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Macro économie

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ON déclare que :

"Le bonheur des hommes consiste principalement en la richesse et la richesse dans le "travail"

La richesse à laquelle il fait référence est essentiellement celle des gouvernants, des marchands, des artisans et des premiers entrepreneurs ; elle dépend pour lui des exportations : la richesse est le fondement des métaux précieux.

La grande idée du mercantilisme repose sur l'idée qu'il faut une économie commerciale basée sur le protectionnisme de l'économie nationale et ce, afin d'avoir une balance extérieure excédentaire pour obtenir de l'or et de l'argent qui vont favoriser le commerce interne et les dépenses étatiques et le profit des marchands.

La thèse essentielle du mercantilisme a été beaucoup attaquée, voir ridiculisée : la possession par l'Etat de l'or et de l'argent n'est pas fatalement une garantie de développement (ex du déclin économique de l'Espagne en dépit de ses richesses immenses obtenues par le pillage de l'Amérique latine).

La critique faite au mercantilisme est de s'être basé sur l'équation :

MV = PT (transaction)

Masse Monétaire X Vitesse (de circulation) = Prix (niveau général) X Volume des transactions

Le problème qui fait débat chez les économistes est le suivant : si l'on augmente la masse monétaire, (plus de monnaie qui circule), que se passe-t-il ? l'équilibre (égalité) se fait-il à travers l'augmentation de la production (ou transaction) ou l'augmentation des prix, c'est à dire l'inflation, (ce qui n'entraîne pas de développement) ?

C'est le grand débat entre les néoclassiques et KEYNES (qui estime pour sa part qu'une politique monétaire peut jouer sur le développement économique du pays).

L'exemple de l'Espagne montre en fait qu'un accroissement de la masse monétaire n'entraîne pas nécessairement le développement économique d'un pays (car immobilisation des biens : exemple de l'or).

Les physiocrates

Ils ont écrit dans les années 1750 : François QUESNAY est célèbre pour avoir publié l'article "Fermier" dans l'Encyclopédie de Diderot et pour son "Tableau Economique" (ébauche de la comptabilité nationale).

Il était fils d'un petit propriétaire terrien et est devenu lui-même gros propriétaire terrien.

QUESNAY a été frappé par la mauvaise santé de l'agriculture française et sa faible productivité ; c'est lui qui, le premier, a développé une grande idée sur le niveau économique à savoir le rôle du capital (investissement) dans le développement.

Il a toutefois manqué (plus ou moins volontairement) d'objectivité en affirmant que ce raisonnement n'était valable que pour l'agriculture ; selon ses dires, seule cette dernière était productive et les commerçants et les industriels étaient des "classes stériles".

Classe productive Classe des propriétaires Classe stérile

Début de Avances

circulation

Ventes = 3 Ventes = 2M

Fin de pér

circulation

Les flèches du tableau représentent des flux monétaires correspondant à des achats ayant en contrepartie un bien ou des opérations de transfert ou de mise en réserve sans contrepartie.

Explication du tableau :

1°) En début de période, les propriétaires disposent d'un revenu de 2 M, et la classe stérile de 1 M qu'elle "avance" à la production,

2°) les propriétaires consacrent la moitié de leurs revenus à l'achat d'ouvrages fabriqués par la classe stérile et l'autre moitié à l'achat de produits agricoles,

3°) la classe stérile consacre 1 M d'avances à l'achat de matières premières nécessaires à sa production + 1 M qu'elle a reçu des propriétaires à l'achat de biens de subsistance consommés dans la période,

4°) la classe productive consacre 1 M reçu des propriétaires à l'achat d'ouvrages fabriqués par la classe stérile,

5°) avec ce dernier paiement, la classe stérile reconstitue son avance ; c'est un revenu monétaire mis en réserve,

6°) avec le produit des ventes à la classe stérile (matières premières et biens de subsistance), la classe productive peut payer un revenu de 2 M aux propriétaires)

Les "Avances annuelles" de la classe productive correspondent aux besoins financiers qu'elle doit avoir au 1er janvier pour pouvoir produire toute l'année : elles devraient inclure les dépenses des agriculteurs pour acheter des outils, du bétail, etc… mais QUESNAY n'inclut pas ce capital fixe et ne compte que les intérêts.

QUESNAY entend par "Avances" essentiellement le capital circulant (CI semences + argent nécessaire aux fermiers pour survivre eux-mêmes et pour pouvoir payer leur main-d'œuvre).

La classe productive démarre avec 2 M (avances) elle va produire 5 M et vendre 1 M aux propriétaires fonciers puis 1 M à la classe stérile en matière première et encore 1 M à la cette dernière en produits alimentaires, donc 3 M de recettes.

Les 2 M d'avances vont lui servir à assurer sa propre subsistance, ses recettes (soit 3 M) vont lui servir à acheter aux artisans (classe stérile) pour 1 M afin de reconstituer leur capital usé (outils) et pour 2 M à payer un "loyer" aux propriétaires fonciers (pour avoir le droit d'exploiter leur terrain), enfin les 2 M produits mais non vendus vont leur servir à reconstituer leurs avances pour l'année suivante.

Les "propriétaires fonciers" dépensent leurs 2 M non seulement en achats agricole mais aussi en achats de produits industriels.

La "classe stérile (industriels)" démarre l'année avec 1 M (avances) mais elle produit 2 M de biens qu'elle va vendre pour 1 M aux agriculteurs et 1 M aux propriétaires fonciers ; avec ses recettes, elle va conserver 1 M pour reconstituer ses avances annuelles et 1 M pour l'achat de matières premières, elle va dépenser les 1 M d'avances de l'année précédente en achat de produits agricole lui servant à assurer sa propre subsistance.

Cette vision est toutefois un peu simpliste puisqu'elle donne une approche pour une économie stationnaire (toutes les années sont pareilles…).

QUESNAY précise toutefois que, dans la mesure où les 1 M permettent à la fois d'investir et remplacer, ce schéma peut s'appliquer à une économie croissante.

I – LES CLASSIQUES

➢ Adam SMITH (1723-1790) - "Recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations" (1776)

➢ Robert MALTHUS (1766-1834) - "Essai sur le principe de population" (1798) - "Recherches sur la nature et les progrès de la rente" (1815) - "Principes de l'économie Politique" (1920)

➢ David RICARDO (1772-1823) - "Essai sur l'influence du bas prix du blé" (1815) – "Principes de l'économie politique et de l'impôt" (1817)

➢ John Stuart MILL (1806-1873) - "Principes d'économie politique" (1848)

Une idée conductrice rassemble ces économistes qui sont toujours d'actualité ; ils ont beaucoup influencé la pensée économique surtout RICARDO et SMITH : aujourd'hui de nombreux économistes sont "ricardiens".

1°) Adam SMITH (1723-1790)

Son père était issu de la petite bourgeoisie anglaise (contrôleur des douanes).

Avant d'être économiste, Adam SMITH était philosophe (théorie de sentiments moraux) et avait étudié la théologie.

Il vient donc à l'économie par le biais de la philosophie et devient Professeur d'Université à Glasgow (Ecosse) et il consacrera 25 ans de sa vie à la rédaction de son célèbre traité "Recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations".

A l'époque - début de la révolution industrielle - une des grandes questions qui se pose est celle de l'ordre dans la société (comment éviter la "barbarie"…).

La question de la "barbarie" est d'ailleurs posée par HOBBS qui pense que pour maintenir "l'ordre" il faut une dictature éclairée.

C'est donc à travers ces questions que SMITH vient à l'économie en considérant que le développement des marchés

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