Le Marché Du Livre

n de son manuscrit autobiographique, dont la forme était jugée trop innovante, puisque écrite tout en dialogues. Un éditeur peut donc se tromper.

Les ouvrages de qualité littéraire suffisaient en 1910, mais aujourd’hui une forme divertissante de lecture est née. Celle-ci élargit le public, et est maintenant une nouvelle source de ventes pour les maisons d’édition.

Du roman publié à un million d’exemplaires, au recueil de poésie, les lecteurs ont la possibilité de choisir librement leurs œuvres. Mais leur préférence ne va-t-elle pas vers les ouvrages dont tout le monde parle ? L’accès à l’éducation d’un plus grand nombre s’est accompagné d’un élargissement des lecteurs en ouvrant la voie de la diversification. Il semble qu’il y ait une place pour tout type de lecture, de celle des élites aux romans de gare. Le devoir d’un éditeur est par conséquent de concilier le commercial et le créatif afin de ne pas faire disparaître tout un pan de notre littérature, car on ne sait pas aujourd’hui quels sont les auteurs de demain. Recevoir un prix littéraire est un gage de qualité, mais là aussi, cette reconnaissance du monde de la critique peut-elle faire l’impasse de l’aspect financier ?