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Tpe Clonage Humain

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n obtenir plusieurs. On va pour cela le scinder, puis on transfère les embryons obtenus dans les utérus de mère porteuse, qui accueillera ce clone sans ne lui transmettre aucune information génétique. On obtiendra ainsi au final des individus génétiquement identiques.

La deuxième méthode, techniquement plus compliquée à mettre en place, est le clonage par transfert de noyau, ( noyau qui, rappelons-le, contient l’information génétique de la cellule), cette technique est la plus intéressante, en effet elle permet d’obtenir un clone a partir de cellules somatiques d’un individu, et donc de créer un nouvel individu génétiquement identique.

Pour cela, on prend un ovocyte que l’on va énucléer, c'est-à-dire enlever le noyau à l’aide d’une pipette d’énucléation. On va ensuite effectuer la même chose sur une cellule somatique d’un individu, puis l’on va transférer ce noyau dans l’ovocyte énucléé. La complexité du processus est du à l’étape qui suit ;

En effet, la cellule somatique prélevée sur l’individu à cloner est une cellule spécialisé ; une cellule de la peau n’aura pas les mêmes caractéristiques qu’une cellule du cœur elles n’expriment qu’une partie du patrimoine génétique; ainsi pour que le noyau et l’ovocyte fusionnent et que l’embryon commence son développement, il faut apporter une impulsion électrique, qui va permettre la fusion ainsi que la réactivation de l’ensemble du patrimoine génétique. On obtient ainsi un embryon portant seulement l’information génétique de l’individu du premier individu, et cette technique fonctionne.

Arthur : Effectivement l’homme a déjà réussi a cloner de cette façon plusieurs espèces différentes ; tout le monde se souvient de la Brebie Dolly, issue d’un clonage par transfert de noyau par le Docteur Ian Willmut et son équipe de l'Institut Roslin d'Edimbourg, en 1997. On a depuis réussi à reproduire par clonage des bovins, chevaux, chiens, chats, souris, porcs, chèvres… Mais toutes les tentatives de clonage chez l’homme et les primates génétiquement proches ont échoué.

Sophie : Interview du Dr Olivier Namy, chercheur au CNRS, institut de génétique et microbiologie, Paris Sud.

Antoine : En effet, pour toutes les tentatives de clonage de macaques rhésus, génétiquement proche de l’homme, on observe que les embryons obtenu par transfert de noyau, ne se développent pas ou très peu. Ceci est du a un problème lors de la mitose – la multiplication cellulaire -. En temps normal, pendant l’anaphase, les chromosomes doubles sont « coupés » en deux et migrent vers les poles grâce aux microtubules, apportant à chacune des futures cellules la même information génétique. Cependant, dans le cas des embryons de singe clonés, la répartition des chromosomes dans pendant l’anaphase est anarchique ; une étude approfondie a montré qu’il manquait des protéines nécessaires au fonctionnement des centrosomes, dont le role est d’organiser l’action des microtubules. Donc, sans ces protéines, le chromosomes sont mal répartis entre les cellules filles, qui ne sont plus aptes a se diviser correctement. L’embryon est donc stoppé à un stade de développement très précoce.

Cependant des chercheurs américains on réussi, cette année, a obtenir des embryons atteignant le stade de blastocystes, c'est-à-dire une centaine de cellules. L’intérêt est double ; non seulement d’obtenir un embryon viable, mais également de récolter des cellules pluripotentes ; ce sont les cellules souches, qui ne sont pas spécialisées et qui sont utiles à la médecine.

Pour contourner le problème des centrosomes, ils ont fait fusionner un ovocyte et le noyau d’une cellule somatique, sans retirer le noyau de l’ovocyte. Le développement se déroule correctement, mais on a alors des cellules trisomiques pour chaque chromosome, et ne sont donc pas exploitables.

L’enjeu est donc maintenant de réussir à trouver les facteurs communs entre les deux cas, afin de parvenir à des embryons viables et génétiquement normaux.

Sophie : Il faut aussi noter que même si nous parvenions à avoir des embryons humains clonés viables, les taux de réussite des différents clonages sont très faibles : pour Dolly, même si ce fut une réussite, il faut savoir tout de même que 277 essais ont du être nécessaire pour l’obtenir ! On estime en effet que le taux de réussite du développement d’embryon obtenus par transfert de noyau varie de seulement 0,5 % à 5 % ! Il serait par exemple de 1 pour 1000 pour les embryons de chevaux, mais d’environ 4 à 5% pour les bovins. De plus les individus clonés, mêmes s’ils paraissent normaux, présentent souvent des anomalies cardiaques, respiratoires, ou des vieillissements précoces. Pour rester sur l’exemple de Dolly, elle a du être euthanasiée en 2003 à causes de problèmes respiratoire et d’arthrite précoce, elle n’aura vécu que 6 ans alors que la durée de vie moyenne d’une brebis est de 12 ans. Ces vieillissements prématurés nous amène à nous demander quel âge ont les cellules du clones ; l’âge de la cellule somatique extraite du donneur ou repartent-elle à zéro lors du stade embryonnaire ? La première hypothèse pourrait expliquer les vieillissements cellulaires précoces des clones, mais il reste encore de nombreuse chose à découvrir avant de maitriser totalement la technique, même chez les animaux autres que l’homme. De plus il apparaît clairement que les clones ne sont pas rigoureusement identiques à l’individu clonés ; chez les vaches par exemple, les taches ne sont pas les mêmes. Cela est du au fait que l’ADN mitochondrial, présent dans le cytoplasme des cellules, influence les gènes exprimés une fois l’organisme mature. Les différences entre deux clones sont donc bien plus importantes qu’entre deux vrais jumeaux.

Arthur : Il faut également noter que les limites au clonage reproductif humain ne sont pas seulement scientifiques, d’autres facteurs interviennent. Du point de vue éthique tout d’abord ; pour quelle raisons clonerait-on un individu ? Les quelques raisons valables sont souvent contestables : l’usage d’un clone pourrait être médical ; il porterait des organes totalement compatibles avec la personne dont il est issu, mais a-t-on le droit de créer un être humain à des fins de « médicament », sans lui laisser de liberté de choix ? Cela peut paraître difficile à admettre. Les clones pourraient également servir pour des recherches et expériences sur l’être humain, mais là encore l’hypothèse est difficilement concevable. Le clonage pourrait être utilisé comme un solution de procréation pour des personnes dans l’impossibilité d’avoir un enfant et voulant transmettre un patrimoine génétique, mais là aussi d’autre possibilités moins contestables comme la fécondation in vitro pourraient être envisagées.

Sophie : Les arguments éthiques contre le clonage humain sont quant à eux très nombreux ; tout d’abord le fait de cloner un individu supposerait de sélectionner cet individu en fonction de son patrimoine génétique ; ça peut être vu comme de l’eugénisme, la volonté

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