Interview

ment de la femme ?

Bien sûr progressivement les choses ont dû changer. Ce changement qui a débuté avec la scolarisation des femmes, les femmes ont été enfin permises d’avoir une bonne éducation. Ainsi, les femmes ont pu occuper d’autres fonctions, autre que les travaux ménagers, elles ont pu exercer certaines des fonctions principalement destinées aux hommes. Mais au commencement, les femmes n’occupaient que de petits postes, des postes qui étaient la plupart du temps orientés dans le domaine social. Des postes tels que l’infirmerie, l’enseignement, le secrétariat et tout plein d’autres métiers sociaux.

Mais tout ceci a pris un autre trajet après la guerre de libération en 1990 et le génocide des Tutsis de 1994 où un très grand nombre d’hommes ont été tués et un autre grand nombre d’hommes sont partis en exil. Ceci s’est révélé être une grande entrave au développement du Rwanda, jusqu’au point où la contribution des femmes fût vraiment indispensable au bien être du pays, où les hommes ne pouvaient plus comptés que sur eux même. C’est ainsi que peu à peu les femmes ont pu occuper des postes plus importants, des postes qui étaient strictement attribués aux hommes au début, étaient maintenant commun aux hommes et aux femmes. Un exemple de ceci est que pendant la guerre de libération, il y’a des femmes qui sont allées au Front pour combattre avec leurs frères, quelque chose qui n’était originalement que faite que par les hommes. Des femmes telles qu’Aloisea Inyumba et Rose Kabuye étaient membres de l’Armée Patriotique du Rwanda (APR).

Un autre facteur de l’évolution de la femme rwandaise est la Quatrième Conférence Internationale sur la femme qui a eu lieu en Chine à Beijing en l’année 1995. Cette conférence avait comme but de sensibiliser les gouvernements de différents pays à inclure les femmes dans les activités contribuant au développement de ces pays. Le seul grand défi était qu’il n’y avait pas assez de femmes éduquées pour pouvoir exercer des postes importants. Ceci était principalement causé par le mariage précoce imposé à ces filles. Ce qu’à recommander les gens de la conférence de Beijing est que les gouvernements devraient encourager les jeunes filles à poursuivre une bonne éducation afin de pouvoir occuper des postes importants. Au Rwanda, la Première dame a fait un effort immense pour encourager les filles à bien étudier et à ne pas se dévaloriser, à être fières de ce qu’elles sont.

En 2003, il y’a eu rédaction des droits de la femme, les droits de la femme étaient enfin reconnus par la loi rwandaise.

Y’a-t-il des personnages, qu’on pourrait qualifier d’héros/héroïnes dans la bataille des droits de la femme ?

Il y’en a beaucoup mais celle que j’ai en tête n’est que Ndabaga. Ndabaga était une brave fille qui est allée remplacer son père au Front car il devenait vieux et fatigué. Elle pouvait pratiquer toutes les activités exercées par les hommes, mieux que les hommes eux-mêmes. Elle était d’un courage admirable et elle avait une détermination incomparable. Elle est prise comme rôle modèle par un grand nombre de femmes au Rwanda.

Vous pensez que le fossé entre l’homme et la femme rétrécit avec le temps, où qu’il s’est stabilisé à une certaine époque ?

Il ne s’est pas stabilisé du tout, il avance progressivement. Il faut se rendre compte que ce n’est pas évident pour un pays qui suivait le système patrilinéaire de changer son système du jour au lendemain. Le Rwanda y va doucement mais sagement.

Trouvez-vos convenable qu’on n’attribue pas de congé pour la journée de la femme ?

Dans le temps, on donnait congé pour que les gens puissent se plaindre auprès du gouvernement pour des choses qui ne les plaisaient pas, c’était une façon de faire le plaidoyer auprès du gouvernement. Mais maintenant que les choses vont beaucoup mieux, ils n’ont pas à faire le plaidoyer, maintenant il est