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Le Marche Des Grossistes

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emis en cause par l’apparition de marques commerciales de produits alimentaires frais se substituant aux signes traditionnels de qualité.

Les fonctions du commerce inter-entreprises

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The economic function of wholesale food markets

The growth of mass merchandising, particularly in the 1980s, and the emergence of more generic patterns of food consumption created the impression that wholesale food markets were doomed. This scenario did not take place, because the markets perform an irreplaceable economic function. Wholesale food markets serve a number of natural purposes: they supply retail stores, street markets, and a large share of the restaurant and institutional-catering industry; they engage in exports; and they clear short-term overproduction. The wholesale markets are the central link in a food-distribution chain that operates independently of mass merchandising. To fulfill this function, the wholesale markets need to organize their operations in an appropriate manner. To begin with, cooperative auctions have virtually disappeared (except in the Dutch flower market, for specific reasons), as food markets are now demand-driven rather than supply-driven. Second, “commission” trading has been largely replaced by “firm-sale” trading in which the merchandise becomes the property of the wholesalers. The function of the wholesale markets is thus to offer a wide variety of products to a diverse range of customers. The key concept here is segmentation. Wholesale-market participants—i.e., wholesalers— therefore specialize in distinct product families and customer categories. The “all-products” wholesaler does not seem to have much of a future. In other words, wholesale firms are engaging in strategic differentiation. Nor does vertical integration appear to be a promising path, whether it consists of production-trade integration or wholesale-retail integration (with two exceptions: supermarkets and restaurant franchises). This strategy framework may, however, be compromised by the emergence of fresh-food brand names as substitutes for traditional quality markers.

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Insee Méthodes

LA FONCTION ÉCONOMIQUE DES MARCHÉS DE GROS ALIMENTAIRES

Marc Spielrein Président de la SEMMARIS (Marché international de Rungis), président de l'union mondiale des marchés de gros

Je vais essayer de vous livrer quelques éléments sur la fonction économique des marchés de gros alimentaires, en partant de l’exemple du marché international de Rungis. Rungis est une grande institution : 230 hectares, 1 400 entreprises, 7,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Rungis commercialise 10 à 20 % des produits frais consommés en France suivant les filières. Vous noterez que nous avons fait figurer à part les courtiers import/export et les producteurs, et les débats qui ont eu lieu ce matin justifient bien la distinction empirique qui touche ces sociétés. La répartition des entreprises par secteur d’activité est un sujet intéressant. Nous avons utilisé la nomenclature d’activités française (NAF). Nous opérons des reclassements importants car les activités déclarées ne correspondent pas nécessairement à l’activité réelle des 1 400 entreprises. Parmi la diversité des postes des nomenclatures, certains segments sont particulièrement représentés : des producteurs qui commercialisent euxmêmes (dans le secteur de la pêche, en particulier), le commerce (commerce de gros pour l’essentiel), les transports et enfin les services aux entreprises (réparateurs, restaurants, banques, coiffeurs,…). Cette dernière activité ne relève pas tout à fait du commerce de gros mais la réalité est plus difficile à appréhender lorsque nous les classons. Nos clients sont extrêmement diversifiés. Le commerce de détail sédentaire représente une part significative : 30 % de notre chiffre d’affaires. Les marchés de rue, c’est-à-dire le commerce forain, prend également une part importante, ainsi que la restauration. Beaucoup d’entreprises font du commerce entre elles au stade de gros sur la plate-forme de Rungis. Enfin, nous avons une activité en direction des industriels et de la grande distribution et une activité d’exportation non négligeables.

La pérennité du commerce de gros alimentaire, preuve de son utilité

On a pu croire, du fait du développement de la grande distribution, que la fonction économique du commerce de gros alimentaire allait disparaître. En effet, les grands distributeurs exercent à la fois la fonction de commerce de gros (pour approvisionner leurs points de vente) et de commerce de détail (pour vendre le produit au client final). Une entité logistique généralement indépendante assure le transport des marchandises au sein du groupe. La grande distribution représente 60 % du marché alimentaire, ce qui a pu faire croire que le commerce de gros allait disparaître dans cette filière. Pourtant, partout dans le monde, le commerce de gros alimentaire résiste bien face aux grands distributeurs. Il enregistre même une reprise aux États-Unis. Le fait qu’il n’ait pas disparu prouve qu’il remplit bien une fonction économique. La première fonction du commerce de gros alimentaire est l’approvisionnement des clients que je viens de vous citer. Ces clients ne trouvent pas auprès de la grande distribution les produits dont ils ont besoin dans les délais et les quantités qui leur sont nécessaires. Il existe donc des canaux parallèles à celui de la grande distribution pour lesquels le commerce de gros joue un rôle central. Le maître mot du canal indépendant qu’est le marché de gros est la segmentation. Face à des tentatives de massification des flux dans une logique d’économies d’échelles, subsiste la nécessité d’un approvisionnement inter-entreprises fondé sur l’interaction de l’offre et de la demande.

L’organisation des marchés de gros

Les marchés « au cadrant » ont pratiquement tous disparu. Ils permettaient une confrontation instantanée de l’offre et de la demande, et ce à tout instant. Les quelques exceptions concernent généralement des cas de

Les fonctions du commerce inter-entreprises

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monopoles. Aux Pays-Bas, en 1990, 60 % de la production maraîchère nationale était commercialisée selon ce mode. Aujourd’hui, le taux est tombé à 10 % et ce mode devrait disparaître totalement. Cela prouve que le commerce inter-entreprises dans le commerce alimentaire ne se borne pas à une confrontation de l’offre et de la demande. L’examen de ce qui s’est passé nous donne des pistes pour apprécier la fonction économique de ces institutions. Nous avons constaté parallèlement une évolution importante du négoce à la commission : nous sommes passés progressivement vers le négoce ferme. Là encore, la situation n’est pas totalement nette car il existe une variété de négoces intermédiaires entre le ferme pur et la commission pure. Dans ce type de transaction, le producteur est associé au prix de vente final du produit avec un

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