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Les Moteurs De La Croissance

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ations B. Les balances partielles 1. La Balance Commerciale 2. La Balance des Transactions courantes 3. La Balance de Base 4. La Balance globale 5. La Balance des règlements officiels 6. La Balance des mouvements monétaires C. Les mécanismes d’ajustement de la balance des paiements 1. Ajustement par les Prix 2. Ajustement par les revenus D. Les politiques interventionnistes des pouvoirs publics 1. Les actions portant sur les échanges commerciaux 2. Les interventions sur le marché des changes III. LA MONDIALISATION DES ECHANGES A. L’internationalisation des économies 1. Ouverture du commerce international 2. L’organisation du commerce international a. Du GATT à l’OMC b. La CNUCED B. Les investissements directs à l’étranger 1. Evolution des investissements directs 2. Les facteurs liés à l’évolution des investissements directs C. La finance internationale

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CHAPITRE 12 : LES ECHANGES EXTERIEURS

Les exportations et les importations constituent ce que l’on a coutume d’appeler les échanges extérieurs. Leur influence sur la croissance économique dépend du degré d’ouverture du pays. En France, le commerce extérieur contribue à hauteur de 10% à l’accroissement du PIB. Les théories du commerce international cherchent à expliquer les flux d’échanges entre nations ainsi que leur avantage à la spécialisation. Au sens strict, le commerce international concerne toutes les opérations de vente et d’achat de marchandises réalisées entre espaces économiques nationaux. Les exportations et les importations sont mesurées en volume ou en valeur, puis enregistrées dans la balance commerciale. Au sens large, le commerce international inclut un grand nombre de transactions internationales (services, assurances, tourisme) comptabilisées dans la balance des transactions courantes, puis dans la balance des paiements. Depuis quelques décennies, l’internationalisation des économies a engendré un vaste mouvement, appelé mondialisation. A côté des flux de biens et services, on assiste à la montée en puissance des firmes multinationales, des flux d’investissements à l’étranger (IDE) et de la finance internationale.

I. LES THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL

Les théories du commerce international cherchent à expliquer les flux d’échanges entre pays en insistant sur les avantages de la spécialisation.

A. Présentation des théories

Traditionnellement, la théorie économique renvoie aux travaux d’Adam Smith, David Ricardo et au théorème Heckscher – Ohlin – Samuelson (HOS) pour expliquer les avantages de la spécialisation. Les études empiriques tendent toutefois à relativiser ces conclusions théoriques. Si certains échanges correspondent effectivement à l’existence d’avantages, d’autres constituent au contraire des paradoxes. Cette indétermination théorique a relancé le débat amorcé au 16ème entre les tenants du libéralisme économique et les partisans du protectionnisme.

1. La théorie des avantages absolus d’Adam Smith (1776)

Dans son ouvrage Recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations, Adam Smith (1776) souligne que chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions où il possède un avantage absolu en matière de productivité et à acquérir à l’étranger les produits où il est en infériorité absolue (toujours en matière de productivité). En prenant l’exemple contemporain des biens d’équipement Hi-fi et du secteur de l’habillement, on peut montrer que les flux d’échanges sont conditionnés par les écarts de productivité.

Biens d’équipement Hi-fi Supériorité du Japon sur l’Italie en matière de productivité Secteur de l’habillement Supériorité de l’Italie sur le japon en matière de productivité

Spécialisation japonaise et croissance des exportations du Japon

Déclin italien et croissance des importations de l’Italie

Spécialisation italienne et croissance des exportations de l’Italie

Déclin japonais et croissance des importations du Japon

Toutefois la théorie de l’avantage absolu ne peut expliquer à elle seule qu’une partie du commerce international. Le problème se pose en effet lorsque des pays ne possèdent pas d’avantages absolus. D’où la référence à la théorie des avantages comparatifs de Ricardo.

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2. La théorie des avantages comparatifs de David Ricardo (1817)

Dans son ouvrage Principes de l’économie politique et de l’impôt, David Ricardo (1817) avance que l’échange est souhaitable même dans des situations où il n’existe pas d’avantages absolus. Supposons par exemple, qu’en une journée de travail, il soit possible de réaliser en France et en Allemagne les productions suivantes : France Allemagne Nombre de machines outils 2 6 Nombre de voitures 2 4

Dans ce cas présent la France n’a pas d’avantages absolus, pourtant il serait souhaitable qu’un échange s’établisse entre ces deux pays. En effet, si on suppose que les rapports d’échange internes reflètent les écarts de productivité, on échangera en France, deux machines outils contre deux voitures (1 contre 1) et en Allemagne, 6 machines outils contre 4 voitures (3 contre 2). Il en résulte qu’il faut en Allemagne davantage de machines outils qu’en France pour obtenir une voiture (1.5 contre 1) : la France a donc un avantage comparatif dans la fabrication de voitures. D’après l’analyse de Ricardo, la France a donc intérêt à se spécialiser dans la fabrication de voitures et l’Allemagne dans la fabrication de machines outils car si ces deux pays échangent, ils trouveront avantage : - Si la France se spécialise dans la fabrication de voitures, avec la journée de travail économisée du fait de l’abandon de la production de machines outils, elle réalisera deux voitures supplémentaires qu’elle pourra échanger contre en Allemagne contre 3 machines outils, son gain dû à la spécialisation et à l’échange sera de 1 machine outils. - Si l’Allemagne se spécialise dans la fabrication de machines outils, avec la journée de travail économisée en raison de l’abandon de la production de voitures, elle réalisera 6 machines supplémentaires qu’elle pourra échanger contre en France contre 6 voitures, son gain dû à la spécialisation est de deux voitures. Ainsi d’après la loi des avantages comparatifs, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans les productions où il possède la plus grande supériorité ou la moins grande infériorité. Toutefois, comme le souligne John Stuart Mill (1848), cette spécialisation (sur la base des avantages comparatifs) n’est favorable que si la demande étrangère de produits nationaux est suffisante. Si en effet, la demande de voitures en Allemagne est faible, l’échange risque d’être défavorable pour la France.

3. Le théorème HOS

En 1919, Heckscher tente de comprendre ce qui permettrait d’expliquer l’existence de coûts comparés différents. Contrairement à David Ricardo, il admet que les techniques de production peuvent être transférées d’un pays à l’autre. Dès lors, si les coûts de production sont différents, c’est parce que les prix des facteurs de production y sont différents. Dans les pays richement dotés en facteur travail, le niveau des salaires est si bas, qu’il pousse les entrepreneurs à utiliser davantage de main d’oeuvre que dans les pays où le facteur travail est rare et coûteux. C’est donc parce que les pays sont inégalement dotés en facteurs de production que leurs coûts de production sont différents. En 1933, Ohlin énonce la Loi des Proportions de Facteurs en se fondant sur l’origine des différences de coûts. Un pays tend alors à se spécialiser dans la production pour laquelle la combinaison des facteurs dont il dispose lui donne le maximum d’avantages. Les inégalités dans les dotations de facteurs entraînent des écarts de prix et des différences de spécialisation des économies. Les exemples de l’Australie et de la Grande Bretagne sont très illustratifs.

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Abondance des terres et relative pénurie du facteur travail en Australie

Le prix relatif de la terre par rapport au travail et faible.

Spécialisation du pays dans des combinaisons à forte intensité de terre et à faible intensité de travail

Abondance du travail et pénurie de terres de la GB

Le prix relatif de la terre par rapport au travail est élevé.

Spécialisation du pays dans des combinaisons à forte intensité de travail et à faible intensité de terre

Ainsi chaque pays importe les biens qui incorporent des facteurs qui sont rares sur son territoire ou coûteux, et exporte les biens qui incorporent des facteurs qui sont abondants sur son territoire et donc peu coûteux. Considérant les effets de la spécialisation internationale sur les prix des facteurs de production, les travaux d’Heckscher (1919), d’Ohlin (1933), puis de Samuelson (1941, 1948, 1949) avancent

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