétrables »

Ainsi, « La volonté de Dieu, cet asile de l'ignorance »_Spinoza

Lorsque les scientifiques s'opposent au finalisme religieux, le clergé les persécute. Les scientifiques cherchent les causes réelles des phénomènes naturels.

Nietzsche et la question de la religion.

« Ce monde de fiction a tout entier sa racine dans la haine de la nature, il est l'expression d'un profond malaise causé par la réalité […] le seul qui est besoin de mentir pour s'évader de la réalité, qui est-il? Celui qui en souffre. Mais souffrir de la réalité signifie être soi-même une réalité manquée »_Nietzsche (L'Antéchrist)

Nietzsche= médecin de la civilisation.

Les valeurs chrétiennes sont, selon lui, des symptômes de maladies, de malaises causés par la réalité. C'est la haine de la vie, l'espérance d'une autre vie.

1/ L'éternel retour.

Nietzche fait l'hypothèse que l'état présent du monde s'est déjà produit une infinité de fois et cela continuera. Réagir négativement à cette possibilité est signe de lassitude, de haine de sa vie. Or, c'est la réaction des religieux « une fois,