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Etude De Cas Coopération Décentralisée

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ntenu de cette coopération, ses finalités etc...

Comment est né ce projet ?

Nous sommes à quelques semaines des élections municipales de 2008 à Strasbourg. Le candidat socialiste à la Ville de Strasbourg Roland Ries s’invite à des soirées ou il a l’occasion de rencontrer les personnes influentes de la communauté turque. Le message qu’il veut véhiculer est clair : « La droite vous a posé tant de problèmes, faites place au changement c’est Roland Ries qui arrive, et je vous promets que si je suis élu, la Mairie de Strasbourg travaillera avec une ville turque ».

Mais qui était vraiment derrière cette idée ?

Un fonctionnaire qui travaille à la Mairie de Strasbourg que nous ne citerons évidemment pas le nom. Ce dernier très proche de la communauté turque conseille le candidat Roland Ries officieusement bien sur (au regard de son poste et qu’il a le devoir de rester impartial) de faire un partenariat avec une ville turque. On voit bien à travers cet exemple typique qu’une coopération décentralisée se fait aussi malheureusement pour des fins politiques. La suite prend une tournure d’autant plus inquiétante quand au choix de la ville.

Quelle ville choisir en Turquie ?

Après l’élection du socialiste Roland Ries à la tête de Strasbourg, les associations rappellent au maire le projet du partenariat. La question qui se pose alors est le choix de la ville. Après plusieurs mois de réflexions deux villes sont mises aux défi : Kayseri et Izmir. Ajoutons que le nombre de partisans pour Kayseri n’était pas négligeable. Le ton pour Izmir se fait qu’à peine ressentir.

Que représentent ces villes ?

Kayseri

Au centre de la Turquie, Kayseri la conservatrice, ville commerçante de longue date, est devenue un des pôles industriels majeurs du pays. Cette réussite symbolise une tendance globale, due à l’esprit d’entreprise des hommes d’affaires turcs qui allient conservatisme et modernité. Kayseri incarne le processus de modernisation conservatrice à l’œuvre en Turquie. Le succès de ses hommes d’affaires symbolise aussi la montée en force d’une bourgeoisie pieuse originaire de l’Anatolie centrale. Cette nouvelle élite chamboule depuis 10 ans les clivages traditionnels. Le parcours d’Abdullah Gül, originaire de Kayseri, est sur ce point révélateur. Président depuis 2007, il est un ardent partisan des réformes démocratiques et de l’entrée dans l’Union européenne. Au cours des dernières décennies, la ville s’est considérablement développée, devenant un formidable pôle d’attractivité lui valant le surnom de « tigre anatolien ».

Izmir

Izmir, la ville côtière incontestablement la plus moderne, la plus européenne de la Turquie. Au niveau national, c’est la deuxième ville qui couvre les exportations par les importations. C’est une ville portuaire depuis des millénaires. C’est un point de transition des produits Européens vers l’Asie, des marchandises d’Asie vers l’Europe. Le centre ville et sa périphérie disposent d’un potentiel riche en tourisme, la ville est entourée d’une mer splendide. Le centre ville et sa périphérie sont remplis d’histoire et de richesse archéologique. Ephèse, Bergama, Agora et la Demeure de la Vierge Marie sont quelques exemples que l’on peut citer de cette ville dont l’histoire formidable remonte à plus de 8500 années. Cependant elle doit faire face à une mauvaise gestion. Exemple, parmi d’autres : la ville a connu en effet, un réel problème d’approvisionnement en eau pendant de long mois. Dur de regarder les images de la population, des dizaines de mètres de file d’attente, très tôt le matin, pour s’approvisionner en eau potable.

(Annexe n°1)

Querelle entre les élus d’origine turque quand au choix de la ville

Trois élus d’origine turque siègent au conseil municipal de Strasbourg. Bien entendu ce projet leur tient à cœur et travaille d’arrache pied pour son bon déroulement. Sauf qu’au bout d’un certain laps de temps les élus n’arrivent pas à se mettre d’accord quant au choix de la ville. C’est alors que commence un lobbying sans précédent de la part des élus auprès du maire pour tenter de le convaincre. A partir de cette phase, je ressent que le maire est confus et hésite beaucoup. Lors d’une réception à la Chambre de commerce de Strasbourg j’avais eu l’occasion de discuter quelques minutes avec le maire de Strasbourg qui me posa la question suivante : Et vous, vous êtes pour qui ? Kayseri ou Izmir ?

Ma réponse fut claire, Izmir comme Kayseri sont deux villes rayonnantes et que je ne faisaient pas de différence, cependant j’avais tout de même un penchant pour Kayseri car la réputation d’Izmir n’était pas à son plus haut niveau ces derniers temps en raison de la mauvaise gestion et ses problèmes liés à l’eau potable.

M .Roland RIES me demanda alors s’il était vrai que la consommation d’alcool était interdit à Kayseri. Face à cette interrogation j’étais tombers des nues. Qui aurait pu dire une bêtise pareil au maire de Strasbourg ?

C’est alors que je compris que la bataille ne faisait que commencer entre les élus de Strasbourg. On pouvait se permettre de dire des absurdités pour défendre sa ville. Et pour illustrer mon propos voici un extrait d’un article publié le 9 juin 2009 dans les DNA par Denis Tricard, Responsable adjoint de la rédaction Locale Strasbourg.

« On apprenait récemment qu’une délégation de la ville de Kayseri avait été reçue à l’hôtel de ville de Strasbourg, en présence de Roland Ries, de son adjointe chargée des affaires européennes et internationales, Nawel Rafik-Elmrini. Une rencontre plutôt discrète, qui n’eut d’échos que dans la presse turque. Cette nouvelle suscita une belle levée de boucliers dans la portion de la communauté turque plutôt marquée à gauche, plutôt laïque. En particulier chez les Alévis. Inconcevable pour eux que Strasbourg, capitale européenne, donc capitale des droits de l’homme, ne noue une relation au long cours avec l’ancienne Césarée, aujourd’hui dirigée par l’AKP, parti islamiste modéré. Une droite musulmane dont certains éléments plutôt obscurantistes seraient assez opposés à l’émancipation féminine, par exemple.

Dans cette mouvance laïque, voire "socialiste", on chantait les louanges d’Izmir, l’Egéenne. Ou encore d’Eskisehir, une ville "jumelle" de Strasbourg, dirigée par un artiste éclairé... »

C’est à ce moment que je propose au maire Roland RIES qu’il aille voir ses propres yeux les deux villes en Turquie pour qu’il se fasse une idée, bien entendu il avait déjà l’idée de faire une visite officielle avec les membres concernés de son cabinet.

Signature de la convention de coopération avec Kayseri

Les maires Roland RIES et Mehmet ÖZHASEKI ont signé le 22 octobre 2010 à l'Hôtel de Ville la convention de coopération entre Strasbourg et la municipalité métropolitaine de Kayseri en Turquie. Il ne s’agit pas d’un jumelage.

Les partisans d’Izmir, en autres 2 élus de la ville de Strasbourg ont boycottés la cérémonie de signature !

(Annexe N°2)

Les domaines d’échanges de la coopération décentralisée avec Kayseri sont :

. - la préservation du patrimoine historique et culturel,

. - les transports et les mobilités urbaines durables,

. - l’urbanisme et le logement notamment social. 


. Cette convention-cadre, est établie pour une durée de trois ans.

Les échanges prendront la forme de missions d’expertise réalisées dans chacun des domaines par des spécialistes des problématiques et d’échanges de bonnes pratiques.

Les municipalités de Strasbourg et de Kayseri pourront, d'un commun accord, élargir leur coopération à d'autres domaines d'action.

Qui sont les acteurs de la coopération ?

Il est précisé dans l’article 4 de la convention que chacune des parties pourra susciter, selon ses compétences et capacités propres, l'établissement de partenariats entre les acteurs sociaux, culturels, scientifiques et économiques, publics ou privés.

C’est dans cette optique qu’une association réputée et influente avait demandée au maire Roland RIES de pouvoir l’accompagner en Turquie. J’ai réussi à me procurer la réponse officielle du maire.

(Annexe n°2)

Quels financements pour le projet ?

L’article 6 de la convention stipule que : « Les parties prendront en charge les frais liés à cette coopération décentralisée et plus particulièrement les missions d’expertise, l’accueil et les déplacements

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