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TD n°2 Théories des Sciences sociales : Les classes sociales sont-elles mortes ?

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Par   •  6 Novembre 2021  •  TD  •  1 362 Mots (6 Pages)  •  623 Vues

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TD n°2 Théories des Sciences sociales                                                 L2 Science politique

Les classes sociales sont-elles mortes ?

Supports pédagogiques :

  •         -  Texte 1 : Karl Marx, Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte, Paris, Éditions sociales, 1969 [1852], [extraits]
  •         -  Texte 2 : Pierre Bourdieu, « une classe objet », Acte de la recherche en sciences sociales, Vol. 17-18, 1977, p. 4-5
  •         -  Podcast: Clément Viktorovitch, Les Gilets Jaunes analysés par des universitaires, 18/11/2019. Lien vidéo : https://mdellasudda.hypotheses.org/816
  •         -  Illustrations : Photos de Gilets jaunes & Extrait d’affiche du collectif « Plein le dos »  

  • Qu’est-ce qu’une « classe en soi » et une « classe pour soi » ? Définissez ces concepts en deux phrases – maximum – pour chaque concept. (5 points) – Cours & Texte 1

        Une classe en soi correspond à une classe objective liée à la place dans le processus de production. En effet, elle regroupe des individus ayant les mêmes conditions matérielles d’existence c’est-à-dire un mode de vie semblable.

Une classe pour soi est quant à elle une classe subjective car en plus d’être liée à la place dans le processus de production, elle dépend également de la conscience de classe c’est-à-dire leur capacité à prendre conscience collectivement des interêts de classe liés à leur condition commune. C’est par l’intermédiaire de l’action collective que selon Marx les intérêts communs se découvrent et de cela émane ce sentiment d’appartenance à une classe sociale.

  • Quelles sont les propriétés sociales des Gilets jaunes ? Peut-on parler d’une « classe en soi » à propos des Gilets jaunes ? (5 points) – Podcast

        Selon Magali Della Sudda et Tristan Guerra, il faut tout d’abord différencier la part active numériquement de celle active physiquement. La part des Gilets jaunes numérique est davantage élevée que la part des Gilets jaunes en active physiquement. Dans cette optique d’action physique, les Gilets jaunes correspondent au haut de la classe populaire et au niveau le plus bas de la classe moyenne. Leur point commun réside dans leur place dans le processus de production, il ne s’agit que des producteurs de richesse mais pas leurs exploitants. Les populations les plus populaires quant à elles, ne font pas parti des Gilets jaunes au sens de la manifestation car cette partie de la population ne peut subvenir à ses besoins et nécessite donc le cumul de plusieurs sources de revenus et donc de diversifier leurs activités professionnelles par exemple. À l’inverse, les populations les plus précaires vivant des aides de l’État et des collectivités locales sont plus présente car elles disposent de plus de temps. À la question de savoir si l’on peut parler de « classe en soi », la réponse est oui car il s’agit de personnes qui partage la même place dans le processus de production et possède les mêmes conditions matérielles d’existence. Cependant, il est possible de nuancer ce propos car en incluant les personnes sans emploi, l’ensemble des Gilets jaunes ne constituent pas une « classe en soi » car une partie de ce mouvement ne produit rien, de plus, les conditions matérielles d’existence varient selon le catégorie sociale en effet, la tranche la plus basse de la classe moyenne subvient plus facilement à ses besoins que la haut de la classe populaire malgré une frontière assez mince.


  • Quelles sont les revendications des Gilets jaunes ? Comment le mouvement est-il organisé politiquement ? Quelles sont les stratégies politiques en termes de débouchés politiques du mouvement qui coexistent au sein du mouvement ? Peut-on parler d’une « classe pour soi » à propos des Gilets jaunes ? (5 points) – Podcast & Illustrations

        Les revendications des Gilets jaunes sont évolutives et sont incessantes. À l’initiative, la revendication principale était la contestation de la taxe carbone qui induirait l’augmentation du prix de l’essence. Progressivement, ce mouvement social a commencé à rassembler l’ensemble des revendications de ses membres notamment dans le domaine de la redistribution des richesses. Le manque de considération de cette partie de la société a créée une fracture sociale nette qui engendra une prise de conscience collective sur la situation de cette frange de la société. De plus à la suite des répressions policières et des nombreuses violences à l’égard des manifestants, les Gilets jaunes réclament également la cessation des violences policières. Les revendications principales sont donc économiques et sociales dans un premier temps puis après l’agrandissement du phénomène, les Gilets jaunes réclamèrent un tournant dans la démocratie représentative au profit de la démocratie participative. C’est par la réappropriation des ronds points qu’ils instaurent une relocalisation politique car c’est là où les débats politiques ont lieu, où des individus aux visions politiques divergentes débattent. Ils reprennent la parole en investissant l’espace public en plein coeur d’une crise liée à la légitimité des institutions. À la question de savoir si l’on peut parler de « classe pour soi », la réponse est oui car les individus prennent conscience collectivement des intérêts similaires liés à leur condition commune. Ils développent ainsi une conscience de classe grâce à leur répertoire d’action collective.

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