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La Mondialisation

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de lancer les réformes nécessaires pour renforcer les économies et le système financier international de façon à accélérer la croissance et à réduire la pauvreté. 2. LA DEFINITION DE LA MONDIALISATION La «mondialisation» est un processus historique qui est le résultat de l'innovation humaine et du progrès technique. Elle évoque l'intégration croissante des économies dans le monde entier, au moyen surtout des courants d'échanges et des flux financiers. Ce terme évoque parfois les transferts internationaux de main-d'œuvre ou de connaissances (migrations de travail ou technologiques) et comporte aussi des dimensions culturelle, politique et environnementale. Le terme de mondialisation est couramment utilisé depuis les années 80, c'est-à-dire depuis que le progrès technique permet d'effectuer plus facilement et plus rapidement les opérations internationales (commerciales ou financières). Il traduit le prolongement au-delà des frontières des pays des forces du marché qui ont opéré pendant des siècles à tous les niveaux d'activité économique (marchés de village, industries urbaines ou centres financiers).

Le marché favorise l'efficience grâce à la concurrence et à la division du travail. Grâce à la mondialisation des marchés, il est possible de tirer parti de marchés plus nombreux et plus vastes dans le monde. Cela signifie que l'on peut avoir accès à davantage de capitaux et de ressources technologiques, que les importations sont moins coûteuses et que les débouchés pour les exportations sont élargis. Cependant, les marchés ne garantissent pas nécessairement que cette efficience accrue profite à tous. Les pays doivent être prêts à lancer les politiques indispensables et, dans le cas des plus pauvres, ils peuvent pour ce faire avoir besoin de l'appui de la communauté internationale. 3. LE NIVEAU D'INTEGRATION DES PAYS EN DEVELOPPEMENT Les efforts que les pays en développement déploient pour rattraper les économies avancées donnent des résultats inégaux. Depuis 1970, le revenu par habitant se rapproche vite dans un certain nombre de pays, surtout asiatiques, des niveaux atteints dans les économies avancées. Un nombre plus élevé de pays en développement n'ont enregistré que de faibles progrès ou même ont régresser. En Afrique en particulier, le revenu par habitant a diminué par rapport aux pays industrialisés et, dans certains pays, a reculé en termes absolus. Les pays qui comblent leur retard sont ceux dans lesquels les échanges progressent fortement. Il y a quatre aspects de la mondialisation que nous devrons examiner: Commerce international : la part des pays en développement dans le commerce mondial a dans l'ensemble augmenté, passant de 19 % en 1971 à 29 % en 1999. Cependant, il y a de grandes différences entre les principales régions. Par exemple, les résultats sont bons pour les nouvelles économies industrielles d'Asie et ils sont médiocres pour l'Afrique dans son ensemble. La composition des exportations des pays est également importante. Jusqu'à présente, la plus forte augmentation a été enregistrée par les exportations de biens manufacturés, mais la part dans les exportations mondiales des produits de base, comme les denrées et les matières premières, qui viennent souvent des pays les plus pauvres, a diminué. Mouvements de capitaux : les apports de capitaux privés dans les pays en développement étaient particulièrement faibles dans les années 1980 et ont accru fortement pendant la majeure partie des années 1990. L'investissement de portefeuille et le crédit bancaire ont augmenté, mais ont été davantage instables, chutant fortement après les crises financières de la fin des années 90. La composition des flux privés s'est sensiblement modifiée et l'investissement direct étranger occupe maintenant la première place. Migrations : les travailleurs s'expatrient notamment parce que les perspectives d'emploi sont meilleures dans d'autres pays. Au cours de la période 1965-1990, la main-d'œuvre étrangère a augmenté de moitié environ dans le monde. La plupart des migrations se font entre les pays en développement. Toutefois, le flux de travailleurs migrants vers les économies avancées permettra sans doute un rapprochement des salaires au niveau mondial. Il est également possible que des travailleurs reviennent avec leurs compétences dans les pays en développement et que les salaires augmentent dans ces pays. Diffusion des connaissances et de la technologie : les échanges d'informations font partie intégrante de la mondialisation. L'investissement étranger direct est à l'origine non seulement d'une augmentation du capital physique, mais aussi de l'innovation technique. L'information sur les méthodes de production, les techniques de gestion, les marchés à l'exportation et les politiques économiques est disponible à un coût très faible et représente une ressource très précieuse pour les pays en développement. 4. L’INFLUENCE DE LA MONDIALISATION SUR LA PAUVRETE ET LES INEGALITES Au cours du XXe siècle, le revenu moyen mondial par habitant s'est fortement accru, mais de façon très irrégulière selon les pays. À l'évidence, l'écart de revenu entre les pays

riches et les pays pauvres se creuse depuis des dizaines d'années. La conclusion d’une étude réalisé de FMI sur 42 pays pour tout le XXe siècle est que la production par habitant a augmenté sensiblement, mais que la répartition du revenu entre les pays est plus inégale qu'au début du siècle [1]. Cependant, le revenu n'explique pas tout; une mesure plus large du bien-être économique prenant notamment en considération la dimension sociale montre que les pays pauvres ont accompli des progrès considérables. Il ressort d'une étude récente [2] que, si on compare les pays en utilisant les indicateurs du développement humain (IDH) des Nations Unis, qui tiennent compte de l'éducation et de l'espérance de vie, les résultats sont très différents de ce que laissent entrevoir les seules statistiques de revenu. Il se peut fort bien que le fossé ait été en partie comblé. L'une des conclusions frappantes de l'étude est le contraste entre ce que l'on peut appeler les «disparités de revenu» et l'«écart entre les IDH». Aujourd'hui, le revenu (ajusté pour tenir compte de l'inflation) dans les pays pauvres est encore inférieur à ce qu'il était dans les grands pays en 1870. Et l'écart entre les revenus s'est creusé. Toutefois, les IDH des pays pauvres sont nettement meilleurs que ceux des grands pays en 1870. Ça c’explique par le fait que l'espérance de vie a sensiblement augmenté grâce aux progrès de la médecine et à l'amélioration du niveau de vie. Il est nécessaire d'adopter des politiques spécifiquement conçues pour lutter contre la pauvreté. Les pays dont la croissance est robuste et qui appliquent les bonnes politiques peuvent espérer réduire durablement la pauvreté, puisqu'on a récemment observé qu'il existe au moins une relation automatique entre la croissance et la réduction de la pauvreté. 5. QUELQUES MODALITES DE REDUIRE LA PAUVRETE Le relèvement des niveaux de vie s'explique par l'accumulation de capital physique (investissement) et de capital humain (travail), ainsi que par le progrès technique. De nombreux facteurs peuvent faciliter ou entraver le processus. L'expérience des pays qui ont augmenté leur production plus rapidement fait ressortir l'importance de créer des conditions propices à une croissance à long terme du revenu par habitant. La stabilité économique, le renforcement des institutions et les réformes structurelles sont au moins aussi utiles pour le développement à long terme que les transferts financiers, si indispensables soient-ils. Ce qui compte c'est l'ensemble des politiques adoptées, l'octroi d'une assistance financière ou technique et, si nécessaire, un allégement de la dette. Les politiques doivent prévoir : 1. des mesures visant à assurer la stabilité macroéconomique de façon à créer des conditions propices à l'investissement et à l'épargne; 2. des mesures axées sur l'extérieur afin de promouvoir l'efficience par une augmentation des échanges et de l'investissement; 3. des réformes structurelles visant à encourager la concurrence sur le territoire national; 4. des institutions fortes et un gouvernement efficace afin d'assurer une bonne gestion des affaires publiques; 5. des mesures dans les domaines de l'éducation, de la formation et de la recherche et du développement afin de stimuler la productivité; 6. une gestion de la dette extérieure permettant de mobiliser des ressources suffisantes pour un développement durable. Toutes ces politiques doivent s'inscrire essentiellement dans le cadre de stratégies de réduction de la pauvreté propres aux pays et comportant des mesures en matière de santé, d'éducation, de protection sociale renforcée etc. Une approche participative, faisant notamment intervenir la société civile, accroîtrait considérablement les chances de succès de ces politiques.

Les économies avancées peuvent aider puissamment les pays à faible revenu à intégrer l'économie mondiale par des moyens différents : En stimulant les échanges; l'une des propositions avancées est de laisser les exportations des pays pauvres accéder pleinement au marché, permettant ainsi à ces pays de passer du stade d'une spécialisation limitée aux produits de base à celui

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