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Connaître

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ue, elle permet donc d’utiliser certains passage de sa vie pour mieux comprendre le présent. Nous connaissons alors une certaine apparence de nous-même, donnée par l’expérience par le « moi empirique ». Kant soulève le problème de l’empirisme, selon lui la connaissance s’acquière par l’expérience mais il est important pour lui de distinguer le « moi empirique » du « moi transcendantal ». Le moi transcendantal est une sorte de pensée, il n’est pas éprouvé, il permet une certaine unité dans la pensée de l’être. Le transcendant par une définition est extérieur, au-delà, et cette notion d’extérieur est nécessaire à l’empirisme, le transcendant va permettre de mieux comprendre l’expérience, il va lier chaque expérience. L’Homme est alors bien un être vivant, qui vit sa propre expérience, tout Homme possède une expérience de lui-même.

Il est important de préciser la notion de conscience. En effet, l’Homme est conscient, il sait qu’il est, il possède une conscience. L’être humain est « l’homo sapiens sapiens », étymologiquement l’homme conscient qui a conscient d’être conscient, pour simplifier l’Homme possède une capacité de réflexion sur lui-même. L’Homme qui regarde sait qu’il regarde, il est conscient de ses actes. Socrate relevait la phrase écrite sur le fronton du Temple d’Apollon à Delphes « connais toi toi-même », cette phrase invitait les hommes à se reconnaître faibles face aux Dieux. Socrate la reprise, pour lui l’Homme a un but : se connaître. Car se connaître est la base de toute interrogation philosophique, cette connaissance s’acquière par la raison. Socrate soulève l’importance de la rationalité ; l’Homme se doit de connaitre la partie rationnelle de son âme et cette connaissance rationnelle est possible grâce la conscience. L’Homme étant conscient il peut effectuer un auto-questionnement sur lui-même, et cette auto-questionnement va procurer au sujet un savoir sur lui-même. Tout Homme connaît alors son expérience, son empirisme, il a pu l’étudier, l’appréhender et ce grâce à la conscience.

Donc tout Homme se connaît lui-même. Le sujet conscient peut se connaître. La conscience permet une connaissance claire et distincte de nos propres pensées, l’esprit apparaît comme transparent à lui-même et l’être vivant dans son corps se sent comme maître de celui-ci. Le sujet conscient se considérera comme le plus apte à se connaitre que quiconque. En effet, c’est l’homme seul qui sait ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas. On remarque alors une certaine équivalence entre la conscience de soi et la connaissance de soi. L’Homme qui a conscience de lui-même, de son histoire, de son vécu, de son « soi empirique » lui permet de se connaître. Mais n’est ce pas un mythe ? Bachelard disait « les Hommes commencent par rêver le monde puis le pense ». Est-ce cas de la connaissance de soi-même ? L’expérience que je possède de moi-même est elle fiable ? Ne l’ai-je pas mythifier ?

L’Homme peut il se connaître parfaitement ? Nous savons que tout Homme qui sait qu’il est lui-même possède un moi empirique. Mais il est important de souligner la question de l’inconscient, la remise en question de la conscience. David Hume, philosophe du XVIIIe, remet en cause la conscience, l’existence certaine du moi et par conséquent la possibilité de se connaître à partir de la perspective empiriste. Hume introduit le « moi inconnaissable », une partie de l’Homme n’est pas accessible à l’homme. En effet, l’anticipation des individus trouvant des liens de causalité entre chaque événement ne sont pas toujours véridique. L’Homme anticipe à cause des habitudes qu’il a acquit, de ses instincts. Hume introduit ici ce que Freud appellera plus tard la notion d’inconscient. Donc l’Homme ne maîtrise pas son expérience, ses habitudes, il en est dépendant.

Or tout être connait l’existence de son inconscient. Tout d’abord, l’inconscient est un concept fortement exploité par Freud qui soulève un problème « le moi n’est pas maître dans sa propre maison ». En effet, le sujet pensant dispose d’un inconscient, il existe une partie de son esprit où son refoulé toutes sortes de pensées, d’idées, événements, d’expériences. Le refoulement est un processus psychologique inconscient, l’Homme ne s’en rend point compte, où les événements jugés pénibles sont rejetés dans une zone inaccessible à la conscience. Lorsqu’une représentation est refoulée dans l’inconscient, il y a une séparation qui s’installe, qui lui interdit de remonter à la consciences. Ces mauvaises expériences peuvent ressortir à tout moment de la vie de chaque être par exemple par le biais de lapsus. De même, l’inconscient est fortement utilisé dans le marketing, en effet, de petites perceptions peuvent toucher notre inconscient et ces perceptions vont se répercuter sur nos décisions qui ne seront alors pas réellement conscientes. Chaque sujet peut se surprendre, par conséquent aucun être ne connaît pleinement son expérience, aucun être n’est maître dans sa propre maison. Donc aucun Homme ne se connait lui-même. La connaissance de soi paraît alors être un mythe.

Cependant, Paul Ricoeur souleva l’idée que l’inconscient existerait mais qu’il n’aurait que peu d’influence sur la conscience. Malgré la notion d’inconscient, l’être peut il se connaître ?

A fortiori, le sujet pensant ne peut se connaître lui-même. Mais s’il ne peut se connaître lui-même, est ce qu’autrui, un autre que lui-même peut le connaître ou bien est-il condamné à resté un étranger à lui-même ?

De prime abord, il est nécessaire de souligner le fait que l’homme a conscience de son inconscient. En ayant conscience de cet inconscient l’Homme en apprant un peu plus sur lui-même, il se connait un peu plus puisqu’il a conscience de ses propres limites. En réalité, on peut dire que l’Homme ne possède pas une connaissance scientifique de lui-même mais plutôt une certaine familiarité avec lui-même. Même s’il ne peut expliquer tous ses comportements par des raisonnements rationnels, mathématiques, l’Homme de par son expérience, sa conscience, sa recherche sur lui-même, par la réflexion qu’il porte sur lui, il va nécessairement se diriger vers une certaine familiarité avec lui-même, vers une certaine connaissance de lui-même ; une connaissance imparfaite mais puisque consciente de son imperfectibilité, une connaissance de soi même. Les philosophes de l’antiquité, notamment Socrate, mirent en avant le concept de maïeutique. La maïeutique consiste à faire accoucher les esprits de leur connaissance par l’interrogation, à retrouver la vérité sans qu’elle ne soit enseigné ou transmise. Pour Platon, la maïeutique est liée à la réminiscence, à la reconnaissance de qui a été oublié. Ce concept souligne le fait que l’Homme ne possède pas une connaissance théorique de lui-même mais une co-naissance de lui-même, il a suivit, accompagné sa progression et continue de construire sa personnalité. Le sujet est donc un être conscient, conscient de ses limites, de sa vulnérabilité mais ceci ne l’empêche pas de

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