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Doit-on aimer tout le monde ?

Dissertation : Doit-on aimer tout le monde ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  20 Septembre 2021  •  Dissertation  •  1 828 Mots (8 Pages)  •  1 203 Vues

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Dans une société où on met de plus en plus en avant la charité et la bonté des humains : ONG… Aimer son prochain est devenu une sorte de valeur imposée par la morale communément admise. Prononcé par Jesus dans la bible, cette maxime est un commandement primordial, la règle d’or que tout croyant doit suivre, c’est l’éthique de réciprocité dont le principe fondamental est énoncé dans presque toutes les grandes religions et cultures : « Traite les autres comme tu voudrais être traité » ou « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse ». Cet impératif est même souvent interprété comme un résumé de la morale chrétienne, fondamental dans notre civilisation : on doit aimer autrui. A propos de l’amour, On peut couramment le définir comme un sentiment d’affection réciproque entre deux personnes incluant aussi bien la tendresseque l’attirance physique. Dès lors, un paradoxe apparaît : comment imaginer que notre coeur puisse donner autant d’affection à tout le monde qu’à 1 personne. l’amour peut aussi être caractérisé par l'amour de soi. On peut définir l'amour de soi comme sa propre préservation de soi et son souci du bonheur. Quant au prochain; il peut s’agir d’un proche

Ainsi, nous verrons si il faut aimer son prochain comme on s’aime soi même. Pour s’y faire, nous distinguerons d’habitude amour pratique et passionnel. Puis, nous verrons qu’il parait est donc nécessaire d’aimer son prochain comme soi même dans notre société. Enfin, nous apporterons, ce qui me semble être la réponse à la question, en disant qu’il ne faut pas, à bien des égards, que la nature de l’homme et la société conditionnent cette maxime à être inapplicable.

« L'amour est une affaire de sentiment et non de volonté ». En effet, rapporter l’amour uniquement aux sentiments passionnels que l’on éprouve pour autrui est trop vite expedié. Si on prend par exemple les notions de Kant, on est capable de scinder l’amour en deux. D’abord, l’amour pathologique. Il faut d’abord préciser que pathologique, si on emploie le vocabulaire de Kant, ne renvoie pas a la maladie, mais fait référence à la source de sa sensibilité, c’est à dire qu’elle est lié à la passivité de l’être humain face à ce sentiment. Ainsi, l’amour au sens de l’affection, de l’érotique, qu’un humain éprouve ne relève pas de sa bolonté. Il est provoqué en non par quelque chose qui agit sur nous, en nous. On ne d décide donc pas d’aimer et ne peut pas être commandé.

Si d’un côté il y a l’amour pathologique, de l’autre il y a aussi l’amour non pathologique. L'impératif biblique ne nous demande donc pas d'éprouver un sentiment d'amour à l'égard de notre prochain. Chacun sait bien qu'il n'est pas possible de ressentir de l'affection pour son ennemi; pourtant il faut l'aimer c'est-à-dire être bienveillant à son égard et remplir tous nos devoirs envers lui. Ce n'est pas à de l’affection que cette maxime nous invite à avoir vis à vis de notre prochain. Faire du bien aux autres, rendre le bien pour le mal, voilà ce qui peut être commandé car un tel amour n'a pas sa source dans la sensibilité mais dans l'instance qui commande à la volonté. Voilà pourquoi Kant l'appelle un amour pratique. Le pratique est, chez lui, ce qui est possible par liberté, ce qui implique l'arrachement de l'homme aux inclinations naturelles pour soumettre sa conduite à une autre loi que celle de sa sensibilité. Alors que l'offenseur suscite un affect de haine en moi, je dois me rendre indépendant de cette inclination pour agir selon la loi prescrite par le commandement divin ou ma raison.

l'amour peut aussi être caractérisé par l'amour de soi. On peut définir l'amour de soi comme sa propre préservation de soi et son souci du bonheur. Différent de l'amour de soi, il peut être défini comme le respect de soi et l'amour de soi d'une personne, ce qui est cohérent avec Rousseau.

Ainsi, nous avons donc scindé l’amour en 3 : l’amour de soi, ce sentiment de conservation guidé par la recherche du bonheur, c’est à dire du meilleur pour nous. L’amour pathologique, qu’on appellera passionnel, renvoie aux sentiments d’affection ou d’érotisme tandis que l’amour sans affect ne renvoie qu’aux bonnes actions de bienveillances sur autrui

Ainsi, à première vue, il faut bien aimer son prochain comme soi même

Si on définit l’amour comme l’amour non pathologique, alors oui il est nécessaire d’aimer. D’abord pour des raisons évidentes : en aimant et en faisant attention à son prochain autant qu’on fait attention à soi, on va accomplir de bonnes actions envers autrui, l’aider sur certaines décisions et potentiellement améliorer son train de vie, comme nous l’indiquait Rousseau, qui fait de l’amour de soi la source originelle de toutes les affections, la pitié y comprise, qui est le refus de voir un être semblable à nous éprouver de la souffrance. Il est donc de notre devoir de venir en aide à autrui

Puis, apprendre à aimer autrui et à faire attention à lui autant qu’on fait attention à nous, permet à l’humain de contrôler ses passion, en diminuer l’intensité pour sympathiser avec celle de notre interlocuteur. Lorsque l’on est injuré, insulté, l’homme va ressentir de la colère, de la brutalité, du ressentiement, beaucoup de sentiments et de passions qui peuvent être nocives envers autrui et va s’abandonner à des mouvements furieux sans aucun retenue ni contrôle, considéré comme beaucoup comme une des choses les plus détestables, comme le disait Adam SMith. Cependant, arriver à refouler ce sentiment de colère en aimant son prochain, en ne voulant pas lui faire de mal en dépit de ce q’il a pu faire et en voulant le protéger comme on voudrait se protéger nous, est une valeur noble en remplaçant la rage qu’un préjudice peut susciter par l’indignation qu’un spectateur impartial pourrait avoir : un ressentiment sans parole, sans geste superflu au de la de ce qu’il est nécessaire. On peut se débarrasser de passions comme la vengeance ou le dé&sire d’infliger un châtiment trop sévère et violent en comparaison avec la gravité du préjudice. Donc, aimer comme on s’aime permet de devenir meilleur.

C’est une très grande qualité et cela est très bien vu, notamment car cela est moral. La morale est l’ensemble des règles et des coutumes instaurées ou par la loi ou par des habitudes communément admises. Ce commandement est une loi, pour les croyants tout comme pour notre société, laïque, l’intention morale dans sa forme la plus pure et la plus

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