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Résister En France pEndant La 2Nde Guerre Mondiale

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forteresses et des prisons, se répétant et se renvoyant tout au long de la chaîne des massacrés et des fusillés : « Vive la France ! ».

C'est le message sorti des entrailles du peuple français, passionnément épris de son sol.

En juin 1940, Philippe Pétain, nouveau Président du conseil, à la place de Paul Reynaud démissionnaire, demande l’arrêt des combats et, quelques jours plus tard, le 22 juin de la même année, signe l’armistice avec l’Allemagne. Dès lors, la France se trouve dans une situation particulière : bien qu’alliée aux Anglais, elle sort officiellement du combat.

Dans les semaines qui suivent l'effondrement du pays, la dénonciation de l'armistice et le rejet de l'occupation allemande fondent les premiers refus. Des tâtonnements inventifs et des actes dispersés s'agrègent peu à peu. Ils marquent les débuts de la Résistance

C'est en dehors de la métropole, en Angleterre et dans les colonies, que se forme autour du général de Gaulle une autre Résistance. La France libre naît à Londres le 18 juin 1940.

Sous-secrétaire d'État à la Guerre dans le gouvernement de Paul Reynaud en juin 1940, récemment promu général, Charles de Gaulle est alors inconnu de la majorité des Français. Le 17 juin, opposé aux partisans d'un armistice, il quitte la France pour Londres. Son « appel à la résistance », diffusé sur les ondes de la BBC le lendemain, est renouvelé avec des variantes les jours suivants. S'il reste confidentiel dans la confusion du moment, le message acquiert très vite une immense portée symbolique. Acte de foi, il écarte la tentation du renoncement, ouvre le futur par son analyse lucide du conflit, offre enfin une alternative politique au gouvernement de Pétain. Dans une « guerre mondiale », la France doit poursuivre la lutte et maintenir sa place aux côté des Alliés.

Problématique :

>>> Comment s'organise et se développe la Résistance Française face à l'occupation et au nouveau régime du Maréchal Pétain ? Quel a été son rôle dans la libération et la reconstruction de la France, ainsi que dans la victoire alliée de 1945 ?

Tout d'abord, nous analyserons la diversité, la complexité ainsi que la spécificité de la résistance française. Ensuite nous essayerons de voir comment s'organise et s'unifie cette résistance. Et enfin nous terminerons sur le rôle qu'a pu avoir la résistance dans la libération de la France.

I. Diversité, complexité, spécificité de la résistance française

1. Qui étaient les résistants ?

Les résistants étaient des hommes et des femmes de tous âges mais souvent jeunes voire très jeunes.

Moins nombreuses que les hommes, les femmes y étaient souvent cantonnées dans des rôles subalternes.

Ils étaient issus de toutes les couches sociales.

Toutes les sensibilités politiques de gauche comme de droite, toutes les sensibilités philosophiques et religieuses étaient représentées au sein de la résistance.

Des étrangers ont combattu aux côtés des résistants français : antifascistes italiens, antinazis allemands et républicains espagnols réfugiés en France ; immigrés polonais et arméniens ; juifs apatrides.

Volontaires engagés dans l'action clandestine, les résistants risquaient à tout moment d'être dénoncés, arrêtés, torturés, emprisonnés, exécutés ou déportés.

Ils constituaient une toute petite minorité courageuse, qui a suscité à la fin de l'Occupation un mouvement social beaucoup plus vaste, entraînant l'adhésion de la majorité des Français.

2. Quand se sont-ils engagés, avec quelles motivations et pourquoi faire ?

L'engagement dans la résistance a été plus ou moins précoce, dès 1940-1941 ou au contraire plus tardif, en 1943-1944.

Les motivation des résistants étaient diverses : refus de la défaite et de l'occupation allemande, refus du régime de Vichy et de la collaboration, refus de la répression et des mesures antisémites, volonté de combattre pour libérer la France.

La résistance a revêtu des formes multiples qui allaient de l'attentisme prudent ou l'écoute de la BBC, jusqu'à la l'action directe ( attentats, sabotages ) ou la lutte armée dans les maquis, en passant par les manifestations patriotiques, le renseignement, la diffusion de la presse clandestine, la participation à des réseaux d'évasion, le refus du Service du travail obligatoire ( STO ) mis en place à la fin de 1942 et au début de 1943.

3. Quelles difficultés ont-ils dû surmonter ?

Les résistants étaient isolés.

Ils ne pouvaient guère compter sur la population accablée par la défaite, soucieuse d'assurer d'abord sa survie et terrorisée par les menaces de représailles, ni sur l'aide des Alliés qui a tardé à venir et est restée limitée.

Ils ont dû surmonter leurs propres divisions :

- cohabitation conflictuelle entre communistes, non communistes et anticommunistes, entre partisans du général de Gaulle et antigaullistes de différentes sensibilités, en particulier ceux qui n'avaient pas rompu avec le régime de Vichy ;

- désaccord sur le plan stratégique entre ceux qui préconisaient le sabotage et la lutte armée immédiate, en particulier les communistes avec l'Organisation spéciale ( OS ), puis les Francs tireurs et partisans français ( FTPF ) et leurs groupes de la Main- d'oeuvre immigrée ( MOI ), et ceux qui privilégiaient le renseignement, la propagande, l'aide aux pilotes alliés abattus au-dessus du territoire français et aux prisonniers évadés, dans l'attente des troupes alliées ;

- opposition enfin, entre ceux qui entendaient combattre pour des changements profonds et ceux qui souhaitaient simplement un retour à la situation d'avant-guerre.

II. L'organisation et l'unification de la résistance

1. Des débuts difficiles, un développement séparé dans les deux zones

Les rares Français qui se sont engagés dans la résistance dès 1940 l'ont fait à titre individuel ou au sein de petits groupes isolés, agissant de façon spontanée, sans mots d'ordre, sans liens entre eux.

D'autres se sont mis au service des réseaux britanniques du Special Operation Executive ( SOE ) du major Buckmaster et des réseaux de la France libre, mis en place par le Bureau central de recherche et d'action ( BCRA ).

Ce n'est que progressivement que des liens se sont établis, que le recrutement s'est étoffé, que des mouvements structurés se sont constitués dans les deux zones séparées par une ligne de démarcation contrôlée par les troupes d'occupation allemandes :

- d'abord en zone Sud non occupée, qualifiée de « zone libre » ( Combat, Libération, Franc-Tireur, Témoignage chrétien, Armée secrète, Groupes francs, Organisation de résistance de l'armée ou ORA... ) ;

- puis en zone Nord occupée ( Libération-Nord, Défense de la France, Organisation civile et militaire, Ceux de la résistance ou CDLR, Ceux de la libération ou CDLL, Résistance-Fer ... ) ;

Dans les deux zones, les communistes ont mis en place, à partir de mai 1941, le Front national de lutte pour l'indépendance de la France.

2. Les facteurs de son développement

Quatre facteurs extérieurs à la résistance ont favorisé son développement :

En juin 1941, l'attaque allemande contre l'Union soviétique a levé les équivoques qui pouvaient subsister chez certains militants communistes depuis le pacte germano-soviétique d'août 1939, et a renforcé la détermination des résistants communistes qui constituaient, depuis 1940, la cible privilégiée de la répression nazie et vichyste.

En septembre 1942, l'établissement du Service du travail obligatoire ( STO ) a poussé les réfractaires à rejoindre les maquis.

En novembre 1942,l'invasion de la zone Sud par la Wehrmacht a discrédité le régime de Vichy incapable de s'y opposer, anéanti le mythe d'un « Vichy-bouclier », État indépendant et souverain jouant le double-jeu pour le plus grand intérêt de tous les Français, et elle a uniformisé les conditions de la résistance dans les deux zones.

En février 1943, la capitulation de la VIe Armée allemande à Stalingrad a fait s'effondrer le mythe de l'invincibilité de la Wehrmacht et de la victoire définitive du Reich hitlérien auquel le régime de Vichy avait adhéré.

3. Les étapes de l'unification de la résistance

La France libre avait besoin de se faire reconnaître par la résistance intérieure et la résistance intérieure avait besoin de l'aide de la France libre.

En janvier 1942, de Gaulle a envoyé Jean Moulin en France avec pour mission d'unifier

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