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Histoire des arts: La guerre d'Espagne

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itler et Mussolini s’engagent d’abord secrètement puis de plus en plus ouvertement en envoyant soldats et munitions. La guerre s’installe alors dans la durée. L’Espagne devient alors le premier terrain sur lequel s’affrontent les démocraties et les dictatures.

Le contexte artistique Agnès

La force de la création artistique a souvent été utilisée pour dénoncer la guerre, et ses horreurs, pour exprimer une opinion ou encore pour promulguer des messages d’espoir et de courage. Durant cette période, se développe un mouvement artistique nommé Cubisme. Il est hérité des recherches de Cézanne, et bouleverse la notion de représentation de l’art. Les premières phases du mouvement sont menées par les célèbres peintres Georges Braque et Pablo Picasso qui, voisins à Montmartre dans les ateliers du Bateau-Lavoir, travaillent en étroite collaboration. Ils sont rejoints par Juan Gris en 1911 et le sculpteur Henri Laurens en 1915. D’autre part, dès les années 1920, apparaît au autre mouvement littéraire et artistique qui succède au Dadaïsme: le surréalisme. Fondé par André Breton, écrivain et poète français, le mouvement prend rapidement forme et réunit de nombreux écrivains tels que Louis Aragon, Paul Eluard ou Philippe Soupault. Basé sur la psychologie, ce mouvement remet en question la perception humaine des choses et des évènements. Plus tard, des peintres tels que Magritte ou Dali rejoindront le mouvement et participeront à l’aboutissement de ces principes.

Une oeuvre: Prémonition de la guerre civile, Dalì. Mathilde

Dali, ressentant les tensions qui régnaient dans son pays entre les franquistes et les républicains, peint en 1936 un tableau surréaliste, six mois avant le début de la guerre civile. Salvador Dali est né le 11 mai 1904 à Figueras, en Espagne. Après avoir étudié les beaux-arts à Madrid, il s’intéresse vite au mouvement surréaliste. Influencé par la psychanalyse, ses thèmes de prédilection sont la mort, la putréfaction... Il moustache légendaire, son naturel extravagant, volontiers provocateur, il se crée un personnage de peintre dérangé. En 1939, il est exclu du mouvement surréaliste pour ses déclarations en faveur d'Hitler ou de Franco. Il continue pourtant à en être l'une des figures de marque et s'essaie parallèlement à une peinture plus réaliste, notamment dans des tableaux religieux (Crucifixion, 1954). Artiste complet, il s'illustre également dans la sculpture, la publicité, la création de bijoux, costumes et décors... Il meurt à Figueras son village natal, le 23 janvier 1989.

En octobre 1934, Dalì et sa femme Gala se sont rendus à Barcelone où Dalì devait donner une conférence. Se retrouvant pris dans une grève générale, le couple du fuir immédiatement. Il arrivèrent à Paris sains et saufs mais plein d’appréhension quant à l’avenir de l’Espagne. Dalì entame alors la peinture de Prémonition de la guerre civile.

Au premier plan, se distingue une silhouette difforme : on reconnaît une tête, une jambe, deux pieds, deux mains et un sein. Ces différents membres forment deux parties qui se battent et semblent s’écraser mutuellement. La tête effrayante inspire le dégoût : la bouche ouverte et les yeux fermés, elle arbore un rictus qui évoque la souffrance et la mort. Les mains et les pieds noueux et ridés renforcent ce sentiment par leur allure squelettique. Ces deux parties hideuses représentent les deux Espagne qui s’opposent. Mais l’unité de la silhouette montre également que cette Espagne est un seul pays qui se détruit et s’étrangle lui-même. Au pied de cette représentation de l’Espagne, quelques haricots bouillis jonchent le sol. A ce sujet, Dalì déclare « La structure molle de cette énorme masse de chair dans la guerre civile, je l’ai garnie de haricots bouillis, parce qu’on ne peut s’imaginer avalant toute cette viande insensible sans l’accompagnement même banal de quelque légume mélancolique et farineux. » Il prédit alors le massacre à venir, en comparant les espagnoles à de la viande. Au fond, la plus grande partie du tableau est occupée par un ciel orageux. L’apparition de nuages noirs dans le coin supérieur gauche laisse présager l’arrivée d’un évènement important et dramatique, référence directe à la guerre civile qui commencera quelques mois plus tard. D’autre part, le sol aride et désertique, exprime une foi de plus la souffrance. Ainsi, dans ce tableau, Dalì prédit l’arrivée imminente d’un conflit en Espagne, qui amènera souffrance et horreur.

II. Les oeuvres

Chronologie : Le 16 février 1936, le Frente Popular remporte les élections. La droite se révolte alors et la guerre civile commence le 18 juillet 1936. Après avoir été nommé général chef de la junte de Burgos, Franco obtient les pleins pouvoirs le 1er octobre.

Blason de Franco Philippine

Franco, assoiffé de puissance et de pouvoir, s’est fait faire un blason à son image. En effet, on voit le symbole franquiste. On observe également beaucoup de ressemblances avec Hitler. Ils ont tous deux choisi l’aigle, signe de puissance, animal qui ne laisse aucune chance à sa proie. Le slogan « une et grande patrie » qui y est inscrit renvoie à l’idéologie du grand Reich. Hitler a d’ailleurs combattu avec Franco. De plus, on remarque l’envie de pouvoir de Franco avec la couronne et le terme « Reinare ». Pour finir, il y a la présence du culte de la personnalité car l’aigle, symbolisant Franco, est représenté avec une auréole sur la tête comme un saint pour son pays et pour son peuple qu’il conduit vers la liberté : « Libre ». Franco a d’ailleurs imposé ce symbole sur le drapeau du pays. Il y es toujours avec néanmoins le retrait du slogan et de l’aigle.

Chronologie : Le 6 novembre 1936, débute le siège de Madrid. Il durera presque 3 ans. Au matin du 7 novembre, la ville est prise sous le feu de l’artillerie franquiste. A l’appel de Radio-Madrid et de la presse écrite, la ville se couvre de barricades. Mais l’infanterie nationaliste rencontre des difficultés lors des combats de rues qui se déroulent dans les faubourgs. A partir du 13 novembre, les Républicains reprennent l’avantage grâce à l’engagement de nouvelles forces : les Brigades Internationales composées de soldats venus du monde entier pour s’allier aux nationalistes. Madrid ne tombera dans les mains des fascistes qu’en mars 1939. Le succès de la défense républicaine fut surtout un soutien populaire massif, caractérisé par des slogans tels que «No Pasaran», littéralement, ils ne passeront pas !

Propagande à Madrid Philippine

Voici une affiche de propagande républicaine. On y voit un ciel rouge sang où la bataille fait rage. Nul n’est en sécurité. En effet, les avions franquistes sont prêts à bombarder les soldats républicains, tournant au dessus de leurs têtes tels des rapaces affamés qui n’attendent qu’un ordre pour les tuer. C’est un appel à l’aide des républicains aux espagnols. Il demandent des refuges pour les soldats comme l’indique le texte qui signifie : Population du Levante ! Les enfants, les mères et les compagnes des héros de Madrid ne doivent pas périr sous la mitraille et le feu des avions fascistes. Facilitez leur évacuation ! Préparez un abri affectueux !

Aidez l’Espagne, Joan Mirò. Philippine

Joan Miro est un artiste catalan, né à Barcelone le 20 avril 1893. A l'âge de 14 ans, il entre à l'école de commerce de Barcelone, tout en continuant à s'intéresser à la peinture à travers les cours de l'école des beaux-arts. Après divers métiers dans ce secteur d'activité, il fait une dépression nerveuse et abandonne tout en 1912 pour se consacrer à sa véritable passion: l'art. Il passe trois ans à l'école Galli où il rencontre son ami, le peintre Ricard, et découvre la peinture cubiste. Il s’installe à Paris en 1920 mais alterne avec des séjours en Espagne. Il se joint à la communauté artistique de Montparnasse, notamment à Picasso et aux surréalistes. Hostile à Franco, l’artiste dessine la célèbre affiche Aidez l’Espagne e 1937. Son œuvre rencontre après la guerre un succès immense.

Cette œuvre cubiste est destinée à pousser les états du monde (en particulier la France et l’Angleterre qui avaient refusées de fournir des armes aux résistants) à s’engager aux côtés de l’Espagne. Elle fut effectuée par Joan Miro à la demande de son gouvernement républicain. Au départ, c’est un timbre postal d’où le prix marqué sur l’affiche : 1 franc. Cette œuvre montre l'engagement de Miro à cette époque de la guerre civile en Espagne. "Dans la lutte actuelle, je vois du côté fasciste les forces périmées, de l'autre côté le peuple dont les immenses ressources créatrices donneront à l'Espagne un élan qui étonnera le monde". C’est une affiche de propagande pour le gouvernement républicain. Cette sorte de bourrage de crâne est très utilisée lors de conflits ou de guerre car elle interpelle tout le monde en incluant ceux qui ne comprennent pas les beaux discours. Le culte de la personnalité est aussi une forme de propagande. En effet cette affiche représente un paysan catalan traditionnel aux couleurs de l’Espagne (jaune et rouge) ce qui montre que les républicains sont attachés à leur patrie. La couleur rouge est placée à de tels endroits que l’on

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