La Littérature

smes publics et semi-publics, institutions, syndicats, entreprises, associations, groupes culturels, organismes de recherche notamment. De nombreuses personnes ont participé aux réunions de travail à titre individuel, soit parce qu’elles ne font partie d’aucun organisme, soit parce qu’elles n’étaient pas mandatées pour exprimer les idées défendues par leurs structures respectives, c’est le cas notamment pour les agents de l’Etat. Aussi les positions exprimées dans le texte final du Livre blanc ne reflètent pas forcément les avis de l’ensemble des participants. Sur des sujets sensibles, les opinions parfois tranchées ne permettent pas d’aboutir à une rédaction consensuelle. Le Livre blanc n’est pas un document figé ; il constitue un document de travail précieux pour la poursuite de la réflexion et la définition d’axes stratégiques d’action. Le comité de pilotage a joué un rôle de facilitateur dans cette démarche d’acteurs. Les constats et les propositions formulées n’engagent en aucune façon les membres du comité de pilotage, dont la principale tâche a été de coordonner les travaux et de valoriser ceuxci dans le cadre de séminaires qui ont été suivis par un grand nombre de personnes. Les structures intéressées ont la possibilité de mettre en œuvre certaines actions, dont les grandes lignes sont esquissées dans ce Livre blanc.

Cayenne, le 28 juin 2002

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AVANT-PROPOS _______

La Région Guyane ne pouvait qu’être séduite par une démarche éminemment citoyenne qui consiste à poursuivre la vaste réflexion, assortie de propositions concrètes sur le développement durable. Forts de nos convictions déjà anciennes sur la nécessité d’un développement réel et durable pour notre territoire, nous inscrivons nos actions au cœur de cette problématique. Dans le cadre des travaux du « Comité Guyane Johannesburg 2002 », un agent de la collectivité a été détaché pour assurer les missions de Secrétaire du Comité et de chef de projet. C’est dire donc notre implication dans ce rendez-vous mondial ! Même s’il est courant aujourd’hui de penser en terme de valeur marchande à l’égard des êtres et des choses, je suis intimement convaincu qu’il est de notre intérêt à tous de replacer l’homme au centre des préoccupations. L’avenir de l’espèce humaine et de notre planète en dépend : croissance à tout prix, sans conscience, risque d’aboutir à notre ruine. Cet enjeu de taille intéresse évidemment la Guyane, bien qu’elle soit encore très préservée. Nous devons nous attacher à gérer rationnellement nos ressources naturelles : forêt, littoral marin, richesses minières, etc. Aussi, lors d’une seconde étape, le Conseil Régional a bien l’intention d’exploiter les constats et les recommandations du Livre blanc en vue de la constitution d’un Agenda 21 local. Il s’agira in fine de définir les priorités, des objectifs et un plan d’action qui, je le souhaite, fédéreront le plus grand nombre possible de Guyanais.

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Toutes les énergies nécessaires et disponibles au sein de la collectivité seront mobilisées afin de convertir cette ambition en réalité. Antoine KARAM Président de la Région Guyane

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PRÉFACE _______

Lorsque nous avons pris l’engagement de mettre en oeuvre le Livre blanc du développement durable, en mars 2002, nous avons pris un double pari. Celui de terminer la rédaction finale avant le 30 juin 2002 et celui d’impliquer le plus grand nombre possible d’acteurs locaux dans la réflexion. Le premier volet de notre pari a été tenu. Le séminaire de présentation du Livre blanc s’est effectivement déroulé le 28 juin 2002. Le second volet comportait le risque de confrontations peu constructives en raison de la disparité des participants. En fait, la richesse des échanges et la qualité de l’écoute ont permis de produire un document novateur, expression d’une variété d’acteurs. Cela a nécessité, sur une période très courte, de nombreuses réunions de travail des dix-sept groupes thématiques. Je remercie particulièrement les animateurs pour le travail accompli, qui a permis de dégager des lignes de force issues des différents échanges. Je suis très reconnaissant envers tous les membres des groupes thématiques – plus de 120 au total – sans lesquels le Livre blanc n’aurait pu voir le jour.

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J’associe à ces remerciements les personnes du comité de lecture et surtout les membres de l’équipe d’animation – Benoît THÉAU notre consultant en développement durable, Marc SAGNE, mis à disposition par le Conseil Régional, Laurence BILAND, stagiaire de l’Association Environnement Ecologique d’Organabo et Norah MENCE, secrétaire de direction, – qui ont assuré respectivement l’appui méthodologique, le pilotage, la logistique et le secrétariat du projet. Le Conseil Régional, à travers son Président, nous a, dès le début, apporté ses encouragements et son appui financier. La DIREN et le WWF de la Guyane ont également contribué financièrement au projet. Le Livre blanc sera présenté fin août, lors du Sommet Mondial du Développement Durable à Johannesburg. L’occasion nous sera donnée de diffuser des informations et de formuler des propositions contenues dans le Livre blanc. Un consultant de la Région, Roland DELANNON, est chargé d’organiser un stand qui présentera les actions de la Guyane dans ce domaine. Mon principal regret est de n’avoir pas pu associer suffisamment les populations des communes rurales. Cette lacune sera comblée, je le pense, et je m’y engage, au cours de la seconde étape qui s’ouvre à nous avec l’Agenda 21 local. José GAILLOU Président du Conseil de Développement Durable

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Le développement durable : quelques repères

____________ Notre planète connaît une profonde crise. Une partie importante de la population mondiale vit en dessous du seuil de pauvreté, les cultures traditionnelles sont menacées, les écosystèmes sont profondément transformés. Les modes de vie et de consommation des populations les plus dispendieuses et les inégalités persistantes, à l’intérieur de chaque pays et entre le Nord et le Sud, expliquent en partie cette situation. Comment dans ces conditions offrir à chacun une vie digne et préserver les ressources de notre planète pour les prochaines générations ? Pour préserver la paix et construire un monde plus équitable, il est nécessaire de mettre en œuvre des politiques globales, génératrices de justice sociale, génératrices de dignité, des politiques respectueuses de l’environnement, respectueuses des formes d’organisations sociales et politiques multiples. Cela pourrait s’appeler le développement durable. Voici une définition et une représentation du développement durable, parmi les centaines qui existent : Le développement durable est un développement qui assure la satisfaction des besoins présents des êtres humains sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. L’être humain est au centre de ce projet. Il importe de rechercher un équilibre entre le développement économique, la protection de l’environnement, la satisfaction des besoins dans le domaine social et le respect des expressions culturelles et politiques. Par ailleurs, il est nécessaire de satisfaire les besoins de tous, partout (solidarité Nord/Sud) et de rechercher la participation de tous les acteurs pour assurer la durabilité des actions (retrouver une responsabilité citoyenne).

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DEVELOPPEMENT

Equilibre entre : Economie / Ecologie / Social Culturel et Politique DEVELODEPPEMENT

HUMAINS ESPACE

P E U P L E S J E U N E S

TEMPS Solidarité vis-à-vis des générations futures

Solidarité Nord-Sud satisfaction des besoins

HOMMES FEMMES

ACTEURS

Participation de tous les acteurs pour assurer la durabilité des actions

DURABILITE

© ORCADES, 1999

Le développement durable est un lieu de débat, d’analyse, de création qui nous permet de penser l’avenir : - dans ses dimensions économique, sociale, environnementale, culturelle et politique ; - avec une vision mondiale ; - en tenant compte des intérêts des générations futures ; - en impliquant tous les acteurs dans la conception et la mise en œuvre de politiques qui visent l’émergence d’une société plus juste et plus humaine.

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Démarche d’élaboration du Livre blanc

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Le développement durable a suscité un intérêt en Guyane dès l’année 2000. L’Association Environnement Ecologie d’Organabo (A.E.E.O.) a pris l’initiative d’organiser quatre formations sur le concept de développement durable, auxquelles ont participé plus de cinquante personnes. En mars 2002, un séminaire de lancement a permis de préciser le projet d’élaboration