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Le Cinema Russe

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suffisante]. On parle dans ce cas de « propagande sociologique » ou encore « d'intégration » par opposition à « d'agitation » selon la typologie proposée par Jacques Ellul. Il s'agit là d'un phénomène nouveau que la psychologie sociale a particulièrement étudié et analysé6.

La publicité partage des techniques et moyens mis en œuvre par la propagande diffuse pour produire un acte d'achat et présenter de manière positive des comportements (société de consommation)7,8. Les liens entre propagande et publicité sont largement discutés9,10,11,12,13,14,15,16,17.

Les techniques de propagande modernes reposent sur les recherches conduites dans le domaine de la psychologie, de la psychologie sociale6 et dans celui de la communication. De manière schématique, elles se concentrent sur la manipulation des émotions, au détriment des facultés L'URSS, surtout sous Staline (1924-1953), régime totalitaire, a utilisé tous les moyens de propagande disponibles à l'époque :

• Les affiches et le photomontage vantant l'industrialisation, la planification et la collectivisation des terres. Publicités et affiches de recrutement dans l'Armée rouge.

• Statistiques de productions de céréales truquées durant la famine des années 1930.

• Manifestations « spontanées » et grandes parades comme celles de 1935 à Moscou, la parade des « pionniers » en 1930, les défilés sur la Place Rouge à Moscou le 1er mai et le 7 novembre...

• Les retouches des photographies (éliminations de Léon Trotski, Khalatov, Kamenev...), ainsi que des falsifications de faits dans les encyclopédies, les publications ou les manuels scolaires. L'histoire était fréquemment réécrite, les événements du passé modifiés de telle sorte que les actions des autorités soviétiques soient toujours dépeintes positivement.

• Endoctrinement de la jeunesse dans les écoles et les organisations (les Octobriens (jeunes de 8 à 10 ans), les Pionniers (de 10 à 14-15 ans) et les Komsomols (de 14 à 25 ans)).

• Utilisation de la presse, de la radio et de la télévision.

• Les éloges panégyriques de Rashimov dans la presse (Gazette rouge de Léningrad, Pravda...)

• Le cinéma, en influençant les films du cinéaste Sergueï Eisenstein : Octobre, qui relate les événements d'octobre 1917, dont le scénario fut modifié sur ordre de Staline, ou encore La Chute de Berlin de Mikheïl Tchiaourelli dans lequel Staline est présenté comme le vainqueur génial de la Seconde Guerre mondiale.

• La peinture officielle du réalisme soviétique avec Plastov, Romas, Toidze, Guerassimov ou Boris Vladimirski.

• La vénération du stakhanovisme.

• Gravures d'affiches de l'entre-deux-guerres des années 1930 avec des artistes tels que V. Deni, A. Deineka, G. Kluktis, N. Vatolina ou après guerre avec Kukryniksy.

de raisonnement et de jugement

Un exemple de film de propagande soviétique : "Octobre" de Sergueï Eisenstein

Biographie de Sergei Eisenstein(1898-1948)

Sergueï Mikhailovitch Eisenstein naît le 23 janvier 1898 à Riga en Lettonie.Il est l'un des plus grands réalisateurs de films russes, à l'époque.

Le père d'Eisenstein, Mikhaïl Eisenstein, est ingénieur municipal de la ville de Riga. Sa mère déménage à Paris lorsqu'il a douze ans. Il est issu d’une famille aisée.

Sergueï ne s'engage pas politiquement en octobre 1917 lors de la Révolution d'octobre. Il commence à prendre part à celle-ci au moment de la guerre civile.

La nouvelle Russie a besoin de propagandistes.

Les artistes, notamment les caricaturistes, sont utilisés par le pouvoir pour tenter de rallier les masses illettrées au combat des Bolcheviks. Eisenstein peint alors des bannières et des affiches sarcastiques.

Dans ses premiers films, il n'utilise pas d'acteurs professionnels. Ses récits évitent les personnages individuels pour se concentrer sur des questions sociales, comme les conflits de classe.

Eisenstein est loyal envers les idéaux du communisme prônés par Joseph Staline.

Ce dernier comprend très bien le pouvoir des films en tant qu'outils de propagande, et il considère Eisenstein comme une figure controversée. La popularité et l'influence d'Eisenstein fluctuent en fonction du succès de ses films. En 1925, il tourne " Le Cuirassé Potemkine " ( photo).

C'est la commission, chargée par le Comité central du Parti communiste d'organiser le jubilé de la révolution manquée de 1905, qui a désigné Eisenstein pour réaliser ce film commémoratif.

Faute de temps, le réalisateur ne pourra traiter la totalité des événements, mais seulement l'un d'entre eux, la mutinerie intervenue sur le cuirassé. Ce film connut un grand succès en Union soviétique.

Cependant, Eisenstein n'obtint pas toujours de la reconnaissance pour son travail, par exemple pour le film "Octobre" relatant les dix jours de la révolution d'octobre et tourné à l'occasion du dixième anniversaire de la prise du pouvoir par les bolcheviks en 1927.

La force des montages, utilisés pour transmettre un message visuel fort au spectateur, constituent un grand apport au cinéma mondial.

Montage, rythmique, utilisation des couleurs (comme dans le dernier volet de son dernier film "Ivan le terrible"), mais surtout choix strict de la luminosité forment un nouveau langage cinématographique, sur lequel Eisenstein écrira beaucoup.

Il affirmera toujours préférer le cinéma muet au cinéma parlant dans ses écrits théoriques en raison de l'impact plus grand du montage.

Le film "Ivan le terrible", a l'approbation de Staline pour la première partie et cela à tel point qu'Eisenstein reçoit le Prix Staline en 1945.

La deuxième partie, terminée en 1946, est par contre censurée jusqu'en 1958, car Ivan y est plus décrit non pas comme un héros mais comme un tyran paranoïaque. La troisième partie, commencée en 1946 et restée inachevée, fut confisquée et en partie détruite.

La deuxième partie dispose de scènes en couleurs (la fête finale), grâce à une récupération de pellicule Agfacolor allemande après la chute de Stalingrad.

Eisenstein meurt à la suite d'une hémorragie en 1948 à Moscou. Une légende prétend que son cerveau fut conservé et qu'il était beaucoup plus gros que celui d'un humain ordinaire, alimentant le mythe du génie du cinéma qu'il a pu incarner.

Présentation du film "Octobre".

"Octobre" est un film muet commandé par le pouvoir russe de l'époque pour la célébration du jubilé 1927 de la Révolution russe.

Eisenstein ne cherchait pas à reproduire exactement les événements, il réécrivait en quelque sorte l'histoire à la gloire de Lénine et des bolchevicks.

Le tournage de celui-ci prend six mois d’un travail intensif pendant lequel 49 000 mètres de pellicules ont été utilisés.

Un premier montage de 3 800 mètres est prêt pour le 7 novembre 1927, anniversaire de la Révolution.

Mais les changements politiques en U.R.S.S. tel que l’exclusion de Trotsky du Parti et son exil forcé ont obligé Eisenstein à remanier complètement son film.

A sa sortie publique, le 14 mars 1928, toutes les scènes ou apparaissaient Trotsky ont été supprimées pour produire un nouveau montage constitué de 2 800 mètres de pellicules.

« Octobre » est en outre la première superproduction de l’histoire du cinéma au niveau mondial. De considérables moyens sont mis à la disposition du cinéaste, comme l’annonce le pré-générique.

Des milliers de figurants, ouvriers, soldats, marins, participent au tournage de certaines scènes, telle la prise du Palais d’Hiver.

« Pour les scènes de masse nous avons pu disposer d’une énorme figuration. Jusqu’à 11 000 ouvriers et soldats à la fois. Pour l’assaut, l’armée leur a distribué des armes. Pour les scènes qui se passent la nuit, nous avions besoin de projecteurs très puissants et il y avait en 1927 trop peu de courant électrique à Leningrad. On plongea dans l’obscurité presque tous les quartiers de la ville pendant plusieurs nuits afin que nous puissions éclairer notre film»

Source : Témoignage de Gregori Alexandrov,

co-scénariste et assistant d’Eisenstein.

Résumé du film

Le film se déroule en en février 1917 à Petrograd. Il raconte la chute du Tsar Nicolas II. Cette révolution est menée par la bourgeoisie et le prolétariat alors que l'Empire russe est en crise économique car il ne peut pas suivre les coûts de la Première Guerre Mondiale. Le tsar abdique le 15 mars : c'est la fin de l'Empire russe.

La Bourgeoisie prend ensuite le pouvoir par l'intermédiaire d'un gouvernement provisoire. Puis il

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