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Soins D'Hygiène

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orel mis à mal par la perte de mobilité, la souffrance et la dégradation physique. C'est également un moyen de prévenir ou de nettoyer en douceur un escarre constitué.

Ce matériel est peu encombrant, relativement léger (9kg) donc facilement transportable à domicile, d'utilisation facile et rapide. (annexe 3: la douche au lit).

II - OBJECTIFS DU SOIN D'HYGIENE EN FIN DE VIE.

A - Hygiène et confort

 Laver le corps d'une personne est un acte extrêmement intime. Acte d'intrusion qui n'est pas choisi mais subi, il faut donc rendre ce soin le moins pénible possible au niveau du ressenti ; il faut qu'il soit une caresse pour ce corps et non une agression. Le malade doit sentir qu'au delà du corps objet, c'est à l'être humain que le soin s'adresse. Le soignant ne doit pas être défensif par rapport au corps dégradé de l'autre car l'"asepsie émotionnelle" empêche la relation intime avec le patient. Le soignant ne peut faire l'économie d'un travail sur soi : prendre conscience de ses peurs, de ses désirs afin de les apprivoiser et faire reculer ses limites. Cette relation de grande proximité est l'occasion d'exprimer un vécu douloureux et caché.

 La représentation mentale du corps en chacun de nous est fonction de notre culture et notre vécu personnel. Ce soin répond au besoin fondamental de la personne en état de dépendance, d'être propre, d'avoir une bonne image de soi donc d'estime. Il maintient le malade dans sa dimension sociale et doit respecter le rituel propre à la personne. Celle-ci doit retrouver ses odeurs pour ne pas se sentir étrangère à elle même afin de préserver son intégrité psychique mise à l'épreuve par la maladie. Il est important qu'elle se trouve au chaud dans des vêtements confortables, bien installée, ce qui favorise le sentiment de sécurité et augmente la confiance en autrui. La toilette est une rencontre. Une relation forte qui s'engage dans un corps à corps et dans l'acceptation de la personne au delà de sa pathologie et des dégradations corporelles, à la recherche du vivant en elle, pour la reconnaître comme un être communiquant à travers son corps mutilé. Pour y parvenir, il faut s'apprivoiser mutuellement :

 Qu'est ce que signifie "apprivoiser" ?

C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens..." Le petit prince - St Exupéry.

 L'infirmière est le premier instrument thérapeutique par son savoir-être grandement déterminé par sa capacité de tendresse, d'humilité et de respect ; ces qualités permettent la parole du malade et l'expression de ses émotions pour aider à faire le deuil du corps d'hier.

"La qualité de la relation humaine que l'infirmière parvient à établir avec la personne mourante et ses proches fait la différence quant à l'établissement d'un climat de confiance essentiel à la satisfaction de l'ensemble des besoins particuliers de ces personnes" .

 La prise en charge spécifique de malades en fin de vie nécessite une réévaluation fréquente de leurs besoins, eu égard aux nombreuses et successives dégradations physiques qu'ils subissent au quotidien et à ce titre, la communication et l'écoute sont de première importance. La dimension de la douleur, la souffrance globale sera évaluée selon la description que le malade en fera et le sens des mots utilisés qui rendra compte de sa culture et de sa personnalité.

 L'infirmière, à travers son observation clinique, notamment l'indice de Karnofsky, le diagnostic médical et toutes les informations recueillies durant le soin d'hygiène pourra établir sa démarche de soin avec la participation du malade. (annexe 4 : Critères de Karnofsky)

Cette démarche comprend 3 étapes :

• Rechercher et évaluer les différents symptômes d'inconfort.

• Situer la cause de ces symptômes : stades de la maladie, le traitement, autre pathologie.

• Etablir le projet de soins et faire une réévaluation permanente de celui ci.

Cette prise en charge holistique a pour but d'apporter et de maintenir une qualité de vie jusqu'à son terme.

Elle permet de soutenir le malade, de l'aider à trouver sa propre solution à son problème.

 En fin de vie, il existe un travail de trépas qui se traduit par un embrasement du désir, (envie d'un repas, d'un massage) mais surtout d'un besoin relationnel très important. Le soignant en est souvent l'objet et ne peut qu'accepter mais doit rester vigilant à ne pas prendre la place de la famille, l'entourage.. il doit veiller à maintenir toujours la "juste distance".

La relation d'aide permet l'accompagnement et la prise en compte de la souffrance globale (physique, psychique, spirituelle, sociale) du malade et de ses proches.

B - La relation d'aide

"Ecouter l'autre, c'est le faire exister" Ch. JULIET

Les attitudes de réceptivité et de partage sont à la fois verbales et non verbales :

- Le respect : c'est s'intéresser au malade, croire en lui et en sa parole, le valoriser.

- L'écoute active : Jeanine Lacaze a dit : « L'écoute active donnée par le soignant ouvre le processus de la communication. Elle crée le mouvement de vie par l'accueil de toute parole, de tout comportement, qui, parce qu'entendus, prennent une place significative dans la parenthèse, fournissent les nouvelles interactions qui accompagnent le travail de synthèse accompli par le malade".

- l'empathie dans l'écoute : permet la compréhension au plus prêt du ressenti du malade, de ce qu'il exprime, de comprendre les raisons du problème et les sentiments qui en découlent.

- La congruence ou authenticité.

1) Communication verbale :

 La parole, à travers la voix, est l'outil de la communication verbale. Elle est importante pour la découverte de la vie, l'histoire, les expériences du malade, ses émotions, son vécu. Avec l'aide du malade, établir un génogramme est un excellent moyen de recueillir des éléments importants pour mieux le connaître. Il dresse le portrait de la famille et représente de façon figurée les relations interpersonnelles.

 Selon les émotions, la voix a des intonations différentes, le rythme respiratoire est changé. Tout est signe, reste à l'infirmière d'interpréter à partir de sa sensibilité, ses observations, ses connaissances et son expérience.

 Le langage symbolique du mourant est très controversé et souvent pris pour de la confusion. E. Kubler Ross a remarqué que les mourants ont l'intuition du moment de leur mort. Ils utilisent pour l'exprimer des métaphores, telles que l'évocation d'un voyage, la présence d'une personne disparue ou une destination.

2) Communication non verbale :

"Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux" - St Exupéry

 Attitudes, regard, silence : "Le silence des mourants est, sans contredit une forme de communication, la plus difficile à maintenir dans un échange soignant-soigné. Le silence fait parler. Il questionne. Il provoque. Il gêne. Il met en évidence les limites des soignants, l'impuissance des vivants. Le silence appelle la simplicité, l'humilité, l'authenticité" J. de Montigny et M. de Hennezel.

 Le soignant a une fonction de miroir pour le malade : celui ci va trouver dans son regard ce qu'il peut représenter pour l'autre, prendre la mesure de sa valeur. Notre corps s'exprime et nous dévoile, à notre insu. Toutefois, le soignant doit valider ses impressions auprès du malade en lui faisant préciser son état émotionnel. Les jeux de physionomie sont souvent plus puissants que les mots. A l'approche de la mort, la présence silencieuse semble la plus adaptée. S'asseoir traduit le souci d'être à l'écoute, et se mettre à son niveau. Tout est langage a dit Françoise Dolto.

Toucher : toucher tendresse, toucher massage : "Je crains qu'on ne mesure jamais assez l'importance de ce contact élémentaire, fût-il limité à deux mains qui se tiennent, lorsque l'échange verbal est devenu impossible. Il y a là quelque chose de comparable à l'organisme formé par la mère et son nouveau-né". Michel de M'Usan - Psychanalyste.

Le toucher fait partie intégrante du rôle propre soignant qui induit un lien

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