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Exposé philosophie généalogie de la morale, 3e traité, paragraphe 28

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Par   •  26 Avril 2023  •  Commentaire de texte  •  1 187 Mots (5 Pages)  •  253 Vues

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PHILOSOPHIE : 3e traité, paragraphe 28

Idéal ascétique définition : Le sens de l'idéal ascétique est donc de combler le manque de sens qui entoure l'homme, incapable de s'affirmer et de s'auto-justifier. L'idéal ascétique donne un sens à la souffrance endurée par l'homme. Il comble le vide de l'existence en apportant une souffrance plus profonde encore.

Selon Nietzsche, l'idéal ascétique implique une négation de l'homme-animal, c'est-à-dire la négation de la part instinctive et naturelle de l'être humain. L'homme-animal est la partie de l'homme qui est enracinée dans la nature, qui est soumise à ses désirs et à ses passions. L'idéal ascétique cherche à transcender cette partie de l'homme pour atteindre un état de pureté et de perfection spirituelle.

Nietzsche considère que cet idéal ascétique est basé sur la souffrance, car il nécessite une lutte constante contre les pulsions naturelles et la recherche d'une perfection impossible à atteindre. Cette lutte engendre de la douleur et de la souffrance, qui sont vues comme des sacrifices nécessaires pour atteindre l'objectif final de l'idéal ascétique.

En effet, l'idéal ascétique valorise la souffrance et la douleur comme des moyens de purification de l'âme et de rapprochement de la divinité. Pour Nietzsche, cette valorisation de la souffrance a des conséquences néfastes sur l'épanouissement humain, car elle conduit à la négation de la vie et de ses plaisirs, ainsi qu'à la glorification de la mort et de la souffrance.

Nietzsche soutient que cette fascination pour la souffrance est en réalité une forme de ressentiment envers la vie. Les individus qui sont attirés par l'idéal ascétique sont souvent ceux qui souffrent dans leur vie quotidienne et qui cherchent à transcender cette souffrance en s'identifiant à un idéal supérieur pour trouver un sens à la vie. Cette identité à un idéal supérieur leur permet de se libérer de leur condition actuelle et de se sentir supérieurs aux autres.

Pour lui, la souffrance n’est pas innée chez l’Homme et fait bien la distinction entre la souffrance en tant que telle et la signification qu’on lui donne.

Selon Nietzsche, l’homme que l’on confond avec l’animal n’a aucun sens et même aucun but si l’on ne prend pas en compte l’idéal ascétique. Il exprime que chaque destinée humaine était poursuivie par un bourdonnement qui crie “ en vain”. C’est ici qu’il rejoint son idée d’idéal ascétisme qui signifie en l'occurrence: “ qu’il manquait quelque chose, qu’un énorme vide entourait l’homme, il ne savait pas se justifier, s’expliquer, s’affirmer lui-même, il souffrait du problème de son sens”.

Nietzsche compare ensuite à nouveau l’homme à un animal, cette fois un animal maladif. Il explique que le problème principal n’est pas la souffrance en elle-même mais plutôt qu’il n’y en ai pas de réponses ou de solution pour la combattre. Il va même aller encore plus loin en expliquant qu’ autant l’homme que  l’animal,  ne sont pas opposés à la souffrance, autrement dit, il ne la refuse pas. Ils la veulent voir même la recherche en contrepartie d’y retrouver un sens. Comme il le dit si bien: “ un pourquoi de la souffrance”. Il suggère que cette souffrance a donné naissance à des idéaux moraux tels que la pitié et la sympathie, qui sont en réalité des expressions de la volonté de puissance.

Selon Nietzsche, la pitié et la sympathie sont des formes de pouvoir qui permettent à ceux qui les pratiquent de dominer les autres en les rendant dépendants de leur aide. Il soutient que ces idéaux moraux sont en réalité des manifestations de l'égoïsme, plutôt que des vertus altruistes.

Nietzsche propose également que la souffrance peut être une source de créativité et de croissance personnelle. Il suggère que ceux qui embrassent la souffrance et l'utilisent pour se forger une volonté de puissance peuvent trouver un sens à leur vie, alors que ceux qui cherchent à l'éviter et à la surmonter par des moyens tels que la pitié et la sympathie sont condamnés à rester faibles et dépendants.

A travers ces exemples, Nietzsche essaie de justifier la puissance de l’idéal ascétique. C'est-à-dire que lui seul donne un sens à l’homme et à sa souffrance. Bien que souvent il accentue la souffrance de l’être , il lui apporte cependant des réponses et un sens.  Ce dont Nietzsche est sûr, c’est qu’il est préférable d’avoir un sens quelconque, qu’il soit positif ou négatif, plutôt que ne pas avoir de sens du tout.

Une autre manière de voir l’idéal ascétique est, comme il le dit si bien en haut de la page 205: “ à cet égard l’idéal ascétique était le faute de mieux par excellence.” C’est à dire qu’il n'apporte évidemment pas entière satisfaction et qu’il ne fait pas de miracle par rapport à la souffrance des uns et des autres. Cependant il avait au moins le mérite d’exister. Enfin, il exprime: “ qu’en lui la souffrance était interprétée, l’énorme lacune paraissait comblée.” En effet, il comble un vide qui est la cause de tant de méfaits.

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