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Le Pianiste

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e Marie Curie

Première S3

un début de film sans fioriture, sans pour autant que cela fasse documentaire », c’est pour cela que le spectateur est plongé dans l’histoire dès les premières images sans que le titre n’apparaisse. En effet, ces images sont des archives de la ville de Varsovie. Une musique de piano, douce, accompagne cette entrée, ce qui fait le lien avec la première scène du film où un homme joue du piano lorsque des bombes explosent, allant jusqu'à détruire le studio d’enregistrement. Ces deux éléments posent les thèmes du film : la guerre et la musique ; d’emblé le public est soumis au sentiment de peur et de terreur. Le principal objectif du film est donc de faire passer la terreur ressentie par les individus lors de la deuxième guerre mondiale. Pour cela Polanski va utiliser différentes méthodes. Tout d’abord il nous fait suivre de « l’intérieur » les émotions de Wladyslaw (la scène où il n’entend plus rien à cause d’une explosion est un bon exemple car le son y est étouffé, la sensation du personnage nous est donc transmise). Ensuite, Polanski ne souhaite pas nous influencer quant à l’horreur dénoncée. Il va en effet utiliser des plans brefs ainsi qu’une absence de musique qui ne viendront pas accentuer le drame de la situation. Le spectateur est alors « libre » de ressentir l’horreur à sa manière malgré un certain cadre instauré par le réalisateur et le contexte. Ce système est utilisé lorsqu’un enfant du ghetto essaye de revenir de l’extérieur par un « trou de souris » en ramenant des produits de première nécessité, mais celui-ci se fait briser les os par un soldat. Le bruit des craquements est entendu ; aucune musique n’est présente ce qui laisse ce bruit comme ‘son unique’. La cruauté y est donc dénoncée à cause de l’impact que ce bruit produit sur les spectateurs ; ils auraient aimé ne jamais avoir entendu ça. Dans ce film, la lumière va elle aussi jouer un rôle clé. En effet, toutes les scènes tournées dans le ghetto mettent en avant des couleurs sombres, sépia et d’un ton gris. On distingue cependant quelques scènes où les couleurs sont plus vives. La scène du marché où Wladyslaw démolit un mur du ghetto de l’extérieur est un modèle adéquat car le monde extérieur y est coloré, en contraste avec la scène où Wladyslaw rentre dans le ghetto en fin de journée. Cette obscurité est une preuve qui appuie le sentiment de peur et de mal-être. Outre la sensation d’horreur, le sentiment de solitude est aussi exprimé. On y voit la dégradation des contacts humains du personnage principal qui est transmise par le réalisateur tout au long du film à travers de nombreuses séquences représentatives montrant ainsi que, plus la guerre avance, plus les gens souffrent ; autant physiquement que moralement. Cette souffrance est notamment visible par une absence de musique qui se remarque surtout quand Wladyslaw est seul dans les ruines du ghetto. Au cours du film, des indications de temps, hors champ, nous sont données par le réalisateur. Ces indications vont être utiles aux spectateurs qui eux, perçoivent les évènements les uns après les autres durant 150 minutes. Lorsque ces indications sont données, le spectateur est recadré dans l’espace temps de l’Histoire et se demande comment et surtout pourquoi cette situation a pu durer si longtemps. Le film annonce sa fin par un rappel du début avec la scène où Wladyslaw joue du piano dans le studio d’enregistrement. Ce rappel est un moyen pour le réalisateur de montrer que même si les gens sont traumatisés, ils sont obligés de reprendre leur vie là où elle s’était, en un sens, arrêtée. On assiste alors à une renaissance qui porte tout de même les cicatrices du passé. Lors de la projection du Pianiste à Cannes, certains journalistes n’ont pas hésité à accuser Polanski d’avoir sombré dans le « classicisme » et ce pour avoir renoncé à son style si particulier qui fait de ses films des œuvres identifiables parmi tant d’autres. Polanski ne met pas en scène des personnages fantastiques mais s’attaque à la réalité. Cependant, beaucoup plus de critiques sont positives et reconnaissent le talent d’un des maîtres du cinéma : « Le film de Roman Polanski, Le Pianiste ou plus exactement sa mise en scène doit être rapprochée et comparée à celle de Spielberg ». Néanmoins comme l’écrit l’association Cultures, Humanisme et Citoyenneté « ce n’est pas une liste de Schindler bis ».

Le Pianiste

Roman Polanski « ne voulai[t] pas débuter par un générique qui fasse « cinéma », [il] voulai[t]

Lycée Marie Curie

Première S3

Durant la deuxième Guerre Mondiale, les nazis adoptent une politique raciste. A leurs yeux, les

juifs sont la race la plus impure qui soit, et ils entreprennent alors des les exterminer. Ce génocide est aujourd'hui connu sous le nom de « Shoah ». Le Pianiste de Roman Polanski est un film qui retrace l'installation de ce régime absurde et meurtrier, vu par un jeune homme juif : Wladyslaw Szpilman. En effet, le film est adapté de Une ville meurt, l'autobiographie de ce pianiste, qui a survécu à la deuxième Guerre Mondiale, et décédé en 2000. L'adaptation est très fidèle au récit original, le film est donc aussi « fiable » en tant que source historique, voire plus, étant donné que le réalisateur lui-même, Roman Polanski, a également vécu l'enfermement dans le ghetto de Cracovie avec sa famille. Le Pianiste se démarque aussi par le fait que les personnages ne sont pas des « héros », des leaders ou des résistants qui estiment la liberté plus que leur vie, ou qui se battront pour libérer leur peuple. Au contraire, la famille Szpilman est une famille juive ordinaire, qui n'oppose aucune résistance aux contraintes qu’on leur impose, par exemple le port du brassard avec l’étoile de David bleue sur fond blanc. On assiste la dégradation progressive de la condition des juifs, à travers la mise en place de restrictions dans leur quotidien. Ils sont alors humiliés par les nazis, qui leur interdisent l’accès aux lieux publics comme les restaurants, par une réduction de la somme maximale qu’ils peuvent garder à leur domicile, ou encore la défense d’emprunter un trottoir. La haine entretenue par les nazis va jusqu’à séparer les juifs du reste de la population en les parquant dans des ghettos. Ainsi, le 31 octobre 1940 tous les juifs de Varsovie se voient contraints de quitter leur habitat pour emménager dans le quartier qui leur est réservé et emmuré. Leurs conditions de vie se détériorent, l’hygiène est précaire et doivent vendre leurs biens ou effectuer des petits boulots, pour gagner l’argent qui leur permet à peine de se nourrir. Les rapports entre les juifs eux-mêmes sont tendus et certains n’hésitent pas à trahir pour s’attirer la sympathie des allemands (police juive qui collabore). La famille Szpilman est ensuite déportée le 16 août 1944 probablement dans un camp de concentration, de même que des milliers d'autres juifs. Cependant, Polanski choisit de ne pas montrer leur vie dans les camps, mais seulement le départ du train. Le réalisateur décide donc de ne pas s’attarder sur l’extermination de nombreuses personnes. Il préfère, plutôt que d’exposer des morts en masse, qui dépersonnalise les gens, s'attarder sur chacune des victimes de la barbarie nazie comme l'invalide qui est projeté à travers la fenêtre d'un immeuble et le reste de sa famille qui est tuée dans une parodie de jeu de tir, la jeune femme tuée pour avoir posé une question, des travailleurs forcés choisis au hasard et tués sans aucune raison. Ceux qui sont épargnés doivent travailler comme ouvriers dans des chantiers de construction de Varsovie. Même s’ils semblent résignés, ils mettent en place une résistance contre les allemands. Pour se préparer, ils se procurent petit à petit des armes. Ainsi, le 19 avril 1943, les juifs se révoltent et attaquent depuis le ghetto. Leur résistance durera jusqu’au 16 mai 1943, après plusieurs attaques allemandes au feu et au gaz. Les survivants arrêtés sont tués dès leur sortie du ghetto. Wladyslaw, lui a réussi à s’échapper du ghetto avant ces évènements et a survécu grâce à l’aide de plusieurs polonais. Cela contraste avec d’autres personnes qui elles ont choisi la collaboration. Polanski nous permet par conséquent de découvrir que d’autre pays ont vécu des situations semblables à celle de la France. De plus, l’aide d’un officier allemand lui permet de survivre, ce qui nous montre que les allemands n’étaient pas tous nazis.

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