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René Goscinny Biographie, La Bd Et Le Petit Nicolas

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t sur le chemin de sa gloire. Enfin nous finirons cette étude en nous focalisant sur l’œuvre du Petit Nicolas, un de ses succès en collaboration hors bulles, ce qui est aussi un aspect de la personnalité de R. Goscinny. I. Biographie succincte de René Goscinny 1. Une enfance révélatrice René Goscinny est né en 1926, le 14 août en effet, de l'union d'amour d'Anna Beresniak et de son père, Stanislas dit Simkha en Russie. Il vécut une enfance heureuse, même dorée à Buenos Aires. Très tôt, son entourage lui « découvrit deux atouts : son sourire et son sens de l'humour. »2 Et quand il disait à son père « je voudrais faire un métier rigolo »3, celui-ci ne pouvait que l'approuver. Très vite, René exerça son pouvoir humoristique et « son attitude de pince-sans-rire »4, comme il aimait à le dire, auprès de ses amis. Il créa ainsi pour ceux de l'école des journaux, tous des exemplaires uniques, dans lesquels il faisait le dessin et le texte. C'est le début d'une période « underground ». Dans ses années de formation au collège, il découvrit la littérature française,

1 2 3 4 Goscinny biographie, GUILLAUME Marie Ange et BOCQUET José- Louis, pp. 125-126, Actes Sud, Arles, 1997 Ibidem, p. 21 Ibidem, p. 31 Ibidem, p. 26

N°ID : 45284 - Aurélia Tirmant Devoir n°1 Histoire et Elements de la BD – 208LF01CD1 il se plongea dans les albums des Pieds Nickelés de Furton dont il recopia scrupuleusement les planches. Et lorsque son père l'emmena au cinéma, René s'émerveilla devant le premier long métrage de Walt Disney, Blanche-Neige et les sept Nains. René avait un passe temps favori de jeune garçon : rêver. Ainsi, il rêvait de devenir officier de marine, ou devenir commissaire, mais le film de Disney est une véritable révélation pour lui, et son rêve désormais est d'intégrer les célèbres studios. Ce rêve-là, il ne le réalisera pas tout de suite, mais comme nous le verrons, R. Goscinny n'aura jamais oublié cette admiration, et c'est à la fin de sa vie qu'il se retournera vers le cinéma et les studios. Pour le moment, René Goscinny est un homme « attiré par le côté rigolo de la vie »5. Mais les années 1940 sont rudes pour tout le monde : la guerre lui fit perdre une partie de sa famille déportée à Auschwitz, il perdra également son père. Après la guerre, alors qu'il ne rêvait à l'époque que de « zigouiller les barbares » aux côtés de Charles de Gaulle, il embarqua en 1946 dans l'armée. Deux ans après, il est libéré, et René Goscinny se rend aux Etats-Unis, pour réaliser son rêve américain, celui de travailler avec Walt Disney, mais il retourne vite en France face à la désillusion. 2. Une entrée dans le métier difficile Il devint comptable puis apprenti dessinateur en agence de pub, ce qui ne l'enthousiasmait guère. Mais parallèlement, Goscinny continuait de dessiner : « j'aimais dessiner », disait-il, et « il voyait dans le dessin et le texte une façon la plus évidente de s'adresser à un public, ce qui amena très vite à la bandedessinée»6. Mais comme le CV le démontre, jamais R.Goscinny ne dira qu'il est auteur de BD. C'est un milieu précaire et très mal vu à l'époque : « la BD est un mal, même pas un art mineur »7. Démotivé par son poste de dessinateur pour de la pub, il démissionne. Commence donc pour lui une longue année et demie de porte-à-porte aux studios, éditeurs et rédaction. Sans succès. Son coup de chance, il le dut en 1948, par la rencontre d'un certain Harvey Kurtzman, futur fondateur de Mad, la revue qui influencera Pilote. Et à partir de là, il va rencontrer des illustrateurs, des auteurs et des scénaristes tels que Gotlib, Pétillon et Alexis, puis Morris, qu'il ne va alors plus quitter. Plus tard, il rencontrera Joseph Gillain, dit Jijé, qui avait à son actif, deux hebdomadaires, Tintin (1946) et Spirou (1944). René Goscinny va alors y travailler. On est en 1951, depuis deux ans, René Goscinny travaille chez Kunen Publisher, où il publie des livres-puzzle pour enfants. A cette date, notre « bonhomme » va rencontrer celui qui va faire le succès de Spirou, Georges Troisfontaines, directeur de la World-press, une agence de presse bruxelloise.

5 Ibidem, p. 31 6 Ibidem, p. 40 7 Ibidem, p. 87

N°ID : 45284 - Aurélia Tirmant Devoir n°1 Histoire et Elements de la BD – 208LF01CD1 II. Des rencontres décisives dans la carrière de R. Goscinny 1. Un goût de la Belgique Le succès de Spirou est tel que la demande afflue, et G. Troisfontaines engage un illustrateur, Jean-Michel Charlier, futur scénariste de Blueberry, puis Victor Hubinon. René Goscinny va pouvoir se consacrer à ses propres créations, dont Pick Dicks qui marque alors ses débuts dans l'industrie des éditions wallonnes, avec Dupuis. C'est Jean-Michel Charlier qui découvrit le talent de René Goscinny : ainsi ses planches apparurent dans les pages jeunes du magazine La Wallonie, à côté de Belloy, dessinée par un certain Al Uderzo. René Goscinny rencontrera Albert Uderzo à Paris, et « la drôlerie, et la verve extraordinaire »8 de Goscinny séduisirent de suite Uderzo. C'est le début d'un travail en commun, avec Uderzo sur le dessin et Goscinny sur le scénario. C'est la période de Luc Junior, partiellement inspiré de Tintin. René Goscinny, jamais en manque d'idées, créa aussi Oumpah-Pah, pour les scénarios de l'oncle Paul, la série mythique où « plus de soixante auteurs feront leur gammes sur le dessin ou scénario »9. En octobre 1952, le magazine Mad se crée, et l'univers de Lucky Luke se créa, René Goscinny toujours sur le scénario avec Morris. La « World Presse Adventure » continue car en 1955, René Goscinny rencontrerai Antonio Parras, futur collaborateur du magazine Pilote. 2. La rencontre entre Sempé et Goscinny : la naissance du Petit Nicolas Et en 1954, le dessinateur Jean-Jacques Sempé fait découvrir au public un certain Nicolas dans une page de Moustique. On connaît R. Goscinny en tant que scénariste de BD, mais là, il découvre une formidable occasion de travailler « hors-bulles », directement sur un scénario de récit illustré : ce fut donc Le Petit Nicolas, œuvre née de la collaboration entre Goscinny et Sempé, sous l'impulsion d'Henri Amouroux, directeur de Sud-Ouest Dimanche et ami de Sempé. Goscinny décida de reprendre Nicolas, avec l'idée de faire parler le personnage, et d'inventer un « langage de gamin ».C'est un vif succès, et en 1960, après 7 années d'écritures et près de 200 textes, est publié pour la première fois le Petit Nicolas, chez Denoël. II. Des personnages, des rencontres et Pilote : un monde naît 1. Une accélération de créations originales de R. Goscinny Après le Petit Nicolas, René Goscinny ne faiblit pas d'inventivité et de créations : il crée Lucky Luke, en reprenant les personnages des cousins Daltons, si chers à Morris et dont Goscinny a toujours aimé la candeur et la ténacité. En 1959, c'est le personnage d'Astérix qui naît, en même temps que le magazine Pilote. C'est une période, un tournant dans la carrière de R. Goscinny, car en effet, à partir de cette date, tout s'accélère. Pilote est né, Goscinny en est le secrétaire de la rédaction, Charlier le directeur

8 Ibidem, p. 61 9 Ibidem, p. 66

N°ID : 45284 - Aurélia Tirmant Devoir n°1 Histoire et Elements de la BD – 208LF01CD1 artistique. Le succès grimpe vite, mais au bout de quelques numéros, face aux invendus. Ils doivent à leurs grands damnes revendre leur journal, et c'est Georges Dargaud, éditeur et représentant de Tintin, qui le reprendra. En 1960, Rantanplan est inventé, véritable « anti-Rintintin10 ». Deux ans plus tard, l'anti-héros Iznogoud est crée pour le magazine Record du même Dargaud. Astérix et Iznogoud ont un point commun, celui d'être né d'histoires et d'anecdotes. En effet, Astérix est né à la suite d'une discussion avec Uderzo sur les grandes périodes de l'Histoire, et tout deux pensent que les gaulois, c'est « leur western, une période réjouissante de leur manuel scolaire. Quant à Iznogoud, il est né d'une histoire du Petit Nicolas, la Sieste dans un Pilote de 1961. Ce que Goscinny appréciait particulièrement, c'était tous les calembours les plus atroces qu'Iznogoud pouvait produire pour être « calife à la place du calife ». C'est aussi à cette même date que René Goscinny rencontre pour la première fois Gilberte, sa future femme. En 1965, Gotlib arrive à Pilote, puis Brétécher. La même année, c'est Fred et Philémon qui arrivent. Parallèlement, la « folie Astérix » éclate, et René Goscinny retrouve Gilberte, avec qui il se marie en 1967. En 1969, Patrice Leconte arrive aussi à Pilote, un an après c'est le tour de Philippe Druillet. En 1970 Enki Bilal entre dans l'équipe, suivie deux ans plus tard pa Jean-Claude Forest qui arrive malgré lui, traîné par Druillet. R. Goscinny s'associe à un jeune dessinateur, Jean Tabary qui publie dans le magasine Vaillant, futur Pif. Tous les auteurs de Pilote seront réunis lors d'un voyage au Québec, en 1973 : Brétécher, Giraud, Gotlib, Uderzo, Tabary, Fred, Charlier, Gillain, Druillet, Pradal, Mézières, Vidal, Mandryka et Forest. En 1975, Guy Vidal devient le directeur de Pilote, qui sera à la tête de la rédaction jusque dans les années 1980. C'est durant les années 1970, après la crise de mai 1968, et les dissidents du magazine qui poussent R. Goscinny à s'éloigner

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