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Le Financement De L'Économie

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e à la production. Les administrations reçoivent encore d’autres ressources : impôts sur le revenu ou le patrimoine, cotisations sociales... Les ménages reçoivent d’autres revenus que ceux du travail : revenus de la propriété, prestations sociales... Les entreprises peuvent aussi recevoir des "revenus" supplémentaires : subventions, revenus de la propriété... Ces ressources s’ajoutent aux précédentes.

Toutes ces ressources permettent aux agents économiques (administrations, ménages, entreprises) de financer leurs "dépenses courantes".

Le revenu disponible correspond aux ressources que l’agent économique peut utiliser librement pour ses dépenses de consommation finale. Si le revenu disponible est supérieur aux dépenses de consommation l’agent dispose d’une épargne. Si le revenu disponible est inférieur aux dépenses de consommation, cela signifie qu’une partie de la consommation a été financée par le crédit ( comme les entreprises ne peuvent pas faire de dépenses de consommation finale,(elles ne sont pas des sujets "désirants", ayant des "besoins" à satisfaire, pour elles le revenu disponible et l’épargne sont confondus).

Donc tous les agents peuvent disposer d’une épargne (le revenu disponible non consommé) qu’ils utilisent alors pour financer une série de dépenses qui constituent la formation brute de capital fixe (FBCF) (acquisition de terrains et gisements, bâtiments, logements, équipements durables…).

- Si la dépense de FBCF est supérieure à l’épargne de l’agent il se trouve en situation de besoin de financement.

- Si la dépense de FBCF est inférieure à l’épargne de l’agent il se trouve en situation de capacité de financement.

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Exemple: l’économie française en 2008

Pour 2008, les administrations publiques ont un besoin de financement de 66,2 milliards d’euros, les sociétés non financières ont un besoin de financement de 71,3 milliards d’euros, les ménages ont une capacité de financement de 58,2 milliards d’euros et si on ajoute la capacité de financement des sociétés financières, 13,8 milliards d’euros, et celle des institutions sans but lucratif au service des ménages, 1,3 milliards d’euros, l’ensemble de l’économie française connait un besoin de financement de 64,2 milliards d’euros. Cela signifie que la FBCF des agents résidents dépassent leurs ressources d’épargne. Ce besoin de financement est couvert par des transferts de capital venant du reste du monde, ainsi le "reste du monde" a dégagé en 2008 une capacité de financement valant 64,2 milliards d’euros.

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source : Comptes de la Nation pour 2008, juin 2009 INSEE

La question alors essentielle est la suivante : comment faire en sorte que la capacité de financement des uns serve à satisfaire le besoin de financement des autres ?

Plusieurs circuits de financement de l’économie sont alors possibles

B le financement intermédié (ou indirect) : collecte et transformation de l’épargne

Les agents qui n'utilisent pas la totalité de leur épargne pour créer de la FBCF disposent, on l'a vu dans le paragraphe précédent, d'une capacité de financement, appelée également épargne financière, qui peut alors prendre deux formes :

- les placements financiers : comptes rémunérés par les banques ou les institutions financières, achats de titres financiers (actions, obligations...), souscription d'assurance vie et de parts de fonds de pension ou d'organisme de placement collectif en valeurs mobilières (OPCVM)

- la monnaie conservée qui constitue ce que les économistes appellent la "thésaurisation" (monnaie non placée

Les institutions financières s'efforcent donc de capter cette épargne pour la remettre dans le circuit économique. Elles jouent donc le rôle d'intermédiaires en collectant l'épargne par des produits attractifs pour ensuite la transformer (par exemple une épargne placée à court terme est utilisée pour financer des projets à moyen terme).

Les banques ont donc un pouvoir de transformation : elles transforment l’épargne courte, liquide, en crédit aux échéances variées. L'épargne collectée par les banques sert principalement à financer des dettes privées par le biais des différents crédits aux ménages ou aux entreprises.

Les investisseurs institutionnels (OPCVM, Fonds de pension…) consacrent l'épargne qu'ils collectent au financement des émissions de titres (actions). Les deux catégories d'intermédiaires participent de manière sensiblement égale au financement de la dette publique et des emprunts étrangers.

Si l’on considère que le financement intermédié correspond à la collecte de l’épargne par un intermédiaire, l'intermédiation financière prend désormais deux formes:

• financement assuré par les banques et les institutions financières en réponse à des demandes de crédits émanant des ménages ou des entreprises : ce financement est très souvent réalisé par une création monétaire. Avec le développement des marchés financiers, il a diminué dans le total du financement de l’économie. Il s’agit ici de l’intermédiation au sens strict

• financement relayé par les banques, les institutions financières, les sociétés d'assurance, les OPCVM et les fonds de pension : ce financement repose sur la collecte préalable de l'épargne des ménages, sa gestion collective et son utilisation sur les marchés financiers. Il s’agit ici d’une intermédiation dans un sens élargi

Dans ces conditions, la diminution de la part des financements provenant du crédit bancaire dans l'ensemble des financements ne suffit plus pour mesurer l'évolution de l'intermédiation. Les intermédiaires sont en effet de plus en plus présents sur les marchés financiers ; ces derniers ne sont plus systématiquement le lieu d'un financement direct. La transformation la plus importante dans les système de financement français est certainement le développement du rôle des investisseurs institutionnels : organismes de placement collectif (OPC), fonds de pension et sociétés d'assurances

C Financement interne/financement externe (cas particulier des entreprises)

Les entreprises financent en partie leurs investissements à partir de leurs ressources propres (leur épargne), il s’agit alors d’autofinancement. Le taux d'autofinancement des entreprises est calculé en rapportant l'épargne brute à la formation brute de capital fixe. L'autofinancement présente l'avantage d'être gratuit et de ne pas entraîner de risque d'éparpillement de la propriété.

En dehors de l'autofinancement (financement interne) il faut recourir au financement externe qui peut prendre deux formes

• l’augmentation du capital

• l’emprunt

Une augmentation du capital c’est un appel public au financement par émission d’actions. Cela peut avoir pour conséquence l’entrée de nouveaux actionnaires dans le capital de l’entreprise et/ou une redistribution des pouvoirs entre les principaux actionnaires. L’augmentation de capital peut donc être la source de conflits et d’une révision des stratégies de la firme. Pour les sociétés à capital essentiellement familial, l’augmentation de capital est à la fois une opportunité et un danger.

L’emprunt peut revêtir deux formes : l’emprunt obligataire ou l’emprunt auprès d’intermédiaires financiers.

• En émettant des obligations l’entreprise fait un appel public à l’épargne qui lui permet de bénéficier des conditions des marchés financiers.

• L’emprunt auprès d’intermédiaires financiers (emprunt bancaire principalement) se fait à des conditions spécifiques appréciées par l’intermédiaire (la banque). La capacité d’emprunt et le taux d’intérêt qui sera pratiqué pour une entreprise sont déterminés par le poids de ses emprunts actuels par rapport à son chiffre d’affaire et à ses bénéfices, mais aussi par son potentiel de croissance. La crédibilité (la notoriété) de l’entreprise joue également un grand rôle dans sa capacité à emprunter.

Le coût d’un emprunt bancaire est généralement plus élevé que celui d’un emprunt obligataire puisqu’il faut bien rémunérer l’intermédiaire. Les transformations des mécanismes de financement dans une économie jouent donc un rôle sur le prix et la quantité des financements disponibles.

Ainsi, l’autofinancement constitue une source interne de financement par opposition au financement externe désignant l'intervention des banques (crédit bancaire), ou l'émission de titres (des actions ou des obligations par exemple) sur les marchés financiers.

Lorsque le financement externe est assuré par les institutions financières on parle de financement indirect ou de financement intermédié, car ces institutions jouent le rôle d’intermédiaires entre les débiteurs et les créanciers

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