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Étude de cas – Aspirine ou Tylénol ?

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Par   •  8 Mai 2018  •  Étude de cas  •  2 567 Mots (11 Pages)  •  867 Vues

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ÉTUDE DE CAS — Aspirine ou Tylénol ?

MISE EN SITUATION

C’est la fin de la session! Enfin! Vous avez tout donné et demain, c’est la fête. Mais vous êtes inquiet ; vous êtes fatigué, votre température buccale est de 38,5 °C et votre gorge est douloureuse… En fait, vous suspectez une infection à streptocoques. Vous n’avez pas le temps d’aller chez le médecin, vous décidez d’agir et de traiter vos symptômes. Alors que vous vous apprêtez à prendre un comprimé d’Aspirine pour faire baisser votre température, votre ami vous dit que vous devriez prendre un comprimé de Tylénol.

Quel serait le meilleur choix?

MÉCANISMES DE LA THERMORÉGULATION ET DE LA FIÈVRE

L’HYPOTHALAMUS ET L’HYPOPHYSE:

L’hypothalamus est le centre de régulation de la faim, de la soif, du sommeil et de la température corporelle. Il est donc le centre de régulation de l’homéostasie, soit le gardien de l’équilibre de l’organisme. Il contrôle les sécrétions hormonales de l’hypophyse. L’hypophyse joue un rôle essentiel dans le métabolisme, la croissance et la reproduction. Les sécrétions de l’hypophyse sont stimulées par l’hypothalamus. Ce dernier étant stimulé par des récepteurs permettant de détecter un déséquilibre dans l’organisme. Ces récepteurs stimulent la production d’hormones par l’hypothalamus, celles-ci stimulant l’action de l’hypophyse, et ce, jusqu’à ce que l’équilibre soit rétablit, donc jusqu’à ce que les signaux vers l’hypothalamus cessent.

LA THERMORÉGULATION :

L’hypothalamus est le centre de régulation de la température corporelle, donc le centre de contrôle de la thermorégulation. Le centre thermorégulateur compare les informations thermiques fournies par les thermorécepteurs (donc la température réelle du corps) à la température corporelle soit environ 37 °C (température cible).

L’hypothalamus reçoit l’information thermique de deux types de thermorécepteurs : les récepteurs centraux (internes/systémiques) et les récepteurs périphériques (superficiels/cutanés). Les récepteurs centraux sont surtout sensibles aux changements de température du sang, alors que les récepteurs périphériques sont plutôt sensibles aux variations des températures externes, aux sensations de froid et de chaleur.

Le centre régulateur de l’hypothalamus (thermostat) se divise en deux : le centre hypothalamique antérieur (réaction par rapport à la chaleur) et le centre hypothalamique postérieur (réaction par rapport au froid). Ils sont respectivement responsables de l’activation des mécanismes de la thermolyse (antérieur) et de la thermogenèse (postérieur).

LA THERMOLYSE

Le centre de la thermolyse assure la réponse thermique à la chaleur : soit une diminution ou une perte de chaleur. Pour ce faire, le corps utilise plusieurs mécanismes qui permettent la perte de chaleur :

- La radiation : perte de chaleur sous forme d’ondes infrarouge.

- La conduction : transfert de chaleur entre des objets en contact direct.

- La convection : transfert de chaleur via un courant d’air.

- L’évaporation : transfert de chaleur par lequel il y a transformation d’un liquide en vapeur par la consommation d’une chaleur locale entrainant un refroidissement. Ce mécanisme a lieu au niveau des muqueuses cutanée et respiratoire.

o L’évaporation cutanée :

 Perspiration : diffusion transcutanée passive de l’eau.

 Transpiration : sécrétions des glandes sudoripares.

o L’évaporation pulmonaire :

 Passive.

 Perte d’eau et de chaleur.

La thermolyse entraine la vasodilatation cutanée et la sudation.

LA THERMOGENÈSE

Le centre de la thermogenèse assure la réponse thermique au froid : soit une augmentation de la production de chaleur ou la diminution de la perte de chaleur.

Il y a deux types de thermogenèse :

- La thermogenèse chimique : la chaleur est produite grâce à l’activité métabolique des tissus. (Principalement au niveau du foie, du cœur, du cerveau, des glandes endocrines et des muscles squelettiques.)

- La thermogenèse musculaire : la chaleur est produite grâce à l’activité physique.

La thermogenèse entraine la vasoconstriction cutanée, la contraction des muscles squelettiques (frissons), la stimulation des glandes surrénales (production d’adrénaline et/ou de noradrénaline) et des glandes thyroïdes (production de Lymphocytes T3 et T4).

LA FIÈVRE :

La fièvre est un mécanisme immunitaire non-spécifique de l’organisme. En plus d’être un mécanisme complexe ayant un rôle dans l’élimination des agents pathogènes, la fièvre est également un mécanisme préventif (un signal d’alarme). Elle est déclenchée par l’action des pyrogènes. Les pyrogènes agissent comme des médiateurs, ils envoient un signal vers l’hypothalamus qui enclanche une réaction immunitaire. Les molécules ayant une activité pyrogène vont induire l’état de fièvre. Il y a deux types de pyrogènes : les pyrogènes exogènes et endogènes.

Les pyrogènes exogènes, c’est-à-dire, des molécules provenant de l’extérieur du corps qui ont la capacité d’induire la fièvre. Les pyrogènes exogènes sont d’origine microbienne. Il peut s’agir soit de bactéries Gram- (celles-ci produisent des lipopolysaccharides), Gram + (celles-ci produisent des toxines) ou d’un virus (c’est leur ADN et leur ADN qui permettent leur activité pyrogène). Les pyrogènes endogènes, c’est-à-dire, des molécules provenant de l’intérieur du corps qui ont la capacité d’induire la réponse inflammatoire. Ce sont des cytokines. Les cytokines sont des médiateurs protéiques solubles provenant des sécrétions de cellules immunitaires qui ont la capacité de transmettre de l’information à d’autres cellules. Il peut s’agir soit d’une interleukine (IL), TNF ou d’un interféron (IFN). Les principaux sont l’IL-1 β (sécrétée par toutes les cellules, surtout les monocytes et macrophages), la TNF α (capacité de dégrader les cellules tumorales), les IFN α et β (produit suite à une infection virale).

Les récepteurs membranaires présents à la surface des cellules phagocytaires reconnaissent les pyrogènes exogènes et transmettent l’information aux cellules phagocytaires qui produisent des pyrogènes endogènes. Les pyrogènes endogènes viennent stimuler la production de prostaglandine E2 au niveau de l’hypothalamus. Celle-ci vient modifier le centre de la thermorégulation au niveau du « thermostat », en augmentant la valeur cible de la température corporelle, ce qui active le mécanisme de la thermogenèse à l’origine de la fièvre. Le retour à l’équilibre se fait lors de l’élimination de l’agent infectieux, par l’activation du mécanisme de la thermolyse. À ce moment la stimulation de la production de prostaglandine E2 cesse et le centre de thermorégulation retourne à sa valeur cible initiale soit 37°C.  

MÉCANISMES D’ACTION ET PRINCIPALES COMPOSANTES PHARMACOCINÉTIQUES

ASPIRINE (ACIDE ACÉTYLSALICYLIQUE)

MÉCANISME D’ACTION :

La molécule est un analgésique périphérique qui vise à éliminer la douleur d’intensité faible à modérée qui peut être d’origine variée.

- Antipyrétique : combat la fièvre.

- Anti-inflammatoire : à forte dose (6 g/4 heures).

- Antiagrégant plaquettaire : diminue la formation de thrombus à faible dose (moins de 300 mg/jour).

- Uricosurique : favorise l’excrétion de l’acide urique, en présence excessive, dans les urines.

L’Aspirine® inhibe la synthèse des prostaglandines par son action sur les cyclo-oxygénases (COX), ce qui provoque la majorité des effets indésirables au niveau :

- Digestif : risque d’ulcères.

- Plaquettaire / Hémorragique : diminution des facteurs de coagulation et risque d’hémorragie.

- Rénal : risque d’hypertension artérielle et de rétention hydrosodée.

La COX est une oxydoréductase qui catalyse la formation de prostaglandine à partir d’acide arachidonique (acide gras polyinsaturé). La prostaglandine a pour effet d’augmenter l’inflammation (COX-2) et de réguler les sécrétions de suc gastrique (COX-1). L’inhibition de la COX-2 par l’Aspirine® interrompt la réaction inflammatoire et donc tous les symptômes reliés, toutefois, l’inhibition de la COX-1 entraîne l’inhibition de la production de mucus protecteur au niveau de l’estomac et l’induction de la production d’acide chloridrique. Ce qui explique à la fois l’efficacité et l’expression des effets indésirables (particulièrement les ulcères au niveau de l’estomac

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