Analyse de pratique professionnelle

ANALYSE DE PRATIQUE PROFESSIONNELLE

Stage en EHPAD

Étudiant : BADAMIA Lokeshwaren

IFSI Bourg-en-Bresse

Dates de stage : 13/10/2025 - 16/11/2025

Introduction

Je suis étudiant infirmier en première année et j’ai réalisé mon premier stage au sein d’un EHPAD situé en région Auvergne-Rhône-Alpes. Durant ce stage, j’ai été confronté à une situation qui m’a amené à m’interroger sur la communication soignant-soigné, l’attitude professionnelle à adopter et la manière d’accompagner un refus de soin.

Description de la situation

Le 14 octobre 2025, j’ai accompagné une aide-soignante pour la toilette du matin d’une résidente de 96 ans présentant des troubles cognitifs. Lors de la toilette intime, la patiente a exprimé une opposition claire : jambes serrées, répétition de « Pas là ! ». L’aide-soignante expliquait la nécessité du soin, mais son ton semblait pressé. J’ai alors adopté une communication calme et rassurante. La patiente s’est apaisée et le soin a pu être réalisé.

Problématique

En quoi la posture relationnelle et communicationnelle du soignant influence-t-elle l’acceptation ou le refus du soin chez les résidents en EHPAD ?

Éléments théoriques mobilisés

- Loi du 4 mars 2002 (CSP art. L1111-4) : Aucun soin ne peut être réalisé sans consentement libre et éclairé.

- Charte des droits et libertés de la personne âgée dépendante (2007) : Respect de la dignité, de l’intimité et des choix de vie.

- Virginia Henderson : La toilette relève du besoin fondamental d’être propre et de protéger son corps, mais l’individu conserve un besoin de sécurité et de respect.

- Carl Rogers (relation d’aide) : empathie, congruence, regard positif inconditionnel comme base de la relation.

- Naomi Feil (méthode de validation) : rejoindre l’émotion avant d’agir pour réduire la résistance et l’anxiété.

Analyse

La réaction de la patiente ne relève pas d’un refus conscient, mais d’une opposition liée à un vécu émotionnel. La toilette intime touche l’image corporelle, la pudeur et la perte de contrôle. La communication du soignant influence directement l’acceptation du soin. Une posture rassurante, douce, lente et explicative permet de restaurer un sentiment de sécurité et de confiance.

Lien avec les compétences infirmières

- C1 : évaluation des réactions non verbales.

- C3 : accompagnement adapté, respect du rythme.

- C4 : mise en œuvre du soin en préservant la dignité.

- C6 : communication verbale et non-verbale professionnelle.

Conclusion

Cette situation m’a appris que la communication est au cœur du soin. L’acceptation du soin dépend de la qualité relationnelle instaurée. Prendre le temps de rassurer et donner du sens permet de préserver la dignité et d’éviter la rupture du lien de confiance.