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Séquence Vocabulaire Ce1

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ocabulaire nous paraît être une des réponses à cette nécessité.

Nous vous exposerons donc dans une première partie les préconisations institutionnelles quant à l’enrichissement du vocabulaire d’élèves de CE1 ainsi que les documents que nous propose le corpus, que nous avons analysés en fonction des enjeux soulignés et de la problématique soulevée, avant de vous proposer dans une deuxième partie une séquence d’enseignement, dont nous détaillerons plus particulièrement la 3ème séance. Enfin nous conclurons notre exposé par un retour sur notre séquence en lien avec notre problématique, et une ouverture à d’autres activités envisageables.

I - Présentation des documents : L’ensemble des activités proposées nous semblent trop limitées en termes de manipulation par les élèves. Beaucoup d’entre elles proposent une étude des mots hors contexte de texte (notion travaillée sans chercher à accroitre le vocabulaire des élèves). Des objectifs de compréhension littéraire masquent la spécificité d’une séance de vocabulaire. Le manuel Magnard nous semble être le plus proche en terme de situation proposée à ce que nous avions imaginé (bien que nous ne arrêterons pas sur les registres de langue dans notre séquence qui est considéré comme un pré-requis pour notre séquence).

Aussi, pour la conception de notre séquence, nous avons souhaité inscrire la séquence de vocabulaire, invitant à l’usage des synonymes, dans le prolongement de l’étude d’un texte littéraire. Il nous a fallu choisir ce texte en veillant comme le préconise Alain Bentolila à ce qu’il présente des mots nouveaux, mais pas trop de mots inconnus pour des enfants de CE1, afin de ne pas mettre d’avantage en difficulté les élèves présentant des difficultés dans le domaine du langage. Enfin, le langage étant à la base d’un acte de communication, et l’utilisation en contexte des mots nouvellement rencontrés étant indispensable à leur appropriation par les élèves, nous avons veillé à penser des situations de production langagière orales et écrites qui amèneraient les élèves à employer les mots nouveaux.

Au cours de l’école maternelle, où la place du langage orale est prépondérante, l’enfant acquiert au cours d’échanges avec l’enseignant et ses camarades et dans l’ensemble des activités de nouveaux mots dont le sens est précisé.

Pour le cycle 2, l’importance d’un enseignement structuré et explicite est réaffirmé par les programmes de 2008, qui soulignent la nécessité d’activités quotidiennes, et qui introduisent l’usage des synonyme et la familiarisation des élèves à l’usage du dictionnaire.

(-activités quotidiennes et spécifiques

-acquérir des mots nouveaux

-s’exprimer de façon précise à l’oral comme à l’écrit

-compréhension, mémorisation et emploi des mots nouveaux

-activité de classement

-initiation à l’usage des synonymes

-familiarisation de l’usage du dictionnaire)

Dès le cycle 2 et encore d’avantage au cycle 3, on attendra des élèves qu’ils utilisent un vocabulaire de plus en plus riche et précis pour s’exprimer à l’oral mais aussi à l’écrit. En outre, au cours du cycle 3, les séances spécifiques s’attacheront à étudier les relations de sens et de forme (familles) entre les mots.

II - Présentation de la séquence : (6 séances, d’une durée d’environ 50 minutes)

Pré-requis : utilisation du dictionnaire, lecture et découverte du texte sur lequel on s’appuie pour le lancement de la leçon dans la première séance (le texte ne doit pas être inconnu sauf si on inclut une phase de compréhension de lecture en début de séance 1) registre de langue +notion de personnage.

Nous avons souhaité réfléchir à une séquence qui s’appuie sur un contexte particulier (Le conte « Le loup et les sept chevreaux »), pour favoriser ce qu’Alain Lieury nomme le « rappel des mots indicés », qui fait référence aux indices de récupération que l’on utilise pour mémoriser des connaissances, ici des mots nouveaux. L’association tout au long de la séquence de mots à d’autres mots synonymes, plus connus des enfants (cruel, ignoble à méchant) permettra aux élèves de comprendre le mot nouveau, lui associer un sens précis et favorisera ensuite sa mémorisation (Marie Josée Couchaère). Nous espérons ainsi mettre en avant les propriétés du référent désigné par le mot, conformément aux préconisations d’Agnès Florin, ce qui fait défaut à la séance envisagée par le manuel paru chez Retz (Document A), qui laisse une large part au travail sur des mots hors contexte.

Séance 1 : Objectifs : identifier les métaphores et les reprises pronominales employées dans le conte pour désigner un même personnage.

Appréhender la notion de synonyme

Support : conte « Le loup et les sept chevreaux ». Ce conte est connu des élèves (lecture et étude de compréhension littéraire faite auparavant). L’enseignant demande aux élèves de relever les expressions utilisées pour parler des personnages principaux : le loup ((ce bandit, il, le monstre, le loup glouton, la vilaine bête…) et les chevreaux (les enfants, les petits, les pauvres petits).

Dispositif : les élèves sont amenés à travailler par deux (avec leur voisin de table, sauf pour les élèves en grande difficulté langagière qui travailleront chacun avec les élèves les plus à l’aise : tutorat).

S’en suit une phase de mise en commun avec la réalisation d’une fiche pour chaque personnage. Toujours à l’oral, on demande aux élèves d’utiliser les mots trouvés dans des phrases. Ces constructions permettent de manipuler les mots trouvés. On amène ensuite les élèves à remarquer que dans le contexte du conte certains mots peuvent faire référence à la même chose/ dire la même chose alors que dans un contexte tout autre, 2 mots que l’on pouvait rapprocher n’auront plus de lien : Le loup glouton a mangé les petits/ La vilaine bête a mangé les petits : synonymes mais Le loup a mangé les petits/ Le bandit a mangé les petits/ Le bandit a cambriolé le magasin : loup et bandit ne sont pas synonymes même si ces 2 mots désignent le même personnage dans le conte, hors contexte, les 2 mots ont des sens bien différents. Cette première séance permet de travailler la synonymie pour les classes grammaticales des noms et des adjectifs (loup/bête/animal, glouton/affamé).

Séance 2 : Objectif : comprendre que l’utilisation de synonymes peut permettre d’exprimer une idée de façon plus précise, et dans un niveau de langage plus élevé.

Relecture du conte pour se remémorer l’histoire ainsi que les mots utilisés. Rappel des manipulations effectuées lors de la séance 1 (reprise des formes utilisées pour parler du loup et des chevreaux grâce aux fiches). Puis, on reprend 1 phrase du conte, par exemple « Le loup avala les chevreaux », on fait rechercher aux enfants des verbes d’action qui traduiraient la même idée (mangea, croqua, engloutit, dévora, se régala de…). On revient sur la notion de synonyme pour une classe grammaticale précise : verbe. L’utilisation du dictionnaire peut s’avérer utile pour enrichir la lise des verbes. Les phrases nouvellement construites sont gardées sous forme de trace écrite.

Séance 3 : Objectif : trouver des synonymes pour reformuler le sens d’un texte.

Trouver des synonymes pour améliorer son expression orale et écrite.

Jeu du cadavre exquis : on met les élèves par deux (même principe de constitution des groupes que lors de la 1ère séance), ils choisissent une expression qui désigne le loup, la feuille est repliée, passée à un autre groupe qui choisit le verbe d’action, et passe à un troisième groupe qui choisit une expression dans la troisième colonne (les chevreaux). Phrases écrites au tableau. On fait remarquer aux enfants qu’on ne dispose pas de beaucoup de solutions pour parler des personnages. On va donc chercher comment nommer différemment le loup et les chevreaux. Les enfants cherchent par deux, puis mise en commun. On écarte les termes qui n’évoquent pas le personnage auquel on fait référence. On veille à chaque instant à faire justifier par les élèves, et à compléter si nécessaire l’emploi d’un mot plutôt qu’un autre (= métalangage, indispensable à l’apprentissage de mots nouveaux). Ce système permet de continuer à faire percevoir aux élèves que 2 synonymes appartiennent à la même classe grammaticale. C’est l’enseignant qui donne le nom de ces catégories, on ne fait pas une phase de recherche de classement car ce n’est pas l’objectif, ces connaissances sont donc apportées par l’enseignant.

* Le loup est méchant, comment peut-on encore le dire ? Vilain, cruel, terrible, ignoble, abominable...

* Le loup fait peur : terrifiant, horrible, effrayant, monstrueux…L’enseignant, en tant que « détenteur » de la norme, et du savoir linguistique peut amener des mots, qu’il partage avec les élèves. De plus, c’est lors de cette recherche de mots « qui veulent dire la même chose » que l’enseignant introduit le mot « synonyme ». Au bout de 3 séances, les élèves ont

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