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Conte Présenté Au Crpe 2009

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’incipit stéréotypée « Il y avait une fois ». On se trouve ici dans un ailleurs et un autrefois indéfinis, ce qui instaure d’emblée les conditions du conte merveilleux.

De plus, il y a du merveilleux dans un récit lorsqu’un personnage ou un objet détient et exerce un pouvoir extraordinaire. Ici, par exemple, on retrouve le miroir magique qui reflète ce que l’on désire voir.

Aussi, le conte de « La Belle et la Bête » présente un certain nombre de particularités qui se dessinent au-delà de la narration au premier degré.

En effet, les contes comprennent souvent un passage où l’enfant atteint une plus grande maturité en rencontrant une série d’épreuves, souvent morales. Dans un récit, ce type d’itinéraire est souvent nommé « parcours initiatique ».

Le folkloriste Propp a d’ailleurs observé que les personnages des contes accomplissent souvent les mêmes actions malgré leurs nombreuses différences. Propp distingue au total 31 fonctions mais on considère généralement que le héros doit accomplir 3 épreuves :

-L’épreuve qualifiante : ici dans la situation initiale on nous montre le bon caractère de la Belle et son refus d’épouser un homme pour rester aux côtés de son père mis en opposition aux mauvaises conduites de ses sœurs. Cette première épreuve permet de montrer que la Belle est le vrai héros.

-Ensuite, l’épreuve principale où la Belle doit rester au château et promettre à la Bête de ne jamais le quitter.

-Enfin, l’épreuve glorifiante au cours de laquelle la Belle se rend compte de ses sentiments et lui dit qu’elle veut l’épouser, provoquant ainsi sa transformation.

Ce conte peut également être analysé aux niveau instructif et psychanalytique permettant, non pas des interprétations séparées, mais une analyse plus vaste.

Il est vrai qu’il représente toute une série de valeurs morales typiques de la religion catholique. Il comprend les péchés capitaux tout comme les vertus morales, les premiers symbolisés par les sœurs de la Belle et les seconds par la Belle elle-même.

Chez les sœurs, la faute la plus visible est l’envie, la jalousie qui se manifeste pendant le récit entier. Mais on y retrouve également la paresse, la colère, l’avarice et l’orgueil.

Au contraire, la Belle représente les vertus catholiques. Elle se présente comme une fille tempérante qui agit toujours de manière raisonnable. Par exemple, lorsque le marchand part en voyage, elle ne demande rien alors que ses sœurs veulent toute sortes de choses.

Beaucoup de contes du 18ème siècle contiennent ce thème de l’époux monstrueux.

D’un point de vue psychanalytique, leur objet est d apprendre aux enfants que pouvoir aimer quelqu’un exige un changement dans l’attitude envers la sexualité. Ici, il se concrétise dans la transformation d’une bête en homme

Concernant désormais les illustrations, on y distingue des jeux d’eau, d’ombres et de lumière, dominés par le regard d’étranges êtres mi-bêtes, mi-humains.

Les couleurs des illustrations, (le noir, le blanc et le gris) jouent sur l’oxymore clair/obscur : la Belle est lumineuse tandis que la Bête paraît relativement sombre.

En outre, l’organisation texte/image joue sur l’alternance entre le texte d’une part, et d’autre part les illustrations, sur une page ou parfois sur une double page. Il arrive également que l’image réduite, soit entremêlée avec le texte en se situant en dessous de celui-ci, servant parfois à illustrer les relations conflictuelles dans la fratrie.

Enfin, il y a le plus souvent correspondance entre le texte et l’image.

Deuxième partie

Je vais à présent vous présenter une séquence de 6 séances pour une classe de 24 élèves de CM2 :

Un seul ouvrage suffira, cependant le texte intégral pourra être mis à disposition des élèves en prenant soins néanmoins d’exclure les illustrations de la Bête.

Dans cette séquence, les élèves devront lire un texte long, en reformuler le sens et l’interprétation. Ils expérimenteront alors les possibilités de leur voix. Pour finir, ils devront imaginer et écrire une autre fin possible au récit.

Séance 1 :

Je commencerai par faire la lecture à haute voix de la première page, et je questionnerai les élèves sur la relation dans la fratrie.

Je lirai par la suite la deuxième page à voix haute.

Les trois pages suivantes jusqu'à la découverte par le père du palais de la Bête seront lues et discutées par groupe d’élèves avant d’être rapportées au groupe classe.

Séance 2 :

Les élèves liront seuls et en silence les six pages suivantes jusqu’au passage où la Belle et son père se rendent ensemble au palais de la Bête, et ceci en trois étapes.

Je ménagerai en effet trois pauses dans leur lecture afin de m’assurer que les élèves ont compris le texte.

Les élèves auront ensuite à imaginer et écrire dix lignes sur le portrait physique de la Bête. Pour finir, je leur montrerai les illustrations de la Bête aux pages 13,19…

Séance 3 :

Je lirai à haute voix l’extrait que j’ai choisi, qui complète le portrait physique de la Bête par son portrait moral.

Le travail portera ensuite sur l’interprétation de l’extrait : les élèves devront émettre des hypothèses à propos du ton sur lequel peut parler la Bête.

Puis, ils réaliseront par groupe de deux un travail de mise en voix du dialogue, grâce à différents procédés, ce qui leur permettra par ailleurs de participer à la mise en mémoire du texte.

Séance 4 :

Après une courte mise au point en début de séance, les élèves en binôme liront l’extrait à haute voix devant le groupe classe.

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