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Street Ar

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la scène scandinave.

Art public illégal, officieux, l'art urbain s'inscrit, au moins en France, à la limite du cadre théorique définissant l'art contemporain, au voisinage de mouvements comme le nouveau réalisme (Jacques Villeglé) la figuration libre ou la figuration narrative (Peter Klasen).

Vu son impact puissant sur les populations spécifiquement jeunes, nombreux outils du street art (comme les stickers, les affiches ou les pochoirs) sont désormais réutilisés à des fins promotionnelles dans des campagnes dites de « street marketing ». La création du poster HOPE pour la campagne présidentielle « officielle » de Barack Obama par Shepard Fairey en est une bonne illustration.

Histoire :

L'art urbain puise ses origines dans des disciplines graphiques aussi variées que la bande dessinée ou l'affiche. Selon Alain Weill, spécialiste mondial de l'affiche (à ne pas confondre avec l'homme d'affaires du secteur des médias...), l'essence de l'art urbain contemporain se retrouve tant dans les œuvres des affichistes d'après-guerre comme Raymond Savignac, en France, que dans celles des dessinateurs de la contre-culture américaine tels Robert Crumb ou Vaughn Bodé, tous deux figures de proue du comics underground depuis les années 1960.

Un mouvement de l'art contemporain ?

L'art urbain commence à s'épanouir en France à partir de Mai 1968[4] mais le mouvement est « officialisé » au début des années 1980 sous l'influence, entre autres, d'agnès b. et, ponctuellement (expositions, soutien au tag), de Jack Lang. Se considérant comme un mouvement artistique autonome, voire parallèle au tag et au graffiti, l'art urbain a pour initiateurs des artistes tels que Zlotykamien, Daniel Buren, Ernest Pignon-Ernest. Au début des années 1980, ses pionniers sont Blek le rat, le groupe Banlieue-Banlieue, Jérôme Mesnager ou Miss.Tic, Jean Faucheur, les Frères Ripoulin, Nuklé-art, Les Musulmans fumants, les VLP, Jef Aérosol, puis Nemo, Mosko et associés ou André. Avec l'arrivée d'Invader et de Zevs (les @nonymous), à la fin des années 1990, apparaît l'appelation « post-graffiti ».

Depuis la fin des années 1990, avec l'émergence d'artistes comme Shepard Fairey aux États-Unis, de Banksy en Grande-Bretagne, de Blu en Italie, d'Influenza aux Pays-Bas, de Akayism en Suède, l'art urbain est un des premiers mouvements artistique international. Présenter l'art urbain comme un mouvement artistique se justifie dans la mesure où ses représentants (Zevs, Shepard Fairey, Space Invader, Banksy, Ron English) sont en relation directe, constituant un champ artistique d'interaction comme l'illustre le film de Banksy. Un bon exemple est l'initiative de Space Invader qui a ouvert une galerie en 2003 et y a invité Shepard Fairey. De même que les cubistes ou les impressionnistes se côtoyaient, les artistes urbains créent en orchestration, un corpus unifié. En un mot, ils exposent tous dans la même galerie : la rue.

Chronologie :

1963 : Premiers éphémères de Gérard Zlotykamien.

1981 :

Premières interventions de Rafael Gray (parfois orthographié Raphael) et Richard Hambleton.

Fin 1981, première intervention de Blek le rat.

1982 :

Arrivée à Paris de Bando (source à croiser).

Formation du groupe Banlieue-Banlieue et premières interventions dans la rue.

Jef Aérosol peint son premier pochoir à Tours.

Juin 1982, première intervention de Daniel Baugeste.

1983 :

Speedy Graphito / X Moulinex.

Janvier 1983, premières « traces-empreintes » de Jérôme Mesnager.

Septembre 1983, première intervention de Costa dans le métro.

Mai 1984 : Les Frères Ripoulin (dont les « futurs » Claude Closky et Pierre Huygues) collent leurs premières peintures sur papier.

1985 :

Premiers pochoirs et affichages d´originaux des Nuklé-Art, Kim Prisu, Kriki, Etherno.

Mars 1985, première intervention de Miss.Tic.

1986 : Sortie du livre Pochoir à la une d´après une idée originale du groupe Nuklé-Art et de la librairie Parallèle.

1987 : Arrivée de Jonone à Paris.

1988 : Campagne « Miss.Tic présidente , oeuvres d'Ernest Pignon Ernest à Naples ».

1989 : André invente son Monsieur A.

1990 : Kim Prisu et Vr (Hervé Morlay) vont peindre le mur de Berlin sur les 1 300 m qui restent côté Est pour mémoire — la East Side Gallery. Restaurée en 2009, Kim Prisu n'a pas voulu en faire une copie conforme de sa fresque de 1990 et a métamorphosé son œuvre pour en donner une autre, originale.

Décennie 1990 : durant cette période, le devant de la scène est principalement occupé par le graffiti hip-hop. La propagation internationale se fait par la télévision ; Mesnager rend compte de ses voyages en Afrique à Ardisson dans Lunettes noires pour nuits blanches en 1990.

12 février 1999 : Première (?) apparition télévisuelle de Space Invader lors d'un sujet, d'une émission en clair (case midi-14 h) sur Canal +. En plateau se trouve l'artiste Miss.Tic.

1998-1999: Zevs et Invader travaillent en tandem (@nonymous) réalisant des vidéo-gag semblables à ceux de Thierry Guetta dans le film de Banksy, Faites le mur ! (cris de terreur). Ils envahissent conjointement la ville de Montpellier en août 1999.

2000 :

Mai 2000, premières interventions sur Le MUR d'Oberkampf

12 septembre-28 septembre 2000, exposition collective, manifeste du renouveau de l'art urbain parisien à l'espace Tiphaine-Bastille, 8 passage de la bonne graine (11e) réunissant Poch, Blek, Olivier Stak, HNT, André, Space Invader, Zevs, Sam Bern et RCF1.

Première intervention urbaine de Cedric Bernadotte avec un banc en scotch marron à Montpellier.

2001 :

John Hamon, dont le slogan est « C'est la promotion qui fait l'artiste ou le degré zéro de l'art », commence l'affichage de son portrait dans les rues de Paris.

1er trimestre 2001, publication en 1 500 exemplaires de la plaquette Souvenirs de Paris, réunissant André, Blek, HNT, Sam Bern, Space-Invader, Olivier Stack et Zevs.

Septembre 2001, exposition « œcuménique » de la galerie du jour agnès b. qui concilie les tendances historiques (Futura 2000), « graffiti » (Jonone) et « post-graffiti », à l'époque sans titre, en hommage à la disparition de Dondi White. Participent (liste exhaustive) : André, Aone Bad Boy Crew (jay ash and skki), Fafi Futura Jack 2, Jonone, l'Atlas, Mist, Moze, Os Gemeos, O'clock, Psyckose, Space Invader, Zevs.

2003 :

22 février 2003, ouverture par Space Invader de la galerie La Base 01, dans le 1er arrondissement de Paris.

Mars 2003, première exposition « officielle » parisienne de Shepard Fairey à la galerie La Base 01 à Paris. Malcolm McLaren, le manager des Sex Pistols est présent lors du vernissage. La Base 01 accueille, cette même année, une autre « exposition urbaine », « The World of Kami » dédiée à l'artiste éponyme.

2007 : « Graffiti Stories », présentée à l'abbaye d'Auberive, au musée Paul Valéry (Sète) et au Musée international des arts modestes (Sète) ; commissaires : Hervé Di Rosa et Pascal Saumade.

Juillet 2009 : l'exposition « Né dans la rue - Graffiti » à la Fondation Cartier pour l'art contemporain réunit les courants graffiti internationaux, les Américains vivant à Paris (comme Seen ou Jonone), des Européens (comme Boris Tellegen alias « Delta »), mais aussi des Brésiliens. Elle donne, par ailleurs, une carte blanche à l'association le M.U.R. pour présenter

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