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Essai Sur Trois Tasses De Thé

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son existence, celle de revenir construire une école à Korphe.

Aujourd’hui, Mortenson a contribué à construire plus de cinquante écoles au Pakistan. Il est actuellement directeur de la « Central Asia Institute », une organisation à but non-lucratif qui oeuvre pour l’éducation dans les régions rurales d’Afghanistan et du Pakistan. On doit à la C.A.I. la construction d’environ 130 écoles dans ces régions reculées du reste du monde.

« La première fois que l’on prend une tasse de thé avec un Balti, tu es un étranger. La deuxième fois, tu es l’invité d’honneur. La troisème fois que tu prends le thé, tu fais partie de la famille, et pour notre famille, nous sommes prêt à tout, même à mourir. » (p. 208)

« Prendre trois tasses de thé », c’est la leçon enseignée à Morthenson par Haji Ali. Il s’agit de la plus grande leçon que Mortenson riendra de ses périples à Korphe et un peu partout au Pakistan et en Afghanistan. Haji Ali fera en effet comprendre à Morthenson qu’il a bien plus à apprendre d’un peuple sous-éduqué et illettré du fin fond du trou de nombril du monde qu’il ne pourra jamais lui en apprendre lui-même. Prendre trois tasses de thé signifie donc prendre la peine de connaître et de comprendre pour bâtir des relations. Le récit de Mortenson s’intitule ainsi parce que faire prendre trois tasses de thé, c’est-à-dire faire connaître une culture mal perçue par la plupart des gens à chaque personne qui en fait la lecture est l’ultime but que poursuit ce livre.

Il ne se sentait pas si loin de Moshi que ça. La nouvelle se répendit comme une traînée de poudre qu’il venait d’Afrique. Entre deux cours, un basketteur baraqué, chaîne en or et emblème Cadillac autour du cou, le coinça contre une fontaine à eau tandis que sa bande se refermait sur eux. « T’es pas africain! », lança-t-il. Une pluie de coups s’abattit sur lui avant qu’il ait pu comprendre ce qu’il avait fait de mal. » (p.60)

Ce passage où Greg se fait tabasser par une bande de brutes racistes et ignorantes m’a troublé. En effet, une telle démonstration de violence gratuite de la part d’une bande d’adolescents inconscients peut rappeler le climat culturel qui reigne toujours dans certains états américains.

« Mortenson se demanda comment ils allaient passer la nuit par un froid pareil, sans tente ni sacs de couchage. Mais les Baltis avaient chassé sur le Biafo bien avant que les Occidentaux n’arrivent avec leur matériel dernier cri… »(p.166)

Ce passage n’est que l’un des dizaines de témoignages du style de vie précaire des Baltis. Il s’agit d’un style de vie à la dure et que nous, occidentaux, avons beaucoup de mal à comprendre. Les Baltis, on le découvre au fil du récit, sont des gens au courage et à la force de caractère énormes. Ils vivent de très peu et dans l’une des régions les plus arides de la planète, ce que j’admire beaucoup.

-Tu vois ce coran, comme il est beau? Demanda-t-il à Mortenson.

-Oui

-Je suis incapable de le lire. Je suis incapable de lire quoi que ce soit. C’est la plus grande peine de ma vie. (p.214)

Ce passage témoigne des efforts que Haji Hali était prêt à déployer pour faire en sorte ques les enfants de Korphe aient l’éducation qu’ils méritent. Il s’agit pour moi du passage le plus émouvant du livre, puisqu’il s’agit du témoignage de reconnaissance le plus significatif pour Mortenson, celui « d’un homme illetré qui n’était jamais sorti de son village du Karakoram » (p. 214).

Pour nous, habitants du Québec, lire un livre comme Trois tasses de thé peut peut-être nous faire réaliser à quel point nous sommes chanceux de bénéficier des luxes qu’offre le style de vie à l’occidentale. On ne prend en effet que très rarement la peine de s’exhalter devant nos écoles gratuites et les droits de nos femmes, alors que d’autres n’osent même pas en rêver. Cela fait toujours du bien, je pense, de remettre ce genre de choses en perspectives.

De plus, le parcours de Mortenson est des plus inspirants. En effet, il s’agit d’un homme des plus simples et qui est parti du rêve de faire un geste pour aider une communauté pauvrissime Karakoram pour se retrouver à la tête d’une organisation comme la C.A.I., qui aide des centaines d’enfants dans différentes régions d’Asie. Le récit du parcours parsemé d’embûches et de rebondissements qui l’a mené jusqu’où il est aujourd’hui nous rappelle qu’avec de petits moyens et des masses de volontés on peut déplacer des montagnes.

J’ai

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