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Sociologie générale

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Par   •  2 Janvier 2020  •  Cours  •  2 157 Mots (9 Pages)  •  437 Vues

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SOCIOLOGIE GENERALE[pic 1]

Objectif du cours : culture générale / compétences scolaires transférables / concepts fondamentaux pour la suite

Calendrier :

CM du 28 janvier au 20 avril

TD du 25/02 au 20/04

Vacances : semaine du 22/04

Partiels : du 29/04 au 06/05

Fin le 06/05

Mode d’évaluation :

50% de la note : un contrôle en amphi à la dernière séance, soit le mardi 16/04/19, horaires habituels

50% de la note : une enquête guidée par les TD (note finale + évaluations intermédiaires)

Date de remise d’enquête : semaine du 15/04

Quelques éléments sur l’enquête :

Sera à la fois individuelle et collective, tout le monde participera avec mise en commun des résultats

Chacun devra réaliser un entretien avec une personne choisie en fonction du thème, un entretien enregistré et retranscrit par écrit

Travail par groupe d’une synthèse d’un maximum d’entretiens (min 5-6) type court article « scientifique » avec bibliographie, extraits d’entretiens

PLAN DU COURS :

PARTIE I : Sociologie de la consommation

  • La consommation a-t-elle envahi notre vie ?

Chapitre 1 : Consommer ou ne pas consommer ? Trois controverses sur la société de consommation

Chapitre 2 : Consommation de masse ou consommation de classe

Chapitre 3 : La consommation engagée

PARTIE II : Sociologie de la famille

  • Les mutations familiales aujourd’hui en France

Chapitre 4 : L’approche anthropologique de la famille

Chapitre 5 : La sociologie du couple

Chapitre 6 : Genre et famille

Chapitre 1 : Consommer ou ne pas consommer ? Trois controverses sur la société de consommation

Partons du terme société de consommation, c’est tout d’abord un terme moderne, récent, contemporain qui apparaît pour la première fois dans les années 1960. Il est ensuite repris par Jean Baudrillard en 1970 dans son livre très critique de la société de consommation, ce terme est plutôt utilisé négativement. C’est un terme récent qui qualifie un type de société. Pour définir ce terme, on doit d’abord définir la consommation. En sociologie, on ne parle que de consommation finale, c'est-à-dire ce qui concerne le consommateur, le ménage, l’individu, on ne parle donc pas de la consommation intermédiaire (celle qui entre dans le processus de production). Ce qu’on appelle consommation est l’usage de biens et services ou de biens matériels et immatériels en vue de satisfaire des besoins et désirs humains. La consommation vise la satisfaction, le plaisir, le bien-être. En général, c’est une satisfaction matérielle. En sociologie on appellera consommation l’ensemble du processus d’usage de biens, et l’ensemble des pratiques qui commencent avec l’acquisition d’un bien jusqu’à sa destruction ou encore sa consumation à terme.

La société de consommation est donc une forme de société qui repose sur deux grandes idées :

  • le bonheur, il est associé à la consommation, la consommation participe à un idéal de bonheur fait de confort, de bien-être, de liberté, on retrouve l’idée de la condition matérialiste dans le bonheur.
  • La consommation doit être démocratisée, diffusée au plus grand nombre. On doit donc permettre la consommation du plus grand nombre. Une société de consommation sera une société où se développe la consommation de masse (double sens de masse : croissance de la production, massification des objets / masse des individus) car consommation considérée comme une source du bonheur.

On peut dire que la consommation est une finalité, c'est-à-dire un objectif.

Cette société de consommation a des racines anciennes bien qu’elle soit apparue dans la deuxième partie du XXème siècle en Europe. Ces racines proviennent de l’émergence d’une société d’individus vers le 18ème siècle, siècle des Lumières. Elle est liée à un idéal politique né au 18ème siècle l’idéal démocratique avec une égalité pour tous. L’individu ne se définit pas par l’appartenance à un groupe, une classe sociale mais il se définit par la possibilité d’organiser sa vie comme il l’entend. Il n’est pas esclave, il est libre de choisir son travail, est libre de choisir l’usage de son revenu. L’individu s’exprime lui-même à travers sa consommation.

Dès le 18ème siècle, on voit apparaître des débats sur des questions de consommation.

A noter, cet idéal social est critiqué dès son émergence. Dès le début on fera face à des controverses philosophiques et morales : est-ce bien de consommer?

On a distingué trois controverses :

  • Autour de la genèse de la société de consommation/ la consommation avant la société de consommation, où on voit émerger la querelle du luxe (les racines)
  • Le triomphe de la société de consommation avec le Golden Age/Trente Glorieuses
  • Dans les années 2000, crise du modèle (écologique / morale) ou généralisation à l’ensemble de la planète

I. La genèse de la société de consommation : la « querelle du luxe »

1. Le contexte historique : deux modèles de consommation

Au 18ème siècle nous sommes face à une société très inégalitaire car c’est une société segmentée démocratiquement étant donné que c’est une société d’ordre. On est aussi dans une société avec une croissance éco très faible, c’est alors un modèle stationnel.  Par exemple, si on prend entre 1200 et 1800, on a une croissance du PIB par tête qui a été de 30% sur 600 ans, 30% c’est ce que l’on a aujourd’hui en 15ans.

La consommation va se polariser sur deux modèles :

  1. Le modèle de survie

Il est extrêmement frugale, va considérer la majorité de la population notamment les paysans. Il va être centrer sur la consommation de biens de subsistances. On va constater qu’il y a donc dans la paysannerie peu de biens par rapport à aujourd’hui, le lit fait par exemple armoire. Peu de meubles et peu de pièces dans la maison. Peu de biens alimentaires (pains, bières, eau). Peu de vêtements : un vêtement pour les fêtes, un vêtement du quotidien, un vêtement du dimanche).

Les biens sont auto-produits, on consomme d’abord les biens produits par nous-mêmes, biens du village.

La durabilité est programmée pour économiser.

  1. Le modèle de prodigalité aristocratique

(cf. Voir extrait La société de cour, Norbert Elias)

Ce qui est valorisé est la dépense. C’est la dépense qui fait le rang social. La dépense se concentre sur des consommations de luxe. Au niveau de l’alimentation, on cherchera l’abondance, la diversité avec des matières importées comme les épices, les fruits. Plus on avance dans les siècles plus il y a d’invention dans les meubles. L’usage des services comme personnel de service est important.

On a donc ici un modèle de consommation polarisé qui reflète les inégalités et les oppositions sociales. Entre ces deux pôles, va se glisser l’émergence d’une consommation bourgeoise.

  1. L’émergence d’une consommation bourgeoise

Sera liée au revenu avec l’importance du travail comme source de revenus. On commence à voir apparaître une classe qui vit de ses revenus (enseignants, avocats). On travaille et on consomme en fonction de ses revenus. On va donc voir se développer un nouveau rapport à la consommation. C’est l’idée de la dépense en comptant. On voit se développer une consommation marchande avec un mode de raisonnement par le calcul, on fait apparaître des contraintes budgétaires. On mesure ce que l’on peut se payer en fonction de son revenu. Dans cette société d’Ancien Régime on se questionne sur la démocratisation de la consommation. Est-ce que consommer plus est un vice ? Le bonheur est-il matériel ?

2. La consommation, vice ou vertu ? Sur la querelle du luxe

La querelle du luxe est une controverse entre moraliste, économiste et philosophe du 18ème qui traverse particulièrement la France et le RU. Elle devient ensuite en France une querelle entre Voltaire et Rousseau. Ici, luxe désigne la consommation supérieure au niveau de subsistance. C’est l’idée qu’il faudrait pousser les sociétés à un enrichissement supérieur au niveau de subsistance. Idée que le niveau de vie va s’élever au-dessus de ce qui est nécessaire.  Faut-il démocratiser ce luxe au plus grand nombre ou y-a-t ’il une perversion à vouloir toujours plus ?

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