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oquis de détails. On voit mal par ailleurs ce qu'imiteraient l'architecture ou la musique.

- Non soumis à un "modèle", l'artiste élabore une ?uvre qui donne, selon les termes de Kant, "l'impression d'une finalité sans fin", ou intrinsèque. Cette dernière désigne l'organisation des éléments pour constituer une totalité autonome, un "objet" tel qu'on ne pourra (en théorie) lui ajouter ni en retrancher quoi que ce soit. L'?uvre d'art n'a pas d'intérêt pratique immédiat - contrairement à l'objet technique, dont la finalité est "extrinsèque", relative à un but, une utilisation : "elle ne sert à rien". Mais elle doit pourtant correspondre à une certaine nécessité puisqu'elle nous apporte une satisfaction.

- Cette satisfaction est différente d'une connaissance : une ?uvre n'est pas un concept et n'a rien à nous apprendre (y chercher un aspect documentaire, c'est ne pas la percevoir esthétiquement). Le plaisir ressenti se voudrait cependant universalisable (j'aimerais que tout le monde partage mon jugement sur telle ?uvre). C'est que l'?uvre témoigne fondamentalement, d'après Hegel, de la liberté de l'esprit, qui se sépare de l'ordre naturel en offrant "la manifestation sensible d'une idée" : l'art est un des moments de l'Esprit - celui qui confère à la vérité spirituelle une "belle" forme ou apparence.

3. Mort de l'art et art contemporain

- L'Esthétique de Hegel définit les trois moments possibles de l'histoire de l'art : il peut y avoir excès du sensible sur l'idée (art symbolique, comme dans l'Égypte ancienne), équilibre entre les deux aspects (art classique : l'art grec), ou enfin débordement de l'intellectuel sur le sensible (art romantique : particularisation de plus en plus anecdotique des "contenus"). Puisque ces trois moments sont accomplis, Hegel en conclut que "l'art est mort, l'âge de l'esthétique est venu" : à la création doivent succéder l'interprétation et la compréhension de ce que l'art aura été.

- Quarante ans après l'annonce du décès commence l'"art moderne" qui devient de plus en plus friand de nouveauté, bouscule toutes les règles admises, et dont les tendances successives (Impressionnisme, Fauvisme, Cubisme, non-figuration, etc.) sont d'abord rejetées par un public désorienté. Que ce soit en littérature (depuis Flaubert), en peinture (depuis Manet), ou en musique (depuis Wagner ou Debussy), la modernité désigne un art qui élargit ses domaines, par le recours à des techniques et matériaux nouveaux, en même temps qu'il invente des formes et réfléchit sur sa propre histoire.

- L'art "moderne" ne correspond plus à la définition de Hegel, ni au beau que concevait Kant (l'?uvre, depuis au moins Baudelaire, est "bizarre", et non harmonieuse). Ce qui demeure cependant, c'est son pouvoir de contestation du donné : l'art signifie que l'invention reste inachevée, que la liberté trouve toujours à se manifester dans un arrangement formel nouveau - même s'il paraît d'abord choquant. Les régimes totalitaires ne s'y trompent pas, qui interdisent les recherches artistiques et encouragent les ?uvres académiques.

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