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Geopolitique Russie

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érieur de leur propre territoire d’importantes réserves. Nous verrons que ce dispositif avait pour but d’augmenter la dépendance énergétique de pays ciblés à l’égard des USA.

D’autres faits politiques et militaires marquants tels que le conflit Israélo-palestinien et plus récemment le problème iranien constituent de véritables enjeux géopolitiques contemporains. En outre, nous n’omettrons pas de préciser que le soutien de la Russie accordé à l’Iran renforce davantage les divergences entre ce pays et les USA.

Par ailleurs, la crise de l’euro représente un défit d’envergure pour l’union Européenne dans son intégralité. En effet, un lieu commun consiste à dire que la crise de l’euro est une des conséquences de celle initiée en 2008 aux Etats-Unis or cette dernière n’aura fait que révéler des défauts structurels inhérents au projet européen. Par conséquent, l’avenir de l’euro est désormais fortement menacé.

Depuis la chute du mur de Berlin, l’indépendance des anciennes républiques socialistes soviétiques et la création de la CEI, la Russie a perdue une part importante de son rayonnement géopolitique. Les premières années de sa « résurrection » furent difficiles.

Au moment où Boris Eltsine parvient à surmonter une crise politique interne, il doit également préserver la stabilité du territoire russe. En effet, depuis la chute du bloc soviétique, de nombreux mouvements sécessionnistes ont fait leur apparition, notamment en Tchétchénie. La proclamation de l’indépendance tchétchène en 1991 est dans un premier temps tolérée par la Russie. C’est lorsque la Tchétchénie refuse de signer le Traité fédéral russe en 1992 que le conflit prend de plus grandes proportions. Ce fut un désastre car cette opération militaire devait être de courte durée. Peu après la réélection de Boris Eltsine en 1996, les deux partis signent un accord de paix en 1997 permettant la création d’une autonomie gouvernementale tchétchène en échange d’un futur retour des négociations.

Le second mandant du président est marqué par une crise financière qui est en fait la continuité de la crise asiatique de 1997. En dépit du soutien du FMI, le gouvernement russe annonce simultanément un défaut de paiement de sa dette et la dévaluation du rouble. Ainsi, des banques commerciales licencient ou ferment, les entreprises réduisent leurs coûts fixes et de grandes compagnies pétrolières sont amenées à fusionner.

Ce mandat se distingue aussi par un changement fréquent de premier ministre : Viktor Tchernomyrdine, Sergueï Kirienko, Ievgueni Primakov, Sergueï Stepachine et Vladimir Poutine se succèdent en moins de deux ans à la tête du gouvernement russe. Eltsine restera au pouvoir jusqu’au 31 décembre 1999 mais démissionnera peu avant l’échéance pour cause de santé fragile. C’est durant les dernières années du mandat d’Eltsine puis en occupant le poste de président ad interim qu’un ancien espion au service du KGB, Vladimir Poutine, fera ses preuves et gagnera en popularité.

Le 1er octobre 1999 débute la seconde guerre de Tchétchénie lorsque quelques mois plus tôt des groupes armés islamistes tchétchènes envahissent le Daguestan avec l’objectif d’y établir une république islamique. Il s’agit une fois de plus d’une catastrophe humanitaire.

Elu le 26 mars 2000, Vladimir Poutine résume son programme en trois principaux axes: " la verticale du pouvoir ", " la dictature de la loi " et " la démocratie dirigée ". Un autre aspect de sa politique de cette époque se caractérise par un souhait de rapprochement avec l’Occident, en particulier avec les USA. En effet, après les événements du 11 septembre 2001, il est le premier à manifester son soutien aux Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme.

Pour les élections présidentielles de 2004, Vladimir Poutine n’a pas d’adversaire de taille : il est élu le 14 mars avec 71,2% des voix.

La situation économique s'est pour sa part améliorée après la crise de 1998 et les investisseurs étrangers s'intéressent à nouveau de très près à la Russie. L’assainissement des pratiques économiques a largement contribué à ce redressement mais ce dernier est également facilité par la remontée des cours du gaz et du pétrole qui favorise un grand désendettement de l’Etat russe (la dette publique est ramenée à 13% du PIB fin 2007 contre 120% en 1998).

La politique étrangère de Poutine ne consiste plus forcément en un alignement politique avec les USA. Ainsi, début 2007, face aux projets d'installation de systèmes d'armes balistiques américains en Pologne et en République tchèque, Poutine hausse le ton dans ses relations avec les États-Unis et l'OTAN. Néanmoins, la politique étrangère russe se veut réaliste et ne prône pas la confrontation.

Les élections présidentielles approchent et Poutine ne peut se présenter plus de deux fois consécutives. Le 10 décembre 2007, Dmitri Medvedev est désigné candidat à l'élection présidentielle de 2008 par quatre partis, Russie unie, Russie juste, le Parti agrarien et Pouvoir civil, partis de la coalition au pouvoir et soutenant le président Poutine. Il est élu à la présidence de la Fédération de Russie dès le 1er tour avec 70,28% des suffrages. Le président sortant est quant à lui nommé chef du gouvernement. La politique de Medvedev est à quelques points près dans la lignée de celle de son mentor : lutte contre la corruption en réformant les systèmes de fonction publique et de justice, une libéralisation accrue de l’économie et une priorité accordée à l’innovation technologique.

Le début du mandat de Medvedev est marqué par la crise économique qui frappe la Russie en 2008. Il ordonne alors l’injection de fonds importants du budget de l’Etat pour stabiliser la situation. De plus, les recettes pétrolières et gazières contribuent à amortir le choc de la crise. D’après les plus récentes prévisions, l’économie russe devrait croître de plus de 4% en 2012.

En août 2008, le Caucase a été le théâtre d’une guerre opposant la Géorgie à la Russie, à l’issue de laquelle la Russie a décidé de reconnaître la souveraineté de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, régions sécessionnistes géorgiennes indépendantes de facto depuis le début des années 1990. Déclenchée par le président géorgien M. Saakachvili, cette guerre a découlé de la superposition dans le Caucase d’aspirations géopolitiques contraires. Cette victoire signifiera un retour militaire de la Russie. L’affaire des boucliers anti-missiles constitue également un fait politique important du mandat de Medvedev.

Le 24 septembre 2011, le président et son premier ministre annoncent avoir trouvé un accord concernant les présidentielles de mars 2012 : c’est Vladimir Poutine qui sera candidat de Russie unie. Néanmoins, les résultats des dernières élections législatives ont mobilisé un grand nombre d’opposants qui sont descendus dans la rue. Nombreux sont ceux qui souhaitent ne pas voir Poutine de nouveau au pouvoir.

Enfin, le conflit actuel en Syrie démontre la volonté de la Russie de sauvegarder ses intérêts dans la région du Proche-Orient. Le samedi 4 février 2012, la Russie et la Chine brandissent un double veto contre le projet de résolution de la Syrie à l’ONU.

Une information inédite vient compléter le reste : Vladimir Poutine est élu sans surprise président de la république de Russie. Une immense polémique sur des fraudes éclate.

Après la chute de l’URSS, la fédération de Russie devait d’abord se restructurer économiquement car le modèle libéral était devenu une condition nécessaire à l’intégration dans ce monde globalisé voire à la survie pure et simple de ce pays appauvri. L’histoire aura ainsi prouvée qu’un pays isolé avec un système mercantiliste ou autre était voué à une paupérisation de sa société. Passé la crise du rouble, il semble que la Russie ait réussi sa transition économique dans la mesure où les investisseurs s’intéressent de plus en plus à celle-ci. Toutefois, l’économie du pays et son budget sont devenus de plus en plus dépendants des prix du pétrole et du gaz, qui représentent désormais plus de deux tiers des exportations. La crise de 2008 aura démontré que cette dépendance pouvait être problématique dans la mesure où il y eu une baisse de la consommation mondiale d’hydrocarbures. Une autre conséquence de la crise économique est une hausse du chômage.

La démographie russe est également très problématique dans la mesure où il s’agit d’un peuple vieillissant et qui diminue fortement. Cette baisse est d’environ 750 000 à 800 000 personnes par an. D’autre part, l’alcoolisme représente un véritable fléau dans ce pays ; Boris Eltsine lui-même était connu pour son alcoolémie. Ajouté à cela, la désintégration de l’Empire soviétique aura laissé 25 millions de russes hors des frontières de l’actuelle Russie.

Ensuite, la Russie doit faire face à des pulsions séparatistes dans certaines de ses régions, notamment dans le Caucase.

Il est également nécessaire de préciser que la Russie reste une importante puissance militaire. Avec 1 140 000 militaires dans le service actif et 2 000 000 réservistes, les Forces armées de la fédération de Russies ont la quatrième plus grande armée du monde, pour un budget estimé à 70 milliards de dollars en 2008. Le redressement économique de ces dernières années aura d’ailleurs permis un

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