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Analyse Économique Second Semestre L1 Ecog

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ns produites sont indiquées par une fonction de production, fonction dont les arguments sont les quantités utilisées de chaque facteur.

L'objectif d'un producteur est de produire un volume maximal de biens avec des coûts de production minimaux.

Une fois cette analyse des comportements individuels réalisée la microéconomie étudie par quel biais l'ensemble des décisions individuelles vont s'harmoniser ou se coordonner.

La solution privilégiée est celle du marché ou du système de prix.

Friedman (auteur contemporain, américain) : « Les prix qui émergent des transactions volontaires entre les acheteurs et les vendeurs sont capables de coordonner l'activité de millions de personnes dont chacune d'elle ne connaît que son propre intérêt. »

Dans cette partie de cours nous essaierons de comprendre quelles sont les origines de la microéconomie, particulièrement nous essaierons de répondre à la question de l'émergence du raisonnement microéconomie caractérisée par une définition spécifique des comportements individuels et par l'instauration d'un système de régulation marchand de la société.

Cette recherche des origines de l'analyse microéconomique nous amène à nous pencher sur ce que l'on appelle « la révolution marginaliste ». Cette phase de l'histoire de la pensée économique se situe lors de la seconde moitié du 19ème siècle, précisément dans les années 1870, à cette période trois auteurs développent quasi simultanément et indépendamment des analyses ayant de nombreux points communs. Ces trois auteurs sont S. Jevons, K. Menger et L. Walras.

Notre ambition est ici de comprendre comment cette révolution marginaliste a pu s'accomplir et de préciser quelles en sont les bases.

Autrement dit, il s'agit d'étudier quelles sont les théories qui ont pu influencer ces trois auteurs. Il s'agit également d'étudier en quoi la théorie proposée par ces trois auteurs est-elle novatrice.

Par là même ces questions d'influence et de rupture conduisent à s'interroger sur la phase d'émancipation de la science économique relativement aux doctrines de morale et de politique.

En résumé, la perspective épistémologique adoptée ici nous permettra de saisir en quoi certaines doctrines du courant de la modernité qui concerne des préoccupations politiques et morales ont fourni une base conceptuelle pour la construction du cadre d'analyse microéconomique. Nous étudierons également de quelle manière la science économique en assimilant ces doctrines les a profondément modifiées au point de devenir une discipline autonome.

Afin de comprendre comment le courant de la modernité a pu intervenir lors de la formation de la science économique, précisons quels étaient les principaux centres d'intérêt de ces courants.

Les principes du courant de la modernité abordent principalement deux problèmes, dans un premier champ on s'intéresse au problème de l'origine de la société et dans un deuxième champ on aborde le problème de la régulation de la société. Cette problématique est liée au fait que dans une société chaque action menée par un individu peut faire l'objet d'un jugement. À partir de là l'objectif majeur des institutions régulatrices de la société est de faire émerger des actions justes et au contraire d'éradiquer les actions jugées injustes.

La recherche des origines de la révolution marginaliste nous amène à nous focaliser sur le problème de la régulation de la société ou de l'économie.

Cette orientation s'explique aisément puisque la science économique se caractérise par un mode de régulation spécifique (le marché). Il est intéressant de connaître le contenu des discours proposés dans le courant de la modernité quand à la question de la régulation.

Dans ce cadre deux points particuliers méritent l'attention :

Il est nécessaire de s'arrêter sur la question des fondements moraux d'une société. En effet puisque le courant de la modernité place l'individu au centre de la société, et que toute action individuelle peut être soumise à un jugement, il convient de se poser la question de la séparation entre le juste et l'injuste.

Il faut déterminer à la lumière de la conception du juste et de l'injuste retenu, quelles sont les institutions de régulation de la société les plus adaptées ?

Plusieurs modes de coordination sont envisageables, ainsi deux modes de régulation sont privilégiés dans le courant de la modernité, soit une société est régulée par un pouvoir politique centralisateur, soit la régulation est laissée à l'initiative des individus.

Lorsque l'on se penche sur le courant de la modernité, on remarque que deux grandes doctrines se distinguent et s'opposent. D'un côté nous avons la doctrine des droits naturels et de l'autre côté se trouve la doctrine utilitariste.

L'origine de l'opposition entre ces deux doctrines se situe dans la conception de la justice retenue.

Ces deux doctrines sont en désaccord sur la définition des caractéristiques permettant de repérer une action juste et une action injuste. Et cette différence dans la définition du critère de justice engendre des visions différentes des objectifs poursuivis par les institutions régulatrices.

Dans la doctrine du droit naturel, il existe un droit naturel à priori c'est-à-dire que chaque individu possède par nature un ensemble de droits.

Le droit naturel est l'ensemble des droits et des devoirs que les hommes doivent respecter pour que la société existe.

Ce droit naturel se traduit par un certain nombre de droits fondamentaux (droit à la vie, droit à la liberté et droit de propriété).

Le critère de justice qui découle de l'existence de ces droits stipule que les actions justes sont celles qui respectent les droits naturels, autrement dit dès lors qu'une action porte atteinte au droit d'un individu elle est considérée comme injuste.

Dans la doctrine utilitariste il n'existe pas de droit à priori. La doctrine utilitariste développe une théorie hédoniste. Pour les auteurs de ce courant, le plaisir est le seul bien. Toute chose ou toute action qui procure du plaisir est considérée comme juste. Le critère de justice qui découle de cette hédonisme indique qu'une action est juste si elle accroît la satisfaction de la société.

La doctrine utilitariste est donc une théorie conséquentialiste, en effet pour juger une action il ne faut pas prendre en compte cette action elle-même mais observer quelles sont ces conséquences.

Les droits et les lois peuvent évoluer selon ce qui est jugé utile dans la société considérée.

Le critère de justice adopté par la doctrine utilitariste inclus la possibilité de sacrifier certains intérêts individuels. En effet selon ce critère, toute action qui engendre une diminution du bonheur ressenti dans une société est jugée injuste et doit donc être évitée. Or ceci peut déboucher sur une réduction du plaisir ressentit par l'individu qui souhaitait entreprendre l'action.

Dans cette partie de cours nous mettrons essentiellement l'accent sur la doctrine utilitariste, notre ambition étant de montrer comment l'utilitarisme a pu inspirer les auteurs qui ont impulsé la révolution marginaliste et nous étudierons également comment en se détachant de cette doctrine la science économique a pu devenir une science autonome.

Plus précisément les objectifs poursuivis sont premièrement de mettre en évidence les caractéristiques fondamentales de la doctrine utilitariste. (Bentham, Mill)

Deuxièmement il s'agit de montrer comment le courant marginaliste a repris certaines caractéristiques de l'utilitarisme tout en se situant dans une nouvelle perspective.

Chapitre II : Utilitarisme et méthodologie

L'objet de ce chapitre est de présenter les principes fondamentaux de l'utilitarisme en mettant l'accent sur la méthodologie employée par Bentham et Mill. Comme nous l'avons dit l'utilitarisme se distingue par l'adoption d'un critère de justice spécifique. En fait l'originalité de ce courant est à la fois conceptuel et méthodologique. Nous verrons successivement en quoi l'emploi du concept d'utilité dans un sens novateur permet de caractériser le courant utilitariste et quelle est la méthodologie employée par Bentham et explicitée par Mill.

Section 1 : Utilitarisme et spécificités du concept d'utilité

Notre propos est de décrire en quoi le contenu de l'utilitarisme en fait une doctrine autonome dont on peut faire remonter les origines au 18ème siècle.

L'utilitarisme en tant que courant philosophique de la modernité s'appuie sur la nature humaine. L'utilitarisme met l'accent sur une dimension particulière de la nature humaine, à savoir la tendance qu'ont les individus à rechercher le bonheur.

Seul le bonheur est réellement et unanimement désiré par tous. Cette vision de la nature

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