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Ssp devise francaise

Compte rendu : Ssp devise francaise. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  19 Mars 2020  •  Compte rendu  •  2 586 Mots (11 Pages)  •  404 Vues

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Liberté, Egalité, Fraternité sont les termes qui composent notre devise nationale française. Loin d’être anodines ces trois valeurs méritent d’être expliquées. Plus même, il s’agira dans cette étude de définir en quoi leur association et l’ordre dans lequel elles ont été figées ont leur importance. En 230 années, la République et sa devise se sont  instaurées progressivement et avec de multiples évolutions. Sachant que sur cette période la 3eme République est celle qui pour l’instant est celle qui a le plus durée, 70 ans. Si l’on considère que la société actuelle a beaucoup évolué et au regard de l’actualité et du comportement démocratique récent il semble bon de se poser la question de l’avenir de l’actuelle 5eme République. Ne serait-ce pas l’occasion de réfléchir à une nouvelle notion qui pourrait être introduite à notre devise.

 

 

 

Depuis 1789, 3 notions ont été évoquées au sein de texte essentiel que l’on appelle Constitution. Au lendemain d’une monarchie absolue et à l’ère des libres penseurs des lumières apparaissent la volonté de démocratie, de citoyenneté, volonté de rassembler un Etat avec la séparation des pouvoirs et c’est lors de la DDH et du citoyen que nous voyons apparaître les mots Liberté, Egalité et Fraternité. Le terme de Liberté se retrouve dès le premier article, comme le premier de ces droits. Elle y est définie : « La Liberté c'est le pouvoir de faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. » Elle a pour borne le respect des droits des autres individus, et celles-ci « ne peuvent être déterminées que par la loi ». Elle s’étend au domaine religieux et à l’expression des opinions par exemple.

 Suite à la Révolution française, la considération du peuple et de ses libertés devient le principe fondamental. Cette avancée résulte d’une Révolution de la pensée à cette époque notamment grâce à l’aide de philosophes générant un concept d’ouverture des esprits notamment sur la question de l’Homme et de la Liberté. L’homme est vu comme un sujet ayant une conscience, une pensée et doté de sentiments. La 3ème République voit également apparaître de nombreux projets propices à l’émancipation de l’homme par l’éducation, la défense des droits, la liberté de conscience, la liberté de la presse et d’expression. Pour ma part la notion de Liberté est essentielle au développement de l’Homme et de la société. Ce terme bien que complexe, évoque à mon sens une évolution de l’être humain, la considération des libertés,  majeure au bon fonctionnement d’une nation tant qu’elle est bien encadrée par des lois afin d’éviter toute anarchie... Toutefois la liberté peut toujours se joindre au principe de la solidarité afin  de syndiquer et revendiquer des idées, des plaintes si besoin tant qu’elle respecte les limites imposées par la loi. A mon sens,  la liberté permet également le développement de soi-même par la liberté de s'émanciper, de croire ou non en une force supérieure ou toute religions, croyances qui existent. De nos jours, notre monde et nos systèmes évoluent considérablement. Cependant certaines libertés sont fragiles face à cela. Les libertés liées à la sphère privée sont de plus en plus en danger dans notre monde fondé sur le numérique et les médias. Les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ont entrainés une importante perte concernant la sphère privée des Hommes lié aux systèmes de traçage. Ils ont gagnés un pouvoir considérable en quelques décennies empiétant sur la société.

 

 

L'Égalité Républicaine cherche à permettre l’égalité des chances, où toutes les opportunités sont ouvertes à tous et où le talent de chacun permet d’opérer une sélection. L'Égalité est définie comme étant l’absence de toute discrimination entre les êtres humains, sur le plan de leurs droits : Égalité politique, civile, sociale entre autres. Durant la 3eme République, un débat vit le jour entre les termes d’égalité et solidarité. La notion d'Égalité n’a donc  pas toujours été aussi évidente que celle de la Liberté .Comme il est écrit dans la Déclaration des Droits de l’Homme« Les hommes naissent et demeurent » d’abord « libres » avant d’être « égaux ». A mon sens, l'Égalité m’évoque en premier lieu la notion d’égalités des chances. La République tente de diminuer les inégalités grâce à la justice, afin de lutter contre les égoïsmes de ceux profitant des inégalités naturelles telles que le handicap ou la pauvreté par exemple. Toutefois, selon moi,  les inégalités de culture, de nature ou sociétales persistent et il est impossible d’obtenir une nation égalitaire dans son ensemble. Or, l’égalité peut donc permettre à chacun d’avoir une chance et de faire ses preuves. La République cherche tant bien que mal de se rapprocher de celle-ci pour ainsi diminuer, cesser la loi du plus fort. Or, il existe encore une multitude d’inégalités dans notre société. Comment peut-on parler d’égalité lorsque l’on sait qu’un fils d’ouvrier à plus de 80% de chance d’avoir le même métier que son père ? Comment peut-on maintenir l'Égalité face aux zones de non droits où le recul des institutions républicaines mène à la création de nouvelles lois dans les quartiers où l’intolérance est d’autant plus forte. Lorsque la République recule, l'intolérance avance.

 

 

 

 

La Fraternité peut-être définie comme étant l'amour universel qui unit tous les membres de la famille humaine. Ce principe républicain lui permet malgré les nombreux débats et permet la tolérance des différences de chaque individu au sein d'une nation permettant ainsi un maintien possible de la paix.
Cette fraternité contribue également au sentiment d'appartenance à l’Humanité, ou d'une même nation c'est par sa dimension fraternelle et affective qu'elle se distingue du mot solidarité comparé autre fois au principe d'égalité comme nous l'avons évoqué précédemment. La Fraternité est selon le Larousse, définit comme étant un lien de solidarité et d'amitié entre des êtres humains, entre les membres d'une société  »
Au lendemain de la Révolution française en 1789, la Fraternité n'était point encore mentionnée dans la Déclaration des droits de l’homme, elle commence pas à pas à apparaître constitutionnellement à partir de 1791. Par ailleurs c'est seulement durant la 2ème République qu'elle est reconnue comme un réel principe de la devise Républicaine française. A travers l'Histoire, la Fraternité a posé un débat concernant sa signification depuis 1789.
Mais à la fin du XIXe siècle, dans le contexte d’une crise majeure avec l’Église, les Républicains vont préférer à cette notion trop chrétienne celle de solidarité
La fraternité bien qu'elle ne soit qu'une valeur morale et non point un droit comme les deux notions précédentes, est un principe qui selon moi est majeur. 
Selon mon point de vu, la Fraternité est indissociable de ses deux autres droits. Elle permet en mon sens à impliquer une part de générosité dans notre devise. En effet, ce lien fraternel qui nous unit laisse place à des droits sociaux, la 3eme république instaure grâce à cette cohésion entre tous les termes de nombreux projets à visée sociale et émancipatrice : le droit à l'éducation gratuite pour tous, une plus juste indemnisation des accidents de travail… et qui part cette évolution du secteur sociale débouchera en 1945 par un système de sécurité sociale par exemple.

La République se doit d’appliquer une assistance fraternelle à ses citoyens. Elle doit assurer du travail, des associations, des secours. Le principe de solidarité collerait à mon sens avec la fraternité et la liberté. La liberté de se réunir, de former des groupes sociaux est un droit important qui s'accorde parfaitement avec le principe de fraternité. Mais également avec l'égalité qui sans sentiment d’appartenance à l'humanité ne pourrait exister.

Ce principe fraternel est constamment remis en question. Certains événements permettent de nous interroger sur  les limites de ce principe constitutionnel. Prenons l'exemple de l'arrivée de migrants en sachant que la France n'a pas voulu les accueillir, nous pourrions nous demander si la limite de la Fraternité s'arrête seulement aux citoyens français. Il ne faut  pas oublier que le “français” n’existe pas, nous sommes tous issus d’une accumulation de métissages et de migrations depuis des siècles. Or, des pays comme le nôtre se retrouvent avec un important dilemme face aux futures migrations dues au changement  climatique ou aux pays en conflit. Quelle sera la limite de la fraternité face à l’arrivée conséquente des migrants disposant d’une politique religieuse incompatible avec notre République. Tout en sachant que l’Islam connaît une émergence d'extrémistes, les valeurs de notre République sont en danger surtout lorsque notre pays connaît une telle question.

En poursuivant cette interrogation, rappelons que la France Libre a prôné la devise « TRAVAIL FAMILLE PATRIE » devenue par la suite un régime collaborationniste ayant  pointé du doigt les juifs. Peut-on toujours parler de Fraternité lorsque la France connaît des événements perturbants, lorsque son principe de solidarité devrait être d’autant plus fort. La Fraternité est toujours un principe assez vague et difficilement géré selon certains événements à mon sens.

 

 

 

 

 

 Une France qui s’appuie sur  la Liberté et l'Égalité sans la Fraternité mènerait à une république égoïste ne se souciant des citoyens. Prenons l'exemple d'une affaire médiatique gérée par le 4ème pouvoir (la presse) la justice. L’affaire de 1984 concernant Grégory Villemin fut une des plus grosses affaires du XXème siècle en France. Par manque d’organisation de la part de la justice et d’une omniprésence  des médias sur cette affaire, elle n’a jamais pu connaître une réelle fin. De plus, par liberté de la presse excessive, justice n’a jamais pu être rendue entraînant de la part du père un sentiment de colère cherchant à faire sa propre justice par la loi du talion en tuant le suspect principal. Toute ce sentiment d'incompréhension face à la justice et à la pression médiatique, le sentiment de  fraternité s’est achevée, la liberté a pris le dessus sur la loi engendrant la mort d’un potentiel suspect.
La
Liberté et l'Égalité sans Fraternité impliquerait une République individualiste et égocentrique concernant la Liberté. Sans réel sentiment de fraternité, l'Égalité ne pourrait point exister, en effet, par manque d’élan fraternel, les citoyens ne pourrait penser que pour eux même et ne pourrait se préoccuper que de leur sécurité, de leur propre intérêt... la Fraternité permet cette cohésion fraternelle entre les deux termes de notre devise. Là où la Liberté s'oriente vers l'individualisme, la revendication de la liberté de chacun et le "je», la Fraternité est un principe qui pour sa part, inclut cette solidarité nécessaire et se tourne vers le "nous ".  L’homme peut devenir qui il veut être tant que ses actes ne nuisent à personne. Liberté et égalité ne peuvent pas exister l'un sans l'autre, une République sans égalité ne permettrait qu'aux plus riches ou aux plus forts d’entre eux de bénéficier de ce qu’ils souhaitent. Une République basée sur l'Égalité sans liberté pourrait créer un arrêt de la diversité des opinions, des genres, d’orientation ou des droits, et autres. Un système uniquement fondé sur l'Égalité et la suppression  de liberté individuelle rappellerait le communisme stalinien, autrement dit un régime totalitaire. La République ne reposerait que sur des devoirs et non plus le droit de penser ou d’être qui l’on souhaite. La 1ère République reste un gouvernement instable qui est le parfait exemple d’une république incomplète ayant fait voir le jour au régime de la terreur. Nous pourrions faire le rapprochement du  manque de lien entre la Liberté et l'Égalité et l’instabilité de ce mode de gouvernement. L’égalité est, dans la formule républicaine, indissociable des deux autres termes, liberté et fraternité. Il n’y a pas de véritable liberté sans égalité. Il n’y a pas de fraternité possible sans égalité. Et réciproquement : l’égalité ne doit contredire ni la liberté, ni la fraternité.  Une liberté prend du sens que si chaque citoyen peut effectivement l’exercer.

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