La Machine Infernale, Étude.

de ce genre.

La question que l’on peut se poser maintenant, c’est bien pourquoi, après de tels indices évidents, Œdipe comme Jocaste n’ont pas compris l’horreur de ce qu’ils allaient faire. Les dieux étaient ils, à ce point, manipulateurs pour que la mère et le fils ne s’aperçoivent de rien ?

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Les dieux manipulent Œdipe en mettant au point la pire machine infernale pour anéantir ce mortel. Ils exercent alors une forme de sadisme. Ils s’amusent de voir tomber leur victime de haut.

En effet, ils prennent plaisir à persécuter le héros.

Ils le comparent à un rat écervelé. Comparaison pas le moins du monde élogieuse car un rat est un animal bête et l’adjectif « écervelé » l’humilie de surcroit.

Par l’antiphrase « for-mi-da-ble » les dieux, ironiques, insistent encore sur le fait qu’Œdipe est ignorant et imbécile. Et pour achever cette moquerie envers le fils de Jocaste, les dieux le comparent à un roi de jeux de carte.

Ne jouant pas que sur la perversité des mots, les dieux le punissent de son impudence en lui retirant la possibilité de voir. Aussi, les immortels choisissent eux même la date à laquelle les évènements se dérouleront.

Ces répliques mettent aussi en avant la vulnérabilité d’Œdipe. Il ne peut rien contre les dieux et ne s’aperçoit pas du triste sort qui l’attend au bout de ce périple. La machine infernale crée par les dieux est si parfaite, qu’Œdipe ne peut qu’en subir les conséquences. Il est si orgueilleux qu’il est à la merci des immortels.

Ces derniers ce vengent de cet orgueil de l’humain si vulnérable mais se croyant au dessus de toute autorité, même au dessus des dieux.

Anubis illustre par sa réplique, la vengeance des dieux en qualifiant le sphinx d’implacable, de la vengeance même. Némésis ayant pris la forme du sphinx a été très déçue par l’attitude d’Œdipe qui, une fois après avoir eu ce qu’il voulait, ne la pas remercié et n’as pas hésité à la tuer. Le sphinx se venge donc et laisse la machine infernale continuait de se dérouler, telle une bombe à retardement, lentement mais sûrement ; car enfin le plaisir de savourer le spectacle tragique sera d’autant plus grand.

Les dieux ont donc cruellement puni Œdipe de son orgueil. Mais où est la vraie justice parmi l’horreur de la vengeance ? Certes Œdipe et Jocaste ont commis d’énormes péchés mais les dieux, aussi puissants soient-ils, ne réalisent ils pas eux aussi, à leur tour, un péché en châtiant Œdipe par un acte si cruel ? La vengeance envers quelqu’un n’est elle pas plus terrible que l’offense même que nous ayons subie ?